La décision d’envoyer une force militaire de la CEDEAO à Bamako pour sécuriser la transition a reçu la désapprobation de la junte militaire et celle de l’opinion nationale. Mais la guerre que se livrent les différents corps de l’armée entre eux vient donner raison à la CEDEAO.
Durant trois jours, lundi, mardi et mercredi, les populations de Bamako et de Kati n’ont pas fermé l’œil. Les échanges de tirs, entre bérets rouges et bérets verts, ont troublé la quiétude des populations. Et jeté le trouble dans l’opinion.
Chacun, intérieurement, s’est rendu compte que l’insécurité couve. Un moindre embrasement pourrait produire un drame énorme. Sans aucun doute, l’alerte est à orange, sinon rouge au Mali.
A l’issue du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la CEDEAOdu 26 avril dernier, il a été adopté l’envoi d’une force spéciale pour sécuriser la transition. Cette mesure a été assimilée à une offense envers la souveraineté nationale de notre pays par les leaders politiques. Mais aussi par la junte militaire avec à sa tête, le capitaine Amadou Haya Sanogo. Celui là même qui, à la faveur d’une sortie médiatique, a exprimé sa colère en ces termes : « aucun militaire étranger ne foulera le sol malien ». C’était samedi dernier. Deux jours seulement après, lundi dans l’après midi, les Bamakois ont été surpris par des coups de feu et des scènes de combat entre les corps favorables au CNRDRE (l’armée de terre, la gendarmerie, la garde nationale…) et les bérets rouges. Cette situation perdure, jusque dans la journée d’hier.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’un climat de méfiance existe, désormais entre les différents corps de l’armée malienne. Cette situation rappelle, celle vécue par les ivoiriens, il y’a quelques mois, l’armée ainsi que les autres unités des forces de sécurité étaient divisées entre pro-Laurent Gbagbo et pro-Alassane Dramane Ouatarra.
Avec l’émiettement de la garnison des commandos – parachutistes de Djikoroni , par la junte militaire, il faut craindre l’émergence d’un nouveau bataillon des forces armées. Ce qui risquera de porter atteinte au processus de transition en cours.
Il revient donc, aux autorités de la transition, par le biais du ministère dela Défense, de donner des garanties àla CEDEAO, sur la sécurité du processus de transition. Surtout que le nord du pays est toujours entre les mains des rebelles touaregs et leurs alliés islamistes : Ançardine et Aqmi.
En tout état de cause, le sommet extraordinaire des Chefs d’Etat dela CEDEAO, qui doit se dérouler, ce matin à Dakar, se penchera sur la conduite à tenir. Afin que la quiétude puisse revenir au sein de la capitale malienne d’abord. Et dans le nord, ensuite.
Moustapha Diawara
la situation de Bamako le lundi, mardi, mercredi donne raison a la cedeao pour l’envoie des militaire pour sécuriser la transition ainsi que le problème au nord. Chers compatriotes collaboreront ensemble avec la cdeao pour sortir de ces crises le plus vite possible.
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