Ces spécialistes présents au Mali depuis novembre 2013 par le truchement de l’EIUC/EERT, un mécanisme essentiel de solidarité entre Etats membres de la CEDEAO viennent du Bénin, du Burkina Faso, du Cap-Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Niger, du Sénégal et du Togo.
Mise en place suite à une décision du Conseil des ministres de l’organisation adoptée en 2008, l’Equipe d’intervention d’urgence est aussi présentée comme un “réseau d’expertise mobilisable rapidement au service de pays frères durement touchés par une catastrophe naturelle ou une crise“.
En effet, la mission déployée au Mali, la première du genre de l’institution sous-régionale, est composée de médecins, de policiers, de juristes, des spécialistes des questions de réfugiés, des sapeurs-pompiers ou encore des ingénieurs, qui avaient auparavant reçu une formation intensive organisée par la commission de la CEDEAO en collaboration avec les agences du système des Nations unies.
Il est à rappeler que ses membres ont été déployés à Bamako, Mopti, Tombouctou et Gao ainsi qu’auprès du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), l’une des structures impliquées dans l’opération en même temps que le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Unicef, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ainsi que la Croix-Rouge.
Il s’agira principalement, pendant les deux jours d’atelier, puisque c’est la première fois qu’une mission de ce genre est déployée dans le cadre d’une situation réelle de conflit, de procéder à un débriefing des parties prenantes (CEDEAO, gouvernement du Mali, agences des Nations unies et autres organisations humanitaires) afin de tirer toutes les leçons d’une telle opération. La rencontre permettra aussi, de façon spécifique, de déterminer les forces et faiblesses de l’exercice, voir dans quelle mesure les objectifs fixés à chaque expert ont été atteints, examiner les questions administratives et opérationnelles relatives au contenu du document d’accompagnement de l’EIUC/EERT ainsi qu’aux procédures sur le terrain.
A la veille du déploiement de l’EIUC/EERT, en novembre 2013, pour rappel, on estimait à 169 000 et 311 000, respectivement, le nombre des réfugiés et celui des déplacés internes dus à la crise malienne, pendant que quelque 1,3 million de personnes avaient besoin d’une aide alimentaire immédiate dans le Nord. En outre, sur les quelque 800 000 enfants qui étaient en âge de scolarisation, seuls 500 000 avaient été pris en compte pour l’année scolaire 2013/2014.
Abdoulaye DIARRA