Du 26 au 27 mars dernier, à l’invitation de l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté active et la Démocratie (AJCAD), une trentaine de jeunes venus des 16 pays de l’espace CEDEAO étaient réunis à Bamako.Une rencontre qui intervient après les résultats alarmants de l’étude sur la « participation des jeunes dans le processus électoral et la consolidation de la démocratie dans les pays membres de la CEDEAO ».
-maliweb.net- 60% de la population africaine est jeune. « Une jeunesse absente des tables de décisions », a révélé l’étude sur la participation des jeunes dans le processus électoral dans l’espace CEDEAO. Selon le principal auteur de l’étude, il ressort que les jeunes vivent les mêmes réalités. «Les mêmes maux sont dénoncés avec les mêmes mots »,a-t-il indiqué. Dans l’espace CEDEAO, il n’existe, selon l’étude, aucun jeune président de Cour constitutionnelle, aucun jeune président d’Assemblée nationale, aucun jeune à la tête d’une des institutions de la sous-région.
Ouvert ce 26 mars à l’hôtel Onomo, le forum sous régional de Bamako se tient à une « date importante » marquant le 30e anniversaire de la démocratie au Mali. « Après trois décennies, c’est le moment de voir ce qui a marché et ce qui l’est moins », a affirmé Adam Dicko, directrice exécutive d’AJCAD. On entend dire que les « jeunes sont au cœur des politiques, on veut quitter le cœur des politiques pour devenir des acteurs des politiques maintenant », a ajouté Dicko.
« L’argument selon lequel les jeunes ne sont pas compétents n’est pas valable », a expliqué Adam Dicko. Il s’agit, a-t-elle insisté, d’un argument subjectif pour écarter les jeunes de la gestion des affaires publiques. La participation des jeunes de la sous-région à la gestion des affaires publiques de l’espace est la condition, selon Adam Dicko, du passage de la CEDEAO des Chefs d’Etat à la CEDEAO des peuples.
A l’issue du Forum de Bamako, des organisations notamment Y’ en a marre du Sénégal, Balai Citoyen du Burkina Faso, Destin en main de la Guinée Conakry, ont été adoptées des recommandons à l’intention des dirigeants de la CEDEAO. Ainsi, les jeunes demandent la « révision l’âge légal » pour être président de la République à 30 ans. Aussi, le Forum recommande de « fixer un quota de 35% » de représentation des jeunes dans les postes électifs et nominatifs.
Mamadou TOGOLA/maliweb.net