Réunis en sommet extraordinaire le dimanche 09 janvier 2022, à Accra au Ghana, les chefs d’Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont pris des sanctions contre le pays. En marge de ce sommet controversé, sous l’influence des puissances étrangères, l’UEMOA sous la présidence du Président Burkinabé Rock Christian Kaboré a aussi sanctionné notre pays. Entre autres sanctions, le gel des avoirs de l’Etat malien à la BCEAO, le rappel des Ambassadeurs des pays membres accrédités au Mali, la suspension des transactions commerciales et financières à l’exception des produits sociaux de bases etc. Ces sanctions illégitimes et illégales viennent donner raison à une citation de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo qui disait que : ‘’la seule bonne chose de la création de la CEDEAO, est sa création’’.
En dessous des sanctions émises contre le Mali, la CEDEAO prévoit aussi l’option militaire. Une organisation qui depuis huit ans n’a pas pu parvenir àdéployer ces forces d’attente contre les terroristes dans le sahel. Aujourd’hui, cette force a la possibilité de chasser la junte au pouvoir au Mali.
Sur cette question, l’Ambassadeur russe aux Nations Unies, Vassili Nebenzia a énergiquement protesté contre cette mesure. Pour lui, une intervention militaire, d’où qu’elle vienne, que ce soit de la CEDEAO ou de la France, serait inacceptable. Il a ajouté que la Russie ne tolérait aucune intervention militaire de quelconque nature à mettre en danger ces personnels militaires et civils sur le sol malien.
Le Sénégal et la Côte d’Ivoire peuvent fermer les frontières avec le Mali, mais le Niger et Burkina ne peuvent plus parler de frontière car la zone des trois frontières étant entre les mains des narcotrafiquants terroristes qui font régner leur loi.
Dès l’annonce des sanctions contre le Mali, des vives protestations ont eu lieu au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Niger et le Sénégal. Aussi, l’occasion a été pour certains partis politiques, des organisations de la société civile, des syndicats et des mouvements signataires de l’Accord d’Alger de se prononcer à travers des communiqués pour s’aligner dernière les autorités de la transition. Comme pour dire devant cette situation, il faut un sursaut national.
Y. MARIKO