Mali : les émissaires de la Cédéao quittent Bamako sans accord sur la transition

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Djibrill Bassolé (g) et Adama Bictogo, les deux émissaires de la Cédéao en charge de la crise malienne, ont quitté Bamako sur un échec. AFP

Les deux émissaires de la Cédéao, Adama Bictogo et Djibril Bassolé, à Bamako depuis mardi dernier pour tenter de trouver une issue à la crise malienne, ont quitté samedi soir la capitale sur un échec. Ils n’ont pas obtenu un accord avec la junte sur la désignation du prochain chef de la transition. Dioncounda Traoré, qui assume actuellement la présidence intérimaire, achève son mandat à la tête de l’Etat dans sept jours. Les deux émissaires de la Cédéao, en charge du dossier malien, devraient revenir le 15 mai à Bamako.

Le 22 mai prochain, le Mali n’aura plus de président légalement reconnu. La médiation de la Cédéao, estime que la Constitution malienne, permet de prolonger le mandat, mais cette démarche n’a pas eu l’aval de la junte. Et pour ne pas arranger les choses, ce week-end, ne voulant pas être un facteur de blocage, Dioncounda Traoré a failli rendre sa démission, selon son entourage immédiat.

Cependant, certains pensent ici qu’il reste parmi les solutions possibles. «Je n’ai personnellement rien contre de Diocounda Traoré », a déclaré ce week-end le chef de la junte, au cours d’un entretien avec la presse d’Etat.

Mais le capitaine Amadou Sanogo qui détient ici la réalité du pouvoir, a ajouté qu’après les 40 jours, le peuple décidera, et qu’il faut se référer à l’accord cadre de Ouagadougou.

Cet accord prévoit avec beaucoup de subtilités pour les profanes, le schéma de sortie de crise. Ici des partisans du capitaine Amadou Sanogo souhaitent ardemment qu’il dirige la transition. Reste ceux qui pour couper la poire en deux proposent que l’actuel Premier ministre, de son poste, dirige seul la transition.

Gros obstacle : en tant que Premier ministre, il pourra difficilement proposer à l’Assemblée nationale, des projets de loi à adopter, pour ensuite les promulguer lui-même, cela fait partie des prérogatives du président.

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Situation dans le Nord

Les discussions entamées le 11 mai à Gao entre le MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, et Ansar Dine se poursuivent. Pour la première fois, Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Dine, a directement participé aux négociations. L’objectif de ces discussions est d’aboutir à un rapprochement entre les deux mouvements rebelles touaregs du nord du  Mali.

Selon un proche du leader d’Ansar Dine, les deux parties seraient déjà tombées d’accord pour que le territoire qu’elles contrôlent soient un Etat islamique et indépendant. Pas encore de commentaire du côté du MNLA. Les discussions doivent reprendre ce lundi 14 mai.

 

RFI

14 mai 2012

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11 COMMENTAIRES

  1. Ce que les membres de ce FRD ont gagner pendant les 20 ans de la democratie exemplaire du Mali:
    – Des voitures derniers cris pour eux-memes, les enfants et leurs maitresses de 16 ans.
    – Des villas partout au Mali
    – Des etudes à l’exterieur pour leurs progenitures (qui prendront d’ailleurs la relève de cette bonne democratie exemplaire que Sanogo veut gacher)
    – Des femmes qui vont accoucher à l’exterieur
    Etc……
    Et tout ça sur le dos des pauvres cytoyens(à travers la corruption legalisée, l’affairisme, le copinage, le zèle auprès du Seigneur-Président de la République, le trafic d’influence….)
    Il est temps que ces DEMOCRATES-VOTOURS des ressources de l’Etat saches que le peuple ne leurs laissera plus gouverner le Mali. Abas les democrates-voleurs et VIVE Une vraie DEMOCRATIE au Mali.

  2. mon souhait est que le nord soit une république qui va gouverner le sud puis que nous avons montré notre vrai visage d’incapable. Le temps est le meilleur juge. L’histoire nous rattrape toujours, que Dieu donne longue vie aux Hommes de ce pays que je ne connais pas encore le nom.

  3. Mes amis vous savez il faut une solution rapide à ce problème qui fait toujours la honte du peuple malien il s’agit de mettre fin au rêve égoïste de ce comité sans tête comme vous le savez dans l’article 36 de la constitution du 25 FÉVRIER 1992 ON A précisé qu’en absence du président de la république c’est le président de l’assemblée nationale qui doit prendre l’intérim et que l’intérim ne dépasse pas 40 jours mais on oublie qu’après ces 40 jours le président de la cours constitutionnelle donne une nouvelle date au président intérimaire jusqu’à ce qu’il ait une élection

  4. Mes amis vous savez il faut une solution rapide à ce problème qui fait toujours la honte du peuple malien il s’agit de mettre fin au rêve égoïste de ce comité sans tête comme vous le savez dans l’article 36 de la constitution du 25 FÉVRIER 1992 ON A précisé qu’en absence du président de la république c’est le président de l’assemblée nationale qui doit prendre l’intérim et que l’intérim ne dépasse pas 40 jours mais on oublie qu’après ces 40 jours le président de la cours constitutionnelle donne une nouvelle date au président intérimaire jusqu’a ce qu’il ait une élection

  5. Que la cedeao prend ses responsabilités car négocier avec quelqu’un qu’il veut savoir ,il est irresponsable

  6. je me demande comment on peut faire cela à son pays? L’attitude du CNRDRE conduit à l’éclatement de la République du Mali c’est une certitude.L’histoire les jugera.

  7. je me demande bien si l’ACCORD-CADRE qui circule actuellement est le bon, parce que il n’est dit dans aucune parti de l’accord que LE CNRDRE ET LA CEDEAO DOIVENT SE CONCERTER POUR UN ÉVENTUEL PRÉSIDENT POUR L’INTÉRIM !!!
    parce que l’accord -cadre que j’ai a ma disposition est rédige en 4 chapitre :
    chapitre:1 LE PRÉSIDENT PAR INTÉRIM DOIT FAIRE 40 JOURS SELON LA CONSTITUTION DU MALI
    CHAPITRE :2 IL EST DIT QUE :VU LA SITUATION EXCEPTIONNELLE QUE VIT NOTRE PAYS .IL EST IMPOSSIBLE D’ORGANISER DES ÉLECTIONS DANS UN DÉLAI DE 40 JOURS .(la question que je me pose est la suivante :dans un 1er temps on donne 40 jours au président intérimaire et dans 2e temps il est dit les 40 jours sont insuffisants pour organiser des élections libres et transparents <>

    • Pheno, il faut bien lire l’accord cadre, notamment les article 5,6,7,8,tu comprendras la situation. Merci

  8. L’axe central de la sortie de crise s’appelle Ançardine. C’est avec ce groupe qu’on doit focaliser les négociations car le Mnla ne représente plus aucune menace et Aqmi est un groupe terroriste. Le Mnla a très vite compris l’importance actuelle de Ançardine et s’empresse de faire alliance avec eux. Le mali avait une avance sur le Mnla pour négocier avec Iyad mais maintenant tout est foutu. Il faut bien tirer la conclusion que les rebelles sont plus responsables que nous et qu’ils se préoccupent plus du nord du Mali que nous, c’est pourquoi ils gagneront cette bataille. Le nord se renforcera pendant que le sud se disloquera. Le Mali sera définitivement coupé en deux avec un Etat ou au mieux une fédération islamique au nord, pendant ce temps au sud on n’aura plus rien……….

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