Libre circulation des biens et des personnes et dans l’espace CEDEAO : Mythe ou réalité au Mali ?

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La question mérite une attention particulière à voir les comportements peu catholiques de certains agents en uniformes censés protéger les citoyens à nos frontières. Le spectacle est édifiant pour les populations qui traversent tous les jours nos frontières. Un tour pour bien comprendre que surtout les expatriés sont confrontés à tous les problèmes du monde pour regagner le Mali.

La corruption à outrance a élu domicile et c’est la frontière entre le Mali et le Sénégal qui détient la palme d’or dans ce domaine. Tous les expatriés avec ou sans pièces sont soumis à remettre la somme de 10.000 FCfa pour se tirer d’affaire. Il n’est pas rare de voir que cette opération mafieuse se fait avec la complicité de certains chauffeurs des compagnies.

Mais, de quelle intégration parlons-nous depuis fort longtemps ? L’intégration dont il s’agit n’est ni un luxe ni une lubie pour illuminer, en mal d’un rêve de terre promise. Les Etats-Unis sont une puissance planétaire, parce qu’ils ont su s’organiser en un bloc fédéral de cinquante Etats. L’Europe prend le chemin de la puissance, parce qu’elle a compris la nécessité de s’ouvrir sur elle-même, par delà ses diverses frontières nationales. Mais, l’intégration ainsi vue ou ainsi rêvée a un coût.

Comment comprendre que les expatriés foulant notre sol soient soumis à des rackets de tous genres au moment où notre pays prône l’intégration africaine comme crédo. Où va le Mali? De quoi demain sera fait ? Des questions et encore de questions en attente de réponses qui expliquent, éclairent et finalement rassurent que l’intégration est un vain mot. Pour n’avoir pas compris le besoin légitime des Maliens de savoir, de comprendre ce qui leur arrive, les autorités de notre pays, ont lourdement failli quelque part sous l’angle de l’intégration.

 

Destin GNIMADI

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