L’Hôtel Salam de Bamako a abrité, le lundi 2 mars 2020, la réunion des experts en préparation de la réunion des ministres en charge de l’énergie et ceux des finances de six Etats membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) sur la sécurisation des paiement relatifs aux échanges transfrontaliers de l’énergie électrique en Afrique de l’ouest. Il ressort de cette réunion que l’accès aux services énergétiques reste encore insuffisant dans l’espace CEDEAO. Prenant conscience de cet état de fait, les responsables de l’organisation régionale sont à pied d’œuvre pour améliorer l’accès des populations à l’électricité.
Cette réunion des experts en prélude à la rencontre des ministres était présidée par le ministre de l’Energie et de l’Eau de la République du Mali, Sambou WAGUE, en présence de son homologue en charge du Budget, Mme Barry Aoua Sylla, du représentant du commissaire Energie et Mine de la CEDEAO, Dabiré Bayaornibè, de Charles J. Cormier, directeur sectoriel Afrique centrale et de l’ouest du groupe de la Banque mondiale et de nombreux experts de la CEDEAO. Dans son discours, Charles J. Cormier, directeur sectoriel Afrique centrale et de l’ouest du groupe de la Banque mondiale a fait savoir que la fourniture d’une énergie abordable, fiable et moderne qui permettra de réduire la pauvreté et de construire une prospérité partagée reste un défi majeur en Afrique de l’Ouest. Selon lui, l’intégration régionale des réseaux de distribution d’électricité est un outil précieux qui permettra l’optimisation de la production d’électricité à partir des sources endogènes de gaz naturel et d’hydroélectricité, utilisées en combinaison avec l’énergie solaire et éolienne. A l’en croire, la Banque mondiale prévoit de financer un appui budgétaire régional pour une grappe de six pays dans un échéancier assez court, pour avancer les reformes pour sécuriser le commerce d’électricité inspirée de la directive de la CEDEAO. A sa suite, le représentant du commissaire Energie et Mine de la CEDEAO, Dabiré Bayaornibè a indiqué que la CEDEAO s’est engagée ces dernières années dans une réforme structurelle sous-tendue par sa vision 2020 « d’une CEDEAO des Etats à une CEDEAO des Peuples », qui souligne l’importance d’accorder plus de priorité à toutes les actions qui concourent effectivement au développement socio-économique des Etats en vue d’améliorer le niveau de vie des populations de la région. A ses dires, l’un des leviers majeurs dans cette dynamique, est d’améliorer l’accès des populations à l’électricité, car « sans énergie, il n’y a point de développement durable ». « A ce propos, au niveau de la CEDEAO, l’accès aux services énergétiques reste encore insuffisant. Une frange importante de nos populations n’a toujours pas accès à l’électricité. Ce qui constitue un frein énorme au développement humain dans notre région avec pour effet de retarder considérablement son développement économique. Nous devons dès lors œuvrer à inverser cette situation et trouver des solutions idoines à cette problématique », a souligné Dabiré Bayaornibè. En prélude à la réunion des Ministres, le ministre de l’Energie et de l’Eau de la République du Mali, Sambou WAGUE a fait savoir que les Experts chargés de l’Energie et des Finances de la CEDEAO vont débattre des modalités de mise en œuvre des mesures préalables à l’appui budgétaire.
Aguibou Sogodogo