La Cédéao maintient la pression sur les juntes à Bamako et à Bissau

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Les chefs d’Etat ouest-africains se sont réunis le 2 mai à Dakar pour faire le point sur les récents coups d’Etat au Mali et en Guinée-Bissau. La pression est toujours maintenue sur les juntes militaires dans les deux pays. Une force ouest-africaine sera deployée au Mali dès que ce pays en fera la demande. Concernant la Guinée-Bissau, la Cédéao renouvelle son appel à une transition de 12 mois maximum, et exige, par ailleurs, la libération de toutes les personnes encore détenues illégalement, depuis le putsch.

Le président sénégalais Marcky Sall (G) et le président nigérian Mahamadou Issoufou (D) le 3 mai 2012 à l'aéroport de Dakar © AFP

Les militaires de la Cédéao seront déployés au Mali dès que les autorités maliennes en feront la demande, sous réserve de trouver des financements. Autrement dit si tel n’est pas le cas, la force d’attente restera à l’état de projet. Voilà qui devrait satisfaire le capitaine Sanogo.

Le chef des putschistes du 22 mars avait été très clair en déclarant le week-end dernier que pas un seul soldat étranger ne poserait un pied à Bamako, auf demande express des autorités.

Sur la transition, le texte publié à l’issue du sommet d’hier est moins explicite. Le président par interim Dioncunda Traoré et le Premier ministre sont encouragés à continuer leurs efforts. Il leur est demandé d’accélérer la préparation d’une feuille de route, en vue d’établir un chronogramme qui puisse mener à une élection présidentielle. Plus aucune référence n’est faite à la transition de 12 mois annoncée à Abidjan.

Faut-il comprendre qu’une nouvelle durée doit être déterminée ? Qu’en est-il également du mandat du président par intérim actuel ? Restera t-il 40 jours comme le prévoyait l’accord cadre ou plus longtemps. Difficile hier soir de trouver une réponse à claire à ces questions essentielles.

Enfin, à Dakar, le président nigérian Goodluck Jonathan a été réaffirmé dans son rôle de médiateur aux côtés de Blaise Compaoré pour le traitement de la crise du Nord.

La voix du pragmatisme en Guinée-Bissau

En ce qui concerne la Guinée-Bissau, la Cédéao semble avoir choisi la voix du pragmatisme pour atteindre ses objectifs, c’est-à-dire, le retour à l’ordre constitutionnel, tout en restant ferme.

Les chefs d’Etats réunis à Dakar ont donc confirmé leur décision d’instaurer une transition de douze mois. La Cédéao recommande également que l’Assemblée nationale bissau-guinéenne renouvelle son bureau dont le nouveau président assurera la fonction de chef d’Etat par intérim.

Désiré Ouedraogo

Président de la commission de la Cédéao

C’est une solution de compromis puisque la junte était jusqu’ici fermement opposés au retour à la tête de l’Etat de Raimundo Pereira, président intérimaire renversé le 12 avril dernier. Autre préconisation de la Cédéao, la désignation d’un Premier ministre de consensus pour conduire un gouvernement de large ouverture. L’organisation panafricaine précise aussi que le président intérimaire et le Premier ministre de transition ne seront pas candidats à l’élection présidentielle prévue au terme de la période transitoire.

Concernant l’envoi d’une force ouest-africaine à Bissau, le sommet de Dakar a décidé qu’elle sera déployée pour garantir le retrait de la Misang, la mission des soldats angolais. Sur ce dernier point la Cédéao ne donne plus de délai contrairement à ce qui avait été le cas lors du sommet d’Abidjan le 26 avril dernier à savoir l’envoi de cette force avec effet immédiat.

L’organisation panafricaine a aussi maintenu les sanctions diplomatiques et financières décidées dimanche jusqu’à la mise en oeuvre de ces décisions par les protagonistes.

 

RFI

04/05/2012

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12 COMMENTAIRES

  1. BILAN NÉGATIF de l’ex junte dirige par Sanogo
    1-bombardement avec arme lourde du grand palais très symbolique du PALAIS DE KOULOUBA
    2-chute en trois jours des villes de Kidal,Gao et Tombouctou puis chute de douentza
    3-Arrestations musclées et arbitraires de plusieurs personnalités politiques et militaires puis leurs libérations sous la pression internationale
    4-mutineries entre les bérets verts et les bérets rouges pour une histoire de prime (pour la garde du président): le bilan est plus triste que celui d’aguelock QU’ALLAH SAUVE LE MALI
    5-assassinats de deux étudiants (que leur âme repose en paix )
    BILAN POSITIF
    ❓ AIDER MOI A LE DRESSER ❓ ❓ :

  2. le manque d’armement” évoqué par le capitaine Sanogo et leComité National de Redressement de la Démocratie et de la Restauration de l’Etat (CNRDRE), cache mal leur véritable intention : Faire main basse sur la gestion du pays. Sinon comment comprendre que la question du nord soit devenue le dernier des soucis des putschistes qui se battent contre vents et marées pour diriger le pays à travers une transition. “Il n’y aura pas une heure de plus sur le délai de l’intérim. Au moment venu, nous (l’armée) allons prendre toutes nos responsabilités” a déclaré le capitaine Sanogo face à la décision de la CEDEAO de prolonger le mandat du gouvernement de transition et celui du président par intérim d’une année. Aujourd’hui, face aux agissements des membres du CNRDRE et de leurs associés les Maliens ont compris que ceux-ci ne sont pas là pour la reconquête du nord-Mali tombé entre les mains des bandits-armés à la faveur du coup d’Etat. Pire, les Maliens et le monde entier ne comprennent pas non plus pourquoi encore, les arrestations arbitraires et la chasse aux sorcières avec son corolaire de pilage non seulement des biens de l’Etat, mais également ceux de citoyens.

  3. Je pense tous simplement que c’est triste comme realité, mais il fraudrait que les Maliens s’attendent à tout,y compris la partition du Mali(car nous ne disposons plus d’armée engagée et determinée au sacrefice pour une cause nationale):
    1- L’armée a deserté le nord sans resistance (aucune) sous pretexte qu’il leur manquait d’armes et minutions (l’histoire avec les berets rouges nous a revelé la verité)
    2- La cnrdre fait un coup d’etat contre un “regime incompetent…” et nous voila exactement 46 jours apres, aucune action serieuse n’est ménée dans le sens de la liberation du Nord-Mali(au contraire la Cnrdre semble plutot preocupée avec le comment faire pour que ça soit Sanogo qui dirige la transition.
    Entre temps les bandits s’organisent et tantent de fournir une image serieuse à leur cause aux restes du monde; et le Mali sombre de jour en jour (toutes les institutions tournent au ralenti; presque tous les projets, ONG,….sont deja, ou menacés de fermeture avec leur cortege de chomages), Les operateurs ecomoniques investissent avec maximum de reserves (car avec la nouvelle donne au Mali, c’est à peine un crime d’avoir de l’argent);
    Une derniere question: C’est quoi le CNRDRE, quel est l’effectif EXCAT de ce comité?

  4. À bah sanogo , tu nous sa humilié devant tout nos pays frère on peu plus se focaliser sur question militaire devant nos frères .
    On peu plus nous montre les matériels à la fête prochaine de l’armé malien car tu nous à fait savoir qu’il y’a pas de munition

  5. Quelle analyse pertinente, franchement on est là et on verra. Comme on dit “qui règne par les armes périra par les armes” et “ne voit pas celui qui ne veut pas voir”. On sait tous VU le MASSACRE INTER ARMÉE à BAMAKO, que le MALI seul ne pourra jamais libérer le NORD MALI ça c’est clair et net, ARRÊTONS DE NOUS GARGARISER DE NOUS TAPER SUR LA POITRINE DE SE DIRE FIER…de nous RAPPELER LES SOUNDIATA LES SAMORY ETC… C’est fini ces temps et soyons réalistes car même avec l’aide de la CEDEAO (qu’on refuse au passage pour l’instant juste pour permettre aux nouveaux maître du Monde de bérets verts de SANOGO de s’enrichir) on n’y arrivera pas et on verra qu’on va être obligé un jour d’appeler les OCCIDENTAUX : qui vivra verra. BATTONS NOUS BIEN A BAMAKO ET APR7S C EST LES GENS DU NORD MALI MÊME QUI VONT NOUS DIRE DE RESTER A BAMAKO SE BATTRE ENTRE NOUS / QU ILS NE VEULENT PLUS DE NOUS / ON DIRAIT QU’ILS SONT AVEUGLES SANS AUCUNE INTELLIGENCE TACTIQUE NI POLITIQUES CES MILITAIRES

  6. Certains maliens atteints de cécité intellectuelle sont bornés à accuser la CEDEAO dont les pays membres sont aussi menacés que le Mali par les rebelles et leurs alliés islamistes et narcotrafiquants.
    Le problème du Mali c’est ceux qui supportent la junte qui s’accroche au pouvoir contre toute légalité. Mais la CEDEAO et les patriotes maliens ne doivent pas les laisser faire.

    Le 1er ministre et le président intérimaire n’ont aucun pouvoir et sont sous les ordres de Sanogo qui n’a aucune légitimité à par la force des armes de Kati qu’il ne peut pas utiliser contre les rebelles au lieu de tuer les élèves et d’arrêter les citoyens maliens.

  7. La CEDEAO a un pourcentage minime que soit dans le dernier conflit entre les militaires maliens. Leur décision (violation de l’accord cadre) prise unilatéralement concernant le déploiement d’un premier contingent et la durée de transition du président par intérim a mis le Capi A.A. Sanogo, sur le qui vive, l’incertitude vis à vis de l’Organisation et les anti putsch.
    Le Mali ( Peuple Malien) est membre de la CEDEAO par l’engagement signé par les autorités compétentes. L’aide de la CEDEAO ne doit pas ce limité aux traitres dirigeants du pays mais bien à tout le monde (protection d’une part, étouffement ou délaissement d’autre part de la population). C’est injuste.

  8. La partition du Mali est consommée.La france n’a rien fait. C’est fini. Es ce que c’est la france qui a demandé aux militaires malien de se tuer entre eux? Es ce que la france a demandé à SANOGO de faire coup d’Etat pendant que votre pays est en guerre? Merci SANOGO pour tout.SANOGO n’ira jamais au Nord, je vous le garantie.Nous les AZAWADIS te félicitons. Avec les derniers évènements, on ne pouvais demander mieux. Vous vous tuez entre vous alors que nous essayons de nous unir. Et ce n’est que le debut, le Mali s’enfoncera dans un enfer sans fin.Nous savons que des arrestations sont en vue à Sikasso et Segou.
    Merrrrrrrrrrrrciiiiiiiiiii SANOGO. On va le decorer pour l’ordre du Merite de l’AZAWAD. Toute sa descendance a droit à la nationalité de l’AZAWAD.En tout cas, on se développera plus vite que vous.Cela vous prendra dix ans avant que SANOGO quitte le pouvoir.Notre independance sera reconnue dès qu’on aura chassé Aqmi. Merrrrcccccccciiiiii SANOOOOOOOOOOOGOOOOOO MERCI

  9. La partition du Mali est consommée. C’est fini. Merci SANOGO pour tout. Nous les AZAWADIS te félicitons. Avec les derniers evements, on ne pouvais demander mieux. Vous vous tuez entre vous alors que nous essayons de nous unir. Et ce n’est que le debut, le Mali s’enfoncera dans un enfer sans fin.Nous savons que des arrestations sont en vue à Sikasso et Segou.
    Merrrrrrrrrrrrciiiiiiiiiii SANOGO. On va le decorer pour l’ordre du Merite de l’AZAWAD. Toute sa descendance a droit à la nationalité de l’AZAWAD.

  10. BATAILLE CDEAO FRANCAFRICAINE – MALI : LE DESSOUS DES CARTES

    En ce qui concerne la question Nord Mali, l’enjeu est international et en meme temps national, dernier étant plus exprimé ici et lá.
    Aucune partition du Mali ne SERA possible sans l’endorsement du conseil de sécurité de l’ONU.
    Le dessous des cartes jouées au Mali est que nous avons les memes forces impérialistes derriere la CDEAO et les occupants du Nord, pensez un peu au conflit Lybien.
    Le Brave Cpt Sanogo, enfin Dioncounda et CMD, comprennent bien la situation:

    1- Si jamais Sanogo quitte Bamako pour le Nord, alors c’est tout le Mali qui va tomber aux mains de la CDEAO FRANCAFRICAINE. Et ceux qui ne cessent d’iterer » va au Nord Sanogo.. » ne ne sont qu’á la merci des manipulateurs impérialistes, mais certains d’eux ont accepté ce boulot, « this JOB ». Ces derniers, il n’y a pas longtemps brouillaient les aspirations des peuples en Egypte, Tunisie, Lybie et actuellement en Syrie.

    2- Si les Vrais Patriotes Maliens donnent le temps aux entités internationalles impliquées (les pro et contre) de jouer leurs cartes, le Mali en sortira renforcé, car la vérité est du coté Malien.
    C’est cette meme logique d’attente que la CDEAO est obligée de suivre á cause du comportement, devenu indécis, de Sarkozy suite á sa défaite au premier tour électoral.
    Le temps d’attente nous permettra de mieux faire apprécier á la COMMUNAUTÉ INTERNATIONNALE, á SA partie composante éprise de Justice et de Liberté.

    Ceci dit, CHERS COMPATRIOTES NE LAISSONS PAS LA CDEAO FRANCAFRICAINE NOUS DICTER LA VITESSE!!

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