Huit (8) millions d’euros. C’est le montant du Projet d’appui à la transition agro écologique en Afrique de l’Ouest (PATAE), dont la cérémonie de lancement s’est déroulée le 27 avril 2018, à Abuja, au Nigeria.
Cette cérémonie a été présidée par le Commissaire de l’Agriculture, de l’Environnement et des Ressources en eau de la Commission de la Cedeao, Sékou Sangaré, et le directeur régional «Grand Sahel» de l’Agence française de développement (AFD), Philippe Chedanne, en présence de Denys Gauer, l’ambassadeur de France dans ce pays.
Ce projet vise à accompagner la transition agro écologique en Afrique de l’Ouest à travers le financement de projets de terrain soutenant l’intensification agro écologique et les échanges d’expériences, afin de contribuer à l’élaboration de politiques publiques dans le secteur.
Il s’étale sur 4 ans (2018-2021), couvre actuellement la Côte-d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Sénégal ainsi que le Togo, et mis en œuvre sous la coordination de l’Agence régionale pour l’agriculture et l’alimentation (ARAA) avec l’assistance technique de l’Association des vétérinaires sans frontière (AVSF), l’Institut de recherches et d’applications des méthodes de développement (IRAM) et l’Institut africain pour le développement économique et social (INADES Formation).
«Le secteur de l’agriculture et de la sécurité alimentaire constitue l’un des axes importants de concentration de l’aide française dans les pays de l’Afrique Sub-saharienne et l’agro écologie une priorité de la France. C’est pourquoi, l’AFD soutient la Cedeao dans son appui aux exploitations familiales ouest-africaines afin de leur permettre de produire durablement des aliments de qualité en quantité suffisante, tout en faisant face aux changements climatiques», a déclaré Philippe Chedanne.
Dans le contexte actuel de changement et de variabilité climatiques, la mise à l’échelle de systèmes plus productifs mais plus économes en ressources naturelles offre une opportunité aux pays ouest-africains de relever le défi de la résilience face à l’insécurité alimentaire et aux déficiences nutritionnelles qui affectent les ménages pauvres ou très pauvres.
Pour le Commissaire Sékou Sangaré, l’Afrique de l’Ouest doit produire plus et mieux. Elle doit être productive et compétitive sur les plans du prix et de la qualité de ses productions.
« En le réussissant, nous dépenserons (l’Afrique) moins de ressources pour importer, nous approvisionnerons mieux nos marchés avec plus de produits de qualité à des prix acceptables, tout en préservant la santé des consommateurs», a-t-il souligné.
Le PATAE, a dit M. Sangaré, stimulera le développement de pratiques innovantes qui optimisent la mobilisation des processus écologiques dans le domaine de la production agricole et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest, notamment dans les zones affectées par la dégradation des terres agricoles, les problèmes de pluviométrie et la dégradation des ressources naturelles.
Pour lui, ce projet sera un chantier d’expérimentations pour tirer des bonnes pratiques, et pour alimenter les décisions concernant leur mise à l’échelle dans tous les Etats membres de la Cedeao.
Il a exprimé sa gratitude à l’AFD pour l’accompagnement financier apporté à la Cedeao dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique agricole régionale (ECOWAP) et d’une série de projets dans le secteur de la sécurité alimentaire, pour un montant total de 65 millions euros en subventions, dont une partie sur fonds délégués de l’Union Européenne.