Interpellations liées à une tentative présumée de déstabilisation de l’Etat : La CEDEAO invite au respect des procédures légales en vigueur en toute transparence, dans le respect des droits humains

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Conformément au Protocole A/SP1/12/01 du 21 décembre 2001 de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance et des recommandations de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation au Mali, une mission de haut niveau, conduite par GOODLUCK EBELE JONATHAN, Envoyé Spécial et Médiateur de la CEDEAU au Mali, ancien Président de la République Fédérale du Nigéria, a séjourné au Mali du 11 au 12 janvier 2021. Au terme de cette mission, la délégation a animé une conférence de presse, hier, mardi 12 janvier 2021, dans l’après midi à l’Hôtel Salam de Bamako. Au cours de cette conférence de presse, la délégation de la CEDEAO s’est inquiétée des interpellations récentes liées à une tentative présumée de déstabilisation et d’atteinte à la sureté de l’Etat. A cet effet, elle invité au respect des procédures légales en vigueur en toute transparence, dans le respect des droits humains.

La délégation du Médiateur de la CEDEAO était composée de Jean-Claude Kassi BROU, Président de la Commission de la CEDEAO, le Général Francis A. BEHANZIN, Commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO. Ont également participé à cette mission, Mahamat Saleh ANNADIF, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Chef de la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali), Fulgence ZENETH, Haut Représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel par intérim, le Professeur Hamidou BOLY, Représentant Résident du Président de la Commission de la CEDEAO au Mali, Desmond AGYEMANG-SAAH, Chef de la Chancellerie, Ministre Conseiller de l’Ambassade du Ghana au Mali et Mme Sarah Bukar-Godwin, Chargée d’Affaires de l’Ambassade de la République fédérale du Nigeria. La Mission a rendu une visite à Bah N’DAW, Président de la transition, Chef de l’Etat, au Vice-président de la transition, au Premier ministre, Chef du Gouvernement et au Président du Conseil National de Transition. La Mission a eu des consultations avec les parties prenantes, le corps diplomatique, les Présidents de la Délégation Générale aux Elections et de la Commission Electorale Nationale Indépendante. A l’issue de ces différentes rencontres, et tout en notant l’insuffisance des consultations relevées par de nombreux acteurs, la mission a noté des avancées relatives à la mise en place des organes de la transition et la nomination de tous les responsables des différents organes de la transition, notamment le Président, le Vice-Président, le Premier Ministre et le Président du Conseil National de Transition. La mission a également salué la nomination des membres du Gouvernement et du Conseil National de Transition. « Suite à la mise en place des organes de la transition, le CNSP (Comité national pour le salut du peuple) devrait être formellement dissout », révèle le communiqué final de la Mission d’évaluation de la CEDEAO par rapport à la transition en cours au Mali, lu au cours de cette conférence de presse par le Général Francis A. BEHANZIN, Commissaire aux Affaires politiques. La mission dit avoir pris note des efforts que déploie le Gouvernement sur le plan sécuritaire malgré les défis importants qui restent à relever. La Mission a encouragé le Gouvernement de la transition à finaliser et communiquer sur une feuille de route assortie d’un plan d’action indiquant les différentes activités à réaliser tout en étant respectueux de la période de la transition fixée à 18 mois. La Médiation a insisté sur la nécessité de renforcer les concertations à travers un dialogue plus ouvert à l’ensemble des parties prenantes pour assurer un processus de Transition inclusif. « Cela permettra une plus grande appropriation interne des différentes décisions relatives à la transition, en particulier l’élaboration des textes fondamentaux », précise le communiqué final de la mission de la CEDEAO. Le processus de transition devant déboucher sur des élections crédibles et transparentes, la mission encourage les Autorités à prendre en compte, dans la mesure du possible, les résolutions et recommandations issues du Dialogue national inclusif, notamment en matière de gestion des élections. Sur le front social, la Mission invite les Autorités de la Transition et les acteurs sociaux au dialogue afin d’arriver à des solutions qui préservent les intérêts du Mali. « Par ailleurs, la délégation s’inquiète des interpellations récentes liées à une tentative présumée de déstabilisation et d’atteinte à la sureté de l’Etat. Elle invite au respect des procédures légales en vigueur en toute transparence, dans le respect des droits humains. La Mission remercie les partenaires techniques et financiers pour leurs soutiens au peuple malien et les encourage à continuer à soutenir les institutions de la Transition », soulignent les conférenciers. La Mission de la CEDEAO a exprimé sa volonté de soutenir la transition au Mali. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier, Goodluck Jonathan, a souhaité une vraie investigation par rapport à cette tentative de déstabilisation de l’Etat. « La CEDEAO est préoccupée à tout ce qui est lié au coup d’Etat. Il faut investiguer cette rumeur pour que les personnes qui ne sont pas impliquées soient libérées», a-t-il dit. Par ailleurs, il a indiqué qu’il croit à la capacité de l’équipe de transition à mener à bon port cette transition. « Nous avons foi à l’équipe de transition d’accomplir ses missions durant 18 mois. L’assurance nous a été donnée par les autorités de la transition. C’est trop tôt de douter de l’équipe de transition », a conclu le conférencier, Goodluck Jonathan.

A rappeler que dans un communiqué en date du 31 décembre 2020, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako, Mamoudou Kassogué informait l’opinion que Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, porte-parole du Collectif pour la Défense de la République (CDR), Mahamadou KONE, Vital Robert DIOP, directeur général de PMU-Mali, Souleymane KANSAYE, Aguibou Macky TALL ont été placés en détention provisoire, le 31 décembre 2020, pour « complot contre le Gouvernement, association de malfaiteurs, offense à la personne du Chef de l’Etat et complicité de ces faits ». L’ancien premier ministre, Dr. Boubou Cissé, également cité dans l’affaire, reste introuvable, selon le communiqué du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District de Bamako, Mamoudou Kassogué, le 31 décembre 2020.

Aguibou Sogodogo

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2 COMMENTAIRES

  1. Boubou Cissé a activer son réseau sous régionale dans sa cachette

    Pour Boubou rien qu en auditant sa gestion et en envoyant les résultats du Bvg a la CEDEAO cela suffit déjà pour que la CEDEAO la ferme

    Pas besoin de chercher loin avec tentative de déstabilisation

    Il ne perd rien pour attendre lui et les negres de salon qui pensent que l argent les sauvera

    Que chacun fasse ce qu il veut de l argent public Malien cette époque est définitivement finie
    Impunité zéro oblige même Ibk n est pas a l avrm

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