Focus : CEDEAO !

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Manifestations historiques ! Partout à travers le pays, les Maliens sont sortis nombreux le vendredi dernier pour exprimer leur colère contre les chefs d’État de la CEDEAO qui, lors de leur dernier sommet, ténu à Accra le 9 janvier 2022, ont pris de lourdes sanctions contre le Mali. Fermeture des frontières, suspension des échanges commerciaux, gel des avoirs du Mali à la BCEAO, rappelle des Ambassadeurs, réactivation de la force en attente de la CEDEAO… ce sont là les décisions prises par ADO et ses compagnons. Cependant, nul n’est dupe. Au Mali et à travers le monde, l’on voit derrière ces sanctions une machination orchestrée depuis Paris et dont l’objectif final est d’éjecter de la tête de l’Etat les autorités d’une transition malienne qui est loin d’avoir la caution de l’ex puissance coloniale. Pour faire ce boulot, Macron n’a nullement besoin de se mouiller. Le chef de l’Etat français sait pouvoir compter sur une organisation instrumentalisée comme la CEDEAO et sur le concours de dirigeants africains comme ADO, Bazoum et Macky… La françafrique a de beaux restes !

C’est dire que la grosse ficelle tirée depuis Paris est visible ! Mais pourquoi tant d’excitations et d’agitations contre le Mali et ses dirigeants ? En réalité, le réchauffement de la coopération militaire entre le Mali et la Russie, l’acquisition  d’équipements militaires (achats et/ou dons) pour les FAMAs, les nouvelles orientations prises par les autorités maliennes en vue de remplacer les forces françaises au Nord… deviennent des pilules amères à avaler du côté de l’Elysée.

Seulement voilà. En prenant des sanctions contre le Mali, les chefs d’Etat de la CEDEAO et leurs commanditaires étaient loin d’imaginer qu’ils allaient forger une large union des Maliens autour de Assimi Goïta et l’équipe dirigeante de la transition. Preuve que dans l’adversité et face aux épreuves le peuple malien a la capacité de s’unir. Aussi, la CEDEAO et Macron dans leur aveuglement rendent rendre un SERVICE à un pouvoir de la transition qui a pleinement conscience de l’attachement des Maliens à leur patrie.

Au-delà, il est temps pour les dirigeants de la CEDEAO de mettre fin à leurs fréquentes ingérences dans la conduite de l’Etat malien. C’est cette organisation qui, en  2020, lors du soulèvement populaire des Maliens contre le sous-préfet français et ex membre du club IBK, a tout entrepris pour le sauver. En vain !

C’est cette même CEDEAO (devenue un instrument de règlement de comptes au profit de la France) qui aligne depuis août 2020 sommets, missions, conciliabules et autres sanctions contre le Mali. Rarement un pays membre n’a subi les assauts répétés de cette organisation.

Conséquence ? Cette organisation se discrédite aujourd’hui aux yeux du monde et surtout des populations de la Communauté dont le seul souci est de vivre en symbiose.

La Rédaction

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