Libération des zones occupées au Mali: Le plan militaire des opérations validé

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L’école de maintien de la Paix de Bamako a abrité, le 6 novembre 2012, une réunion extraordinaire du Comité des Chefs d’état-major de la CEDEAO.

La rencontre présidée par le général Soumaila Bagayoko Président du Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO avait pour but d’examiner les conclusions de la rencontre d’harmonisation du concept des opérations  de la force internationale pour libérer le nord du Mali.

C’était en présence des ministres maliens de la Défense et des Anciens Combattants et de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile, du représentant des Nations Unies le général Jean Baillaud, du Haut représentant de la Commission de l’UA le général Sékouba Konaté, du Président de la Commission de la CEDEAO et plusieurs autres personnalités.

«Le concept harmonisé que nous venons d’adopter va nous aider pour le retour rapide de la paix au Mali et au-delà du Mali. Je voudrais me réjouir de l’espoir que nous donnons au Peuple malien : retrouver la paix et l’intégrité de son territoire ». C’est en ces termes que le général Soumaila Bagayoko, Président du Comité des Chefs d’Etat major de la CEDEAO, conclu ses propos, à la clôture des travaux de cette réunion extraordinaire.

En principe, avec l’adoption de ce document, plus rien ne devra bloquer l’ONU à prendre une résolution afin d’autoriser une Force militaire internationale à apporter son concours aux Forces Armées et de Sécurité du Mali pour la reconquête des régions occupées du nord.

Dans sa résolution 2071 adoptée le 12 octobre 2012, le Conseil de sécurité des Nations unies avait invité les Etats membres et les organisations régionales et internationales à prêter leurs concours et leur savoir faire aux forces armées et de sécurité maliennes pour la libération des régions nord occupées par des terroristes, de Djihadistes et de narcotrafiquants. Mais, le paragraphe 7 de cette résolution demandait au Secrétaire général des Nations unies de présenter un rapport écrit sur l’application de la dite résolution dans les 45 jours au plus tard après son adoption, en fournissant des précisions sur l’appui demandé et des recommandations détaillées et applicables pour donner suite à la demande des autorités de transition maliennes, concernant une Force militaire internationale, notamment les moyens et modalités du déploiement envisagé et, tout spécialement, le concept d’opérations, les capacités de constitution de la force, ses effectifs et son coût financier. Pour faire ce travail, Bamako a abrité, du 29 octobre au 4 novembre 2012, un travail de planification, pour harmoniser les concepts d’opérations existants.

Selon le Colonel-Major Ibrahima Dahirou Dembélé Chef d’Etat-major général des armées maliennes, cette réunion de planification a enregistré une participation pleine et effective des experts de la CEDEAO, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, des Nations Unies, de la République démocratique et populaire d’Algérie, de la République Fédérale d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de la Mauritanie, du Mali et tant d’autres partenaires.

En effet, la Résolution 2071 adoptée à l’unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations Unies et ses exigences ouvrent assurément la voie à une imminente Résolution devant autoriser formellement le déploiement de la Force Internationale  Militaire au Mali. Et, c’est ce qui fera dire au Général Bagayoko que cette réunion représente un tournant décisif et une grande lueur d’espoir pour la résolution rapide de cette crise dans la mesure où chaque jour qui passe apporte davantage son lot de souffrances aux populations maliennes de nord prises au piège et permet aux réseaux criminels et terroristes de consolider leur position et de mettre en danger la paix et la sécurité régionale et internationale. “Je peux vous affirmer que la CEDEAO, plus particulièrement le Comité des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO est prêt à jouer le rôle qui le sien tant sur le plan politique que sécuritaire dans toutes les initiatives visant à rétablir au plus vite l’intégrité territoriale du Mali” a ajouté le général Bakayoko.

Quant à M. Kadré Désiré Ouédraogo, Président de la Commission de la CEDEAO, il dira que son institution a toujours prêché la primauté du dialogue politique dans la résolution de la crise malienne comme en témoignent les efforts déployés par le Médiateur de la crise. Cependant, a-t-il conclu, “le réalisme nous commande de nous préparer à toute éventualité”.

 

Dieudonné Tembely

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2 COMMENTAIRES

  1. WAHOU WAHOU WAHOU!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Meeeeeeerciiiiiiiiiiiii à Algérie de prendre la décision de fermer ses frontières en cas d’attaque de l’armée malienne et des troupes de la CEDEAO contre les BA_____TARDS d’illuminés salafistes narco-traficants de rébelles, d’aqmi de MUJUAO et alliés. De toutes les façons les maques vont tomber. C’est tout ce que Bamako demandait à Alger depuis belle lurette. Allah ka bè sara ni Dina ni Haniya yé.

  2. Il ne reste plus qu’à prier pour que :
    – La confusion ne perdure entre MILICES ANARCHIQUES ET BRIGADES D’AUTODEFENSE UTILISEES AVEC SUCCES PAR L’ARMEE MALIENNE PAR LE PASSE. Mais si nos grands stratèges oublient la défense des centaines de villes et de villages isolés du champ par des brigades d’autodéfense encadrées par l’armée, alors les milices anarchiques verront inévitablement le jour. CAR LES BANDITS ISOLES NE MANQUERONT PAS DE HARCELER, COMME TOUJOURS, LES ZONES DEGARNIES.
    – Les villes importantes pourront toujours être protégées par LES TROUPES DE LA CEDEAO QUI EVENTUELLEMENT POURRAIENT SECURISER LA REPRISE DES PROJETS DE DEVELOPPEMENT IMPORTANTS DEJA FINANCES AU NORD MALI (Barrage de Taoussa, Route Niono -Tombouctou, Route Bourem-Kidal, etc.). CAR, IL NE FAUDRAIT JAMAIS OUBLIER QUE LE BANDITISME/TERRORISME SE NOURRIT AVANT TOUT DE L’ANALPHABETISME, SURTOUT DU CHOMAGE ET DU DESESPOIR DE JEUNES DESŒUVRES.
    – Quant à la négociation, en dehors de l’aspect diplomatique superfétatoire de la question, on a beaucoup de mal à y donner un contenu. Pourquoi ne pas négocier aussi avec les tueurs en série ? Avec les maîtres chanteurs ? Avec les violeurs incorrigibles au lieu de les castrer chimiquement ? On capitule face à un coupeur de route en se faisant proprement rançonner, ou on va chercher la gendarmerie à la première occasion, si gendarmerie il y a. Sinon négocier avec quelqu’un qui ne cherche qu’à t’humilier, te vexer, te violer, te faire chanter à vie, voire te tuer, a quelque chose de surréaliste. Parce que la politique du diviser pour régner n’a jamais rien donné jusque là. Personne n’a jamais vu ces criminels se faire réellement la guerre, juste de petites querelles de famille de temps à autre. ANESARDINE, en annonçant publiquement qu’elle ne fait pas la guerre à ses frères musulmans d’AQMI, suppose que nous autres nordistes maliens ainsi que l’armée malienne sommes des cafres. On a la drôle d’impression que le MNLA/ANESARDINE étant supposés être essentiellement constitués de maliens, cela leur donne tous les droits : s’allier, se rallier, s’éloigner des AQMI/BOKO HARAM selon les réalités du moment pour commettre les pires crimes : voler, violer, exiler, profaner, piller, saccager, amputer, lapider, assassiner militaires et civils maliens, et tuer tout processus de développement. ET LES MALIENS DOIVENT APPLAUDIR, NEGOCIER POUR NE PLUS ETRE FOUETTES ET RECEVOIR LES COUPS DE FOUET A LA PREMIERE OCCASION. Comme au paradis perdu de l’esclavage. A quoi sert la CPI ? Si ANESARDINE et MNLA renoncent à la charia et à l’indépendance, que leur reste-t-il à négocier? La liberté de poursuivre les enlèvements ? Les trafics de drogues, d’armes, de cigarettes ? Ou échapper à la CPI ou à la mort par les djihadistes ou par la CEDEAO ? Il serait assez incroyable qu’après toutes les exactions commises, MNLA/ANESARDINE osent encore demander, comme par le passé, une place sous le soleil malien, notamment intégration/désertion/réintégration, distribution d’argent ou de postes juteux à leurs membres et rares cadres. Mais quoiqu’il arrive, aux maliens il reviendra d’en tirer les conséquences…

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