La crise survenue avec l’avènement du CNRDRE au pouvoir au Mali au soir du 22 mars dernier, a permis aux maliens de savoir qui sont leurs vrais amis. L’embargo unilatéral décrété par les chefs d’état de la CEDEAO contre la Mali, la réunion d’Abidjan qui a vu la même organisation prétendre envoyer des troupes pour dit-elle protéger le Président par intérim et les institutions de la République, ont été très mali accueillis. Pour le citoyen lambada, c’est le Président ADO, qui est derrière. Et du coup, de nos jours, lui que les maliens supportaient contre le Président Gbagbo, n’a plus la côte. Et pour cause, partout dans les salons feutrés de la capitale, dans les transports en commun, il est décrié et même traité de n’être pas reconnaissant à l’égard du peuple malien qui a toujours été solidaire avec lui lors des moments difficiles qu’il a vécus. Pire, pour le citoyen lambda, il ne saurait comprendre l’envoi de soldats étrangers sur son sol en vertu de quelle loi ou texte ?
Même le Président du Faso se trouvait écorné dans cette crise du Mali en qu’étant Médiateur. Ce qui est sûr et certain, l’aura du Président ADO a considérablement baissée même si à Dakar, la CEDEAO a revu ses prétentions à la baisse semblables à une véritable diversion visant à fortifier les bandits armés. Le coup est déjà parti et le constat est là. Criard et insultant pour notre peuple. Et le malien lambda n’est pas prêt à oublier cet affront du Président en exercice de la CEDEAO et de certains de ses pairs va-t-en guérisse. Sinon, comme le remarquer un confrère dans l’émission d’Afrique presse de RFI : « Comment comprendre que la CEDEAO reconnait la junte avec la signature de l’accord du 06 avril dernier et aujourd’hui ne veut plus les sentir ? ».
Quel paradoxe ?
En tout cas, déterminée à d’abord laver l’affront occasionnée par les ban dits armés au nord tout comme la tentative de déstabilisation du clan ATT, la Nation malienne commence à retrouver ses repères. L’orgueil du mali étant touché, la réplique sera cinglante. Dans ce cas, il faudra bien y tenir compte car, nous surmonterons cette étape et reprendront notre place dans la sous-région. Surtout au plan militaire car, sans armée, point d’état..
En attendant, le Président Ado aura du mal à convaincre nos compatriotes sur sa bonne foi dans la résolution de notre crise qui est interne et non externe.
Si la CEDEAO ne nous aide pas à la résoudre, qu’elle ne jette pas l’huile sur le feu.
Et si elle continue, pour quoi ne pas claquer la porte ?
La Mauritanie l’a faite. Cela lui a réussi. Pour quoi pas le Mali ?
Hamady