Revenue à Bamako dans la nuit du 15 au 16 septembre, la délégation de la junte aura très peu dormi. Dès son retour
du sommet d'Accra, durant lequel elle a rencontré
la délégation des chefs d'États de la Cédéao, elle a, d’après nos informations, commencé les consultations, d’abord entre frères d’armes.
Le colonel Assimi Goïta, chef des militaires qui ont pris le pouvoir il y a bientôt un mois, organise des rencontres. Il fait le compte-rendu de sa mission, livre ses impressions, commente, et dans son désormais célèbre agenda de poche, il prend des notes, explique son entourage.
Le chef des militaires au pouvoir poursuivra ses entretiens avec des personnalités civiles. L’idée est de voir comment prendre en compte
les observations de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, qui, sur deux points essentiels de la transition est claire. Il faut un président et un Premier ministre civil.
Et si la junte ne le cache pas, elle n’a jamais eu l’intention de défier l’institution sous-régionale. Le plus important, explique de son côté un observateur, c’est qu’à l’intérieur de la junte on parle le même langage, le reste sera facile.
L’envoyé spécial de la Cédéao, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est à nouveau attendu à Bamako la semaine prochaine et certains envisagent même qu’avant son arrivée la junte pourrait avoir revu sa copie.
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