Les puissances mondiales s’activent face à la crise au Mali

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Soixante chefs d’Etat, ainsi que des représentants de la CEDEAO, de l’Union africaine, du Conseil de sécurité des Nations unies, de l’Union européenne et des organisations humanitaires se réuniront à New York le 26 septembre à l’occasion d’une conférence internationale consacrée au Mali et aux menaces sécuritaires croissantes dans la région du Sahel.

Les officiels mauritaniens ont évoqué le problème, la semaine dernière, avec le représentant personnel du ministre français des Affaires étrangères chargé du Sahel.

“Tous, nous convenons de la gravité de la situation au Mali avec la menace terroriste et de l’intérêt d’y faire face”, a déclaré Jean Félix-Paganon à l’issue de son entretien, le 6 septembre à Nouakchott, avec le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

Le chef de l’Etat mauritanien et le responsable français ont également affirmé la nécessité de restaurer le dialogue politique pour parvenir à réunifier le Mali.

“Nous avons une demande malienne, cette demande pourrait ou, semble-t-il, devrait prendre une dimension africaine”, a expliqué Félix-Paganon. “Et à ce moment-là, le Conseil de sécurité des Nations unies devra exercer ses responsabilités pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale”.

Les programmes d’assistance comprennent des formations, des acquisitions de matériel et des soutiens aériens et des appuis au niveau des services de renseignement.

“La France n’entend pas être un acteur de premier rang, mais elle peut être un facilitateur”, a indiqué Félix-Paganon. Il y a un mois, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré qu’une intervention militaire africaine conduite sous les auspices de la CEDEAO et, “éventuellement” de l’Union africaine, était “souhaitable et inéluctable”.

“Il faut éviter par tous les moyens que cette partie du Mali ne devienne un “Sahélistan” et les ingrédients sont en train de se rassembler pour qu’elle le devienne”, avait-il mis en garde. .

Les habitants du nord du Mali s’inquiètent toutefois des éventuelles répercussions d’une intervention militaire.

“Les craintes d’une intervention armée sont justifiées dans la mesure où les frappes militaires ne font pas la différence entre la victime et l’agresseur, et que les groupes islamistes visés n’offrent pas de cibles claires, parce que leurs membres sont partout dans les quartiers et mêlés à la population”, a expliqué à Magharebia Moussa Ag Ali, un habitant de Tombouctou.

“Toute force militaire désireuse de lutter contre les terroristes doit agir avec prudence pour ne pas irriter la population locale, qui serait susceptible alors de passer une alliance avec les groupes islamistes”, a-t-il ajouté.

Par Bakari Guèye et Jemal Oumar pour Magharebia.com  à Nouakchott – 11/09/12

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2 COMMENTAIRES

  1. ont ne peu avoir une chose et son contraire il y aura guerre et mort d’hommes civil et militaires nous ne pouvons pas laisser notre pays aux mains des barbares sans équivalent et étrangers en plus vous oubliez que se sont des étrangers des traficants attention ce qui se passe aux nord l’enrhollement de notre population aux mujao alquaida sont tous des organisations terroristes alors la il y a urgence d’agir

  2. NE PAS SE TROMPER DE COMBAT, LA CEDEAO ÉPAULE LES MALIENS POUR ASSUMER LEUR SOUVERAINETÉ ET LEUR CITOYENNETÉ

    Bonjour,
    Après la lettre envoyée à la CEDEAO par le Président de la République du Mali par Intérim, certains Maliens se posent des questions et ont l’impression que la CEDEAO va leur arracher une partie voire toute leur souveraineté et/ou faire la guerre à leur place.

    Certainement pas, la CEDEAO ne veut pas arracher aux Maliens leur souveraineté, ni faire la guerre à leur place.

    Le Mali appartient aux Maliens, la CEDEAO en est consciente, c’est pourquoi, la CEDEAO a accepté le gouvernement d’union nationale qui a été constitué au Mali sur proposition du Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, et validation du Président, Dioncounda Traoré.

    Concernant la lettre envoyée à la CEDEAO par le Président, compte-tenu de la crise Malienne, après avoir mis en évidence l’urgence d’une action concertée et coordonnée du Mali, de la CEDEAO et de la communauté internationale, elle demande une aide à la CEDEAO dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et de la lutte contre le terrorisme.

    Cette aide concerne principalement le renforcement des moyens logistiques et des capacités antiterroristes, l’appui par une police scientifique pour une guerre électronique, le soutien et l’appui aérien aux forces de défense et sécurité du Mali, la sécurisation et le contrôle des villes conquises, l’acheminement de l’assistance humanitaire et un détachement de liaison avec la MICEMA qui pourrait être déployé au sein du centre de coordination des opérations de sécurisation des institutions de transition du Mali.

    Ainsi, avec ou pas l’usage de la négociation, l’aide souhaitée convient pour une guerre directe que pourrait mener les forces de défense et sécurité du Mali avec une sécurisation des villes conquises faite par la CEDEAO mais aussi pour une guerre informationnelle (guerre électronique axée sur des renseignements vérifiés et sécurisés et sur une police scientifique) telle que je la propose.

    Dans tous les cas, les forces de défense et sécurité du Mali SERONT DEVANT ET PILOTERONT les opérations sur le terrain avec une sécurisation des villes conquises qui sera assurée par la CEDEAO/UA/ONU.

    Alors, que veulent certains Maliens qui s’opposent à cette proposition du Président ou à celle de la CEDEAO ?

    La lettre du Président laisse la liberté de choix au Mali pour l’opérationalisation sur le terrain. C’est donc aux Maliens que revient la lourde tâche de faire le choix entre la guerre directe avec ou sans négociation préalable, la négociation et une guerre informationnelle (plus précise) telles que je les propose ou toute autre combinaison.

    A la manière de ce que dit le Président Obama, aux Américains, c’est, maintenant, aux Maliens de faire le choix définitif pour transformer l’espoir en opportunités pour libérer le Mali, pour le développer durablement et pour générer le bien-être pour tous.

    COMPTE-TENU DE LA SITUATION, LES MALIENS N’ONT PAS LE DROIT DE SE TROMPER DE COMBAT, QUI NE DOIT PAS ÊTRE CONTRE LE PRÉSIDENT OU LE GOUVERNEMENT DE TRANSITION OU CONTRE LA CEDEAO OU LA MÉDIATION.

    LES MALIENS DOIVENT FAIRE LE BON CHOIX POUR PRENDRE EN CHARGE, DANS L’UNITÉ, LEUR PROBLÈME COMMUN.

    Pour ce faire, la participation et l’engagement de tous, ainsi que le fait de prendre leurs responsabilités et assumer leur citoyenneté sont indispensables.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: [email protected]

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