«Il s’agit en somme, d’instaurer dans nos Etats, les conditions d’une bonne gouvernance qui consolide les avancées en matière de démocratie politique et accorde aux populations concernées, la place centrale d’acteurs et de bénéficiaires de la stabilité, dans le respect d’une justice forte et impartiale.
Notre espace commun au sein de la CEDEAO et même au-delà est confronté aujourd’hui, à de nombreuses menaces au nombre desquelles : le crime organisé, la circulation anarchique des armes, le trafic de la drogue et les trafics illicites en tous genres, qui constituent des facteurs de désintégration sociale et économique. Ces menaces sont de nature à ébranler la stabilité des institutions publiques de notre sous-région et les fondements des systèmes démocratiques en construction».
C’est en ces termes que le chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, a reçu les participants à la Conférence Régionale sur l’impunité, la justice et les Droits de l’Homme dans le cadre du 10ème anniversaire du Protocole de la CEDEAO sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, qui s’est tenue du 2 au 4 décembre 2011 au Centre international des conférences de Bamako, lors de la cérémonie d’ouverture de celle-ci.
Riche en débats, cette rencontre enregistré une force participation des défenseurs des droits de l’homme de la sous-région et d’ailleurs. Ceux-ci n’ont pas manqué d’épingler les travers de nos systèmes judiciaires ouest-africains, de même que la corruption et la délinquance financière, gangrènes très largement répandues dans l’espace CEDEAO et les nombreux dénis de droit. Nous reviendrons sur les conclusions et recommandations de la Conférence dans notre prochaine parution.
Ramata Diaouré