Á l’issue de 72h de visite, la médiation de la Cédéao conduite par l’ancien Président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a organisé une conférence de presse, le mardi 7 septembre pour faire les points sur le processus de Transition au Mali. A cet effet, la médiation se félicite des avancées mais dénote des inquiétudes.
Cette médiation de la Cédéao dirigée par l’ancien Président du Nigeria, Goodluck Jonathan avait pour but d’évaluer le processus Transitoire qui vient d’amorcer sa dernière phase, mais aussi d’évaluer les progrès dans la préparation des élections générales de 2022 notamment la présidentielle de février prochain.
Devant un parterre de journalistes, la médiation a fait le point sur le processus de Transition au Mali. D’abord la médiation se félicite des avancées obtenues notamment la libération de Bah N’Daw et Moctar Ouane, mais la mission dénote aussi des inquiétudes après que la délégation ait rencontré les autorités de la Transition, les membres du comité de suivi et les ambassadeurs accrédités au Mali. Parmi les inquiétudes, la médiation se dit préoccupée par l’insuffisance d’actions concrètes dans la préparation effective du processus électoral tout en rappelant aussi l’importance du respect de la date des élections annoncée afin de montrer la crédibilité du processus de Transition.
En plus des annonces citées, la Mission de la Cédéao a demandé le respect de la période convenue de la Transition devant la communauté internationale. Alors que cette question du respect de la période de la Transition est en train de couler beaucoup d’encre et de salive entre la société civile d’une part et la classe politique d’autre part.
A ce propos, la médiation a invité les acteurs sociopolitiques à travailler ensemble dans cette période de Transition afin de garantir la réussite du processus et a encouragé les autorités à présenter le calendrier détaillant les reformes et actions prioritaires qu’il urge pour la tenue des élections générales. Et selon Goodluck Jonathan, chef de la médiation, les autorités de la Transition leur ont donné l’engagement que d’ici mi-octobre qu’ils élaboreront un chronogramme de ces reformes, c’est-à-dire juste après les Assisses nationales.
« La Cédéao prendra acte des résultats des Assises nationales », a affirmé Goodluck Jonathan tout en martelant que « l’idée est d’aidée le Mali et non de sanctionner », a-t-il ajouté.
Ousmane Mahamane