Graves sanctions de la CEDEAO contre le Mali : Comment se sortir de cette pente glissante ?

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Défavorisé par le rapport des forces et certainement les effets des sanctions qui viennent d’être prises contre lui, le Mali doit rapidement négocier, à contre cœur pour faire amende honorable à l’égard de l’organisation sous-régionale.

C’est visiblement le chronogramme de prolongation exagérée de la transition malienne sur une durée de cinq ans qui a motivé les sanctions de la CEDEAO lors du sommet d’hier à Accra au Ghana. Il urge donc au pouvoir de transition, qui aurait revu à la baisse sa proposition de prolongation à 4 ans aux dirigeants ouest-africains, lors du sommet, de mettre en branle une diplomatie responsable pour décrisper l’atmosphère. Il s’agira d’expliquer comment le peuple malien a voulu mettre à profit cette transition pour refonder le pays et s’engager à limiter ce projet à des actions prioritaires. N’est-il pas établi qu’une transition ne peut pas régler tous les problèmes de la gouvernance d’un pays ? Le chef de l’Etat, le véritable maître à bord, doit prendre la mesure de la situation pour rassembler les Maliens et dégager des axes prioritaires réduisant le chronogramme au strict minimum pour ramener ses interlocuteurs de la CEDEAO à de meilleurs sentiments. Ce qui permettra par exemple d’arrêter un chronogramme de deux ans bâti sur des arguments patriotiques sincères et un lobbying de poids pour conduire à lever le plus rapidement possible les sanctions prononcées à Accra.

Le colonel Assimi Goïta peut aussi faire signer un « pacte patriotique de refondation » à l’écrasante majorité des forces vives du pays pour  en déduire ce chronogramme raisonnable. Et ce pacte pourra engager le prochain pouvoir à poursuivre les réformes les plus importantes décidées lors des récentes assises de la refondation nationale.

En clair, le désir de refonder la gouvernance malienne sera ainsi sauvegardé sans que cela ne conduise à une trop longue prolongation de la Transition. Ce n’est que par cette marche de rassemblement et cette volonté forte de persuader les dirigeants de la CEDEAO que Bamako peut se sauver d’affaires et sauver le pays d’un effondrement.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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1 commentaire

  1. On le voyait venir. Le Mali n’est pas un petit pays qu’on peut traiter de cette manière. Ce qui se passe au Mali est une révolution populaire, ce n’est point un coup d’état en temps que tel mais un soulèvement et une gronde populaire contre les régimes corrompus des dirigeants civils de 1991 a nos jours qui a provoquer cette révolution dont si les militaires patriotes n’avez pas pris le devant de stabiliser le pays pourrait mener aux désordres et une guerre civile multiformes de cession du Nord et de destruction dans les villes du Sud. DIEU nous en épargné.
    La CDEAO étant devenue un club de chefs d’états qui agissent en guise de leurs inquiétudes personnelles dans leurs pays respectifs poussent un ex grand empire Africain dont les citoyens se souviendront TOUJOURS de la grandeur de leurs histoires culturelles et militaires avant la colonisation vers la confrontation et la sortie de cette organisation qu’ils ont aider a construire.
    L’heure n’est plus aux émotions mais plutôt aux stratégies de sorties de crises en partenariats avec les pays amis tels la Russie et l’Algérie qui comprennent la situation du Mali et veulent aider le Mali a sortir de la crise secrétaire d’abords et économiques et financiers et monétaires après.
    Apres cela le Mali tiendra des élections libres et transparentes dans 2 ou 3 ans.
    Trop c’est trop.

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