Il y a des mois que les Maliens sont confrontés à une crise dont la gestion et la résolution semblent échapper à ceux qui, en dehors des enfants du pays, se sont sentis indignés par l’occupation du pays par des rebelles. Ce qui pousse certains à se poser la question : la CEDEAO est-elle à l’école d’une gestion de crise dans son espace ?
Tout comme en Côte d’Ivoire où des « diables » occidentaux et africains s’étaient donné la main pour détruire le tissu social ivoirien, des géopoliticiens ont fini par transporter leurs activités au Mali où ils exigent bec et ongles l’envoi de « troupes sous-régionales » pour la libération du Nord et la sécurisation des institutions républicaines du Mali. Autant, sinon plus que le Mali, la Côte d’Ivoire a aujourd’hui besoin d’une telle mission car au Mali, il suffit simplement que les fils se dessaisissent de toutes leurs controverses pour mettre fin à la crise de leur pays. Mais A quelque chose, malheur est bon, dit-on. Mais le « soutien » des Occidentaux en Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est érigé en « généreux donneur de leçons. La CEDEAO était-elle parvenue à désarmer les rebelles en Côte d’Ivoire qu’elle au demeurant armés avec l’appui de la France et d’autres occidentaux ? Une question parmi tant d’autres qui doit inspirer l’Etat malien sur l’option liée à l’envoi de troupes étrangères dans le pays pour une mission dont l’armée loyaliste a vocation à conduire.
Où est alors l’importance de cette organisation sous-régionale ? La CEDEAO doit se rappeler de son échec et de sa complicité qui avaient conduit la Côte d’Ivoire vers le précipice et laisser la gestion de la crise malienne Citoyens de ce pays qui ne manquent plus d’expériences concernant la gestion d’une crise. Voilà des raisons, entre autres, qui doivent nécessairement inciter l’Etat malien à se départir de propositions « venimeuses » de la CEDEAO.
Serge Lath