Les États de la CEDEAO refusent de signer un accord de partenariat avec l’UE

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Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro - signer
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro en présence de 14 chefs d’Etat.

La Communauté économique des États d’ Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a de nouveau refusé de signer l’Accord de partenariat économique (APE) proposé par l’Union européenne (UE), ont rapporté lundi à Accra les médias locaux.

Cette information est rapportée par un communiqué publié à l’ issue de la 44ème Réunion ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO organisée samedi dernier à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire.

 

Certains chefs d’État, et en particulier celui du Nigeria, ont soulevé des préoccupations concernant certains points techniques de cet accord, obligeant les chefs d’État et de gouvernement à remettre à plus tard la signature de cet accord, selon ce communiqué.

 

Les dirigeants d’Afrique de l’Ouest ont néanmoins réaffirmé leur fort engagement en faveur de cet accord, et leur volonté de principe de parvenir à la conclusion de cet accord.

 

L’autorité de la CEDEAO a demandé aux négociateurs en chef de prendre des mesures pour résoudre les problèmes soulevés par le Nigeria et d’autres États membres dans les deux mots, afin de pouvoir apposer leur signature à cet APE à l’issue de cette période.

 

“L’autorité demande également aux négociateurs en chef de former une commission, comprenant des représentants du Nigeria, du Ghana, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, pour examiner ces questions et présenter leur produit final aux chefs d’État et de gouvernement”, indique le communiqué.

 

L’APE est un accord sur le commerce et le développement négocié entre l’UE et les pays de la région Afrique, Caraïbes et Pacifique impliqués dans un processus d’intégration économique régionale.

 

Il vise entre autres choses à aider les pays des blocs régionaux et subrégionaux à s’intégrer dans l’économie mondiale et à saisir leur part des opportunités offertes par la mondialisation.

 

S’exprimant par la suite lors d’une conférence de presse, le président ghanéen John Dramani Mahama, nouveau président élu à la tête de la CEDEAO, a déclaré que les dirigeants étaient d’accord sur le principe avec cet accord, mais qu’ils devaient négocier un accord qui soit bénéfique pour leur population.

 
Au Ghana et dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, des groupes d’intérêts religieux ou agricoles ont exprimé leur opposition à la signature de cet accord par la CEDEAO, estimant qu’il aggraverait les problèmes économiques de leur pays.

 
Le communiqué de la CEDEAO, lu par le président de la Commission du bloc, Kadré Désiré Ouédraogo, abordait également les questions de la performance économique régionale et de la consolidation du marché commun.

 

Les chefs d’Etat ont souligné la nécessité d’accélérer la croissance économique pour soutenir l’emploi et faciliter la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) .

 

“Pour soutenir les bonnes perspectives économiques de la région, l’autorité invite les Etats membres à poursuivre les efforts déployés en vue de mettre en place des cadres macroéconomiques solides et stables”, a-t-il dit.

 

L’autorité a renouvelé son engagement à assurer la paix et la sécurité dans la sous-région à travers la bonne gouvernance et la démocratie.

Des ministres du Commerce et des spécialistes de négociation de la CEDEAO ont décidé le 12 mai 2011 contre une adhésion à ce qu’ils ont appelé des demandes “déraisonnables” de l’Union européenne sur leurs APE.

La décision, prise lors d’une réunion du Comité Ministériel de Suivi (MMC) sur les APE a ralenti la poursuite des négociations avec l’UE.

 

Le MMC a donc prié instamment l’autorité des chefs d’ Etat et de gouvernement de la CEDEAO de prendre la question en tenant compte des lignes directrices sur les divergences observées dans le cadre du Sommet extraordinaire des chefs d’Etat sur les APE.

 

Une copie des conclusions et des recommandations obtenues par Xinhua a noté la préoccupation du MMC sur la décision de l’UE de modifier une loi sur l’accès au marché européen.

 

Elle stipule que les pays qui ont conclu des APE bénéficieraient de demandes provisoires et précoces pour des préférences commerciales avant de mesures qu’ils auraient prises pour ratifier ces accords intérimaires.

 

Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont paraphé des APE intérimaires avec l’UE en décembre 2007, avec le dernier procédant a signer les accords. Le Ghana n’a pas encore signé l’accord.

 

Source: http://french.china.org.cn/

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