Depuis hier, le Comité les chefs d’Etat-major de la CEDEAO est en réunion extraordinaire de deux jours à l’Ecole de maintien de la paix « Alioune Blondin Beye » afin d’examiner les conclusions de la dernière conférence de planification finale pour le déploiement de la Mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA). Cette réunion s’est tenue en présence du représentant de la Commission de l’Union africaine, des représentants de l’Union européenne et des Nations Unies.
Cette rencontre permettra de faire une élaboration finale des moyens, objectifs et modalités de l’intervention militaire que la CEDEAO souhaite mener au Mali. En plus de l’analyse de la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, la rencontre examinera les conclusions de la conférence de planification finale pour le déploiement de la MICEMA) tenue du 8 au 11 août 2012 à Bamako. Ladite conférence a regroupé des officiers en attente de la CEDEAO, des experts de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations Unies, ainsi que des autorités militaires de notre pays. Elle (conférence) fait suite à la réunion d’urgence du Comité des chefs d’Etat-major de la CEDEAO qui s’était tenue les 25 et 26 juillet dernier à Abidjan et a examiné le rapport et les conclusions de la mission technique d’évaluation.
Selon la CEDEAO, la MICEMA, une fois déployée, aura principalement pour but d’assurer la sécurité des autorités et des institutions de la transition, de contribuer au renforcement des capacités des forces de défense et de sécurité maliennes à travers leur réorganisation et leur entraînement et enfin, de les soutenir dans la reconquête du Nord-Mali actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes. « Alors que nous entamons la session finale d’élaboration sur les moyens, objectifs et modalités de l’intervention militaire que la CEDEAO souhaite mener au Mali, nos visions doivent maintenant consolider les points de convergence et chercher à aplanir les divergences d’approche… », a expliqué le Colonel Ibrahima Dahirou Dembélé, chef d’Etat-major général des armées du Mali, avant de signaler qu’un nouveau pas doit être franchi avec une stratégie inclusive des besoins réels des forces de défense. « Ce nouveau pas, tout le monde en conviendrait, sera aussi déterminant qu’il se construira sur une stratégie inclusive des réels besoins des Forces de défense et de sécurité, ainsi que des attentes des populations du Mali », a-t-il ajouté.
Selon le Général Soumaïla Bakayoko, président du Comité des chefs d’Etat-major de la CEDEAO, l’objectif de la rencontre est la planification finale du concept d’opération de l’engagement au Mali de la FAC (Force en Attente de la CEDEAO). « Il s’agit d’arrêter les modalités pratiques pour le déploiement de la force de la mission de la CEDEAO au Mali baptisée MICEMA », a-t-il précisé avant de poursuivre : « La présence du Comité des chefs d’Etat-major est opportune pour nous pour rassurer la population malienne sur la présence de la FAC. Ce sont des frères qui se sentent concernés par le malheur qui frappe le Mali, qui viennent l’aider, le soutenir et l’appuyer pour mettre hors du territoire les terroristes, les extrémistes religieux qui sèment la désolation au Nord du pays…La FAC est entièrement à la disposition du Mali pour résoudre, par la force si cela est nécessaire, la grave crise qui le secoue… ».
Aux dires du ministre malien de la Défense, le Colonel-Major Yamoussa Camara, le déficit capacitaire de l’armée malienne, plusieurs fois mis en exergue, n’explique pas tout en réalité. « Très peu de nos armées auraient tenu face à l’assaut conjugué de la faune de groupes armés présents dans le Nord. L’armée malienne a certes pris un coup, mais elle reste débout et fait le serment d’honorer le contrat qui la lie à la Nation », a-t-il assuré avant de rappeler la déclaration du Président de la République au Comité. « …Je fais entièrement confiance aux services de sécurité maliens et à l’armée malienne pour assurer la sécurité du Président de la République et celle des autres institutions de la République. Les dispositions déjà prises ou envisagées pourront, bien entendu, être affinées et améliorées en fonction des moyens et équipements que nous pourrons réaliser», a-t-il indiqué.
En tant que responsable politique et militaire, le ministre de la Défense a fait savoir au Comité que cette déclaration de son Président est une instruction et un cadre d’action vers lequel doivent converger les initiatives d’accompagnement envisagées qui doivent être en synergie avec les efforts de réhabilitation des capacités opérationnelles des forces de souveraineté. Selon lui, l’objectif recherché est et demeure la recherche rapide d’une solution qui mette fin aux maltraitances et aux souffrances indicibles des populations martyrisées du Nord.
Oumar Diakité
asterix=foudkg= sanene ba kulé fa kulé 😈
merci à maliweb de donner un sens à ma miserable vie de kul de babouin.
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