Non à Dakar, c’est plutôt à Ouaga dans la capitale burkinabé que tout s’est joué, en fin de semaine dernière. Le communiqué ayant sanctionné cette énième rencontre de la junte avec le président du FASO livre en effet l’essentiel du sommet extraordinaire du jour d’avant à Dakar, les propositions faites par le CNRDRE et la position des chefs d’Etat lesquels restent visiblement droits dans leurs bottes.
La délégation du CNRDRE, conduite par le commandant Abdoulaye Makalou a été reçue par le président Blaise Compaoré à la suite du sommet extraordinaire de Dakar. Un communiqué a sanctionné les travaux (lire document).
Les réserves émises par le CNRDRE
En faisant l’économie des salamalecs d’usage, l’on apprend que «la délégation a soumis au Médiateur de la CEDEAO les préoccupations du Comité par rapport aux décisions prises par le sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Abidjan le 26 avril 2012».
En termes moins diplomatiques, le CNRDRE a émis des réserves par rapport à la résolution des chefs d’Etat de la CEDEAO à Abidjan en date du 26 avril 2012. Ces décisions portaient entre autres sur la désignation de M. Dioncounda Traoré en qualité de président d’une transition de 12 mois et l’envoi de la force en attente de 3000 hommes environs.
En tout état de cause, les visiteurs ont «réaffirmé l’attachement du Comité au respect de l’Accord cadre du 6 avril 2012 qui demeure le socle fondamental d’un partenariat constructif avec la CEDEAO dans la recherche d’une solution durable à la double crise malienne». En clair, le CNRDRE reste toujours attaché à l’Accord-cadre dont il souhaite la «mise en œuvre complète et diligente».
La délégation du CNRDRE a cependant proposé d’autres pistes en vue du règlement de la crise. Il s’agit de : «l’adoption, dans les meilleurs délais, d’un chronogramme de mise en œuvre comprenant, notamment les actions suivantes :- l’adoption des lois prévues par l’Accord cadre (loi d’amnistie, loi d’indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012, loi de prorogation du mandat des députés, loi d’orientation et de programmation militaire, loi de création d’un Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité) ;- la détermination des acteurs de la transition et la définition de leurs champs de compétence».
DECRYPTAGE
En réponse à la décision des chefs d’Etat de la CEDEAO de fixer la durée de la transition à 12 mois, le CNRDRE propose d’adopter un autre «chronogramme» à l’issue duquel, les décisions suivantes seront adoptées : «la loi d’amnistie, la loi d’indemnisation des victimes de la guerre et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012, loi de prorogation du mandat des députés, loi d’orientation et de programmation militaire, loi de création d’un Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité».
Mieux, les putschistes proposent, «de déterminer les acteurs de la transition et de définir leurs champs de compétence». Autrement dit, il s’agit pour eux de revoir la carte Dioncounda, ses prérogatives ainsi que celles du Premier Ministre.
Rappelons qu’à ce sujet, la résolution des chefs d’Etat accordait le plein pouvoir au président intérimaire et non au Premier ministre. Une décision sur laquelle la CEDEAO n’entend pas revenir.
On apprend du coup que les putschistes ont véritablement souci de se réconcilier avec l’Assemblée Nationale dans la perspective de l’adoption de la loi d’amnistie les concernant. Il est même question de la «prorogation du mandat des députés» à cet effet. Ironie du sort quand on sait que ces mêmes politiques ont pourtant été les têtes de turc des putschistes. Enfin, on avance !
La réponse du Médiateur
Pour toute réponse aux doléances de la junte, le communiqué nous apprend que «le Médiateur a rappelé à la délégation la décision de la Conférence des Chefs d’Etat fixant la période de transition à 12 mois».
En somme, la CEDEAO a réservé une fin de non recevoir aux requêtes des putschistes et reste figée sur la résolution d’Abidjan en date du 06 mai dernier.
Le dossier du Nord : La junte capitule
L’on constate cependant une nette évolution des positions par rapport au défi sécuritaire au Nord du pays.
Dans la fameuse résolution du 06 Mai, les chefs d’Etat s’étaient engagés à déployer la force d’attente de la CEDEAO dans les meilleurs délais. Une décision qui rencontrera une vive opposition de la junte : «Aucun soldat étranger ne foulera le sol du Mali sans une demande du gouvernement malien» avait alors déclaré le chef de la junte suscitant un net recul de la CEDEAO lors du sommet de Dakar: Oui à l’envoi d’une force militaire régionale, mais seulement « dès que le Mali en fera la demande».
Une demande qui ne sera fera d’ailleurs pas attendre, nous apprend le même communiqué. «La délégation du CNRDRE encourage la CEDEAO à engager avec le Gouvernement de transition du Mali, un dialogue visant à favoriser la restauration de l’intégrité territoriale du Mali et le redéploiement de l’administration dans cette partie du pays ».
Nul besoin de décodeur pour décrypter le message : le CNRDRE se dit désormais prêt à recevoir la force en attente de la CEDEAO en vue de « la restauration de l’intégrité territoriale ». Une manière de concéder son impuissance à relever le défi sécuritaire au Nord du pays.
Mais comme s’il déniait toujours à Dioncounda Traoré sa qualité de président de la Transition conformément à la résolution de la CEDEAO, il invite cette dernière à « engager le dialogue avec le Gouvernement de transition du Mali» en vue de résoudre la question.
Le silence de la CEDEAO à ce sujet s’explique tout simplement par sa volonté de faire respecter la résolution d’Abidjan laquelle ne reconnait que le président intérimaire comme étant celui de la transition et seule garant de l’intégrité territoriale et l’unité nationale conformément à la Constitution du Mali. En clair, la «demande » de l’envoie de la force en attente de la CEDEAO doit émaner, non du Gouvernement de transition, mais du Président de la Transition lequel, aux yeux des chefs d’Etat, n’est autre Dioncounda Traoré.
La seule convergence de vue entre la délégation du CNRDRE et le Médiateur reste ce passage du communiqué : « les deux parties lancent un appel pressant à la communauté internationale pour apporter un accompagnement accru au Mali dans ces efforts de sortie de crise».
En définitive, la CEDEAO garde toujours le statut quo pendant que la marge de manœuvre du CNRDRE se rétrécit chaque jour un peu plus.
B.S. Diarra
Il ne faut jamais donner de role majeur au CNRDR+E sinon les autres militaires (dont de braves soldats et des officiers de valeurs qui sont actuellement dans la partie nord de ce qu’est aujourd’hui le Mali) vont penser, et a juste raison que la seule facon de se procurer un galon ou de “monter rapidement” est de faire un COUP meme si ce n’est pas la peine comme Sanogo et ses truffions l’ont fait.
IL EST TEMPS QUE LA CEDEAO COMMENCE LES BOMBARDEMENTS AERIENS. IL NE FAUT PAS “DONNER AUX ANSAR DIENS, INDEPENDANTISTES DOMINES, AQMIENS ET AUTRES CAFARDS DE SE FECONDER INVITRO’LEMENT” ET DE S’INSTALLER.
+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+Juste une idee+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=+=
JE M’ADRESSE A TOUS LES HOMMES ET FEMMES SENSES QUI INTERVIENNENT SUR MALIWEB: EST-IL POSSIBLE DE COMMENCER SUR CE SITE, UN MOUVEMENT QUI FORCERAIT LES MILITAIRES A SE PREPARER POUR LA LIBERATION DU NORD? Au moins a les pousser a aller commencer les preparatiFS a Mopti?
A PARTIR D’UNE CERTAINE DATE (12 Mai 2012 par exemple), TOUS LES INTERVENTIONS (POSTES) SUR CE SITE SE REDUIRAIENT OU COMMENCERAIENT PAR:
« HONTE AUX MILITAIRES QUI SE CACHENT A BAMAKO, KATI, KOULIKORO… ALORS QUE LES 2/3 DE LEUR PAYS SONT OCCUPES. A BAS LE MILITAIRES CITADINS »
!!!!!!!!!!!!!!+++++++++Juste une Idee!!!!!!!!!!!!!!!!!+++++++++++++++++++
Sans les militaires Diouncounda ne serait pas President par interim,il n’a pas ete elu par le peuple Malien, il ya pas eu d’election encore et ce que nous esperons c’est justement le retour de l’integrite territoriale et des elections transparentes dans le futur incluant les populations du Nord du Mali.
Es tu Malien?
Sinon tu es sans savoir que pour être président de l’assemblé nationale est un élu de la république.
DES DÉLINQUANTS ARMES FONT UN PUTSCH ET VEULENT MAINTENANT PARLER DE RESPECT DE L ACCORD CADRE….DIONCOUNDA AU MOINS EST ÉLU DONC PLUS LÉGITIME QUE LA RACAILLES ARMÉE QUI SE VEUT PLUS importante qu’elle ne l’est…..
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