La délégation de la CEDEAO a rencontré les organisations de la société civile dont la Coalition pour l’Observation Citoyenne des Elections au Mali (COCEM).

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Conduite par SEM Goodluck Jonathan médiateur en charge du Mali, la mission d’évaluation de 2 jours de la CEDEAO vise à évaluer les progrès accomplis par la transition dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations formulées le 15 septembre 2020 lors du mini sommet de la CEDEAO qui a fixé le délai de la transition à 18 mois. A la suite de cette mission, une évaluation sera soumise aux chefs d’État de la CEDEAO qui se réuniront d’ici les 25 janvier 2021 à Abuja.

maliweb.net Au cours de cette rencontre qui a réuni une dizaine d’organisations faîtières, la COCEM, représentée par son Président, Drissa TRAORE qui a aussi représenté le Comité de Suivi de plaidoyer des OSC intervenant dans l’observation électorale, n’a pas hésité à partager les points de vue et préoccupations du Comité qu’il préside. Il a ainsi réitéré leurs craintes liées à la mise en place de la cellule d’appui au processus électoral qui pourrait constituer un frein à la création de l’organe unique et indépendant de gestion des élections comme le prévoit l’article 3 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.

La lenteur dans la réalisation des Reformes électorales et institutionnelles indispensables pour la tenue des élections crédibles et paisibles a été également pointée du doigt par la société civile.

Par ailleurs, à signaler que des organisations féminines représentées à la rencontre ont déploré la faible participation et implication des femmes dans les organes de la transition.

Les organisations de la société civile ont aussi profité de cette occasion pour regretter le manque d’ouverture et d’inclusivité des autorités de la transition ainsi que le déficit de dialogue.

La maison de la presse, représentée par son président, a déploré les récentes restrictions aux libertés de la presse avant de demander la cessation du harcèlement à l’endroit de la presse.

Au terme de la réunion de haut niveau, certaines organisations dont la COCEM ont entre autres recommandé la mise en place de l’organe unique et indépendant de gestion des élections, la fixation à temps d’un calendrier des réformes et électorales, plus d’ouverture et de dialogue entre le MAT et les forces vives dont les partis politiques et la société civile.

La poursuite de la révision exceptionnelle de la liste électorale y compris dans les régions et à l’extérieur du pays afin d’avoir un fichier électoral à jour, a été également recommandée.

Cette écoute de la voix de la société civile permettra à la CEDEAO d’avoir une analyse croisée de la situation du Mali en marge de son sommet qui se tiendra d’ici la fin du mois.

Bokoum Abdoul Momini/Maliweb.net

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