Malgré la nomination d’un Premier ministre civil : La CEDEAO pose des conditions pour la levée de l’embargo

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La Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tire toujours la ficelle de la souffrance du peuple malien en maintenant son embargo contre notre pays, suite au Coup d’Etat perpétré le 18 Août dernier par une junte militaire contre le Président Ibrahim Boubacar Keita.

Après avoir amené le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) à choisir rapidement un militaire à la retraite en la personne de Bah N’Daw et un diplomate Moctar Ouane à la Primature, l’Organisation sous-régionale vient, par un autre communiqué de poser d’autres exigences au Comité National pour le Salut du Peuple.

L’organisation sous régionale exige, comme elle l’avait soulevé lors de son Sommet tenu tout récemment à Accra, que des éclaircissements soient faits sur le rôle du Vice- président de la Transition. Les Chefs d’Etat de la CEDEAO estiment qu’il y a toujours des zones d’ombre quant aux missions assignées au détenteur de ce poste. Ils souhaitent que le poste soit supprimé ou qu’il change de détenteur. En clair la CEDEAO, veut que les militaires soient écartés de la gestion de la Transition.

En plus du poste de Vice-président de la Transition, la CEDEAO demande la libération des personnalités politiques ou militaires arrêtées lors du Coup d’Etat du 18 Août dernier. L’ancien Premier ministre, Dr Boubou Cissé et l’ancien Président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné sont toujours détenus à Kati. Des voix  s’élèvent de plus en plus pour dénoncer leur détention dans la ville garnison.

La CEDEAO pose enfin comme 3è condition, la dissolution pure et simple de Comité National pour le Salut du Peuple comme stipule dans la Charte de la Transition.

Certains observateurs bien avertis de la scène politique estiment que malgré la nomination d’un Président de transition, les militaires du CNSP restent toujours influents dans la prise de décision. Pendant ce temps, le peuple malien continue de subir les effets de l’embargo qui, en réalité, s’il continue, risque d’asphyxier le pays.

En attendant les hommes forts du pays font la sourde-oreille et continuent de faire la promotion des militaires dans les postes stratégiques du pays.

Selon des sources bien introduites du côté des finances, l’embargo a déjà fait perdre plus de 29 milliards à l’Etat malien. Pour qui connait la précarité de notre pays, ce serait une lapalissade que de dire que nous courons un danger.

Seydou Diamoutené

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