Les Chefs d’Etat de la CEDEAO se sont réunis, ce vendredi 28 août, par visioconférence sur la situation du Mali. Tout en maintenant les sanctions contre le pays, les présidents de l’organisation ouest africaine ont fixé la durée de la transition à un an.
Ils ont aussi demandé à ce que la transition soit assurée par un civil. Ce qui tranche nettement avec la volonté des militaires du CNSP, qui veulent la diriger. C’est dans cet ordre d’idée que le CNSP a désigné son président, colonel Hassimi Goïta, comme président de la transition. Toute chose jugée par plusieurs personnes comme un forcing.
Selon les Chefs d’Etat de la CEDEAO, cette transition doit prendre en compte les nominations d’un Président civil et d’un Premier ministre civil, chef du gouvernement. Ceux-ci doivent être des personnalités reconnues pour leurs qualités professionnelles et leurs probités intellectuelles et morales. Les Chefs d’Etat de l’organisation ouest africaine, rappellent que ni le Président de la Transition encore moins son Premier ministre ne seront candidats à la prochaine élection.
Au vu de ce qui précède, la CEDEAO appelle à la mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois. « Aucune structure militaire ne doit être au-dessus du président de la transition », précise le communiqué des Chefs de l’Etat. En clair, la CEDEAO demande aux militaires du CNSP de regagner leur caserne. Ce qui permettra d’éviter le scénario de 2012 où la junte de l’époque a beaucoup influé sur la marche de la Transition.
Le sommet appelle à la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la CEDEAO et le Mali et invite l’Union Africaine et les Nations Unies à endosser cet accord. Le sommet décide enfin de la mise en place d’un Comité de suivi comprenant le Médiateur, le Président du conseil des ministres et le président de la Commission de la CEDEAO, et incluant les représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies à Bamako…
En ce qui concerne les sanctions, elles resteront toujours en cours jusqu’au prochain sommet prévu le 7 Septembre. Toutefois, les Chefs de l’Etat peuvent décider de revenir sur elles à condition que le CNSP accède à ces résolutions.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net