Crise du nord du Mali: La CEDEAO et l’UA déçues de l’ONU

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            Les ministres de l’Afrique de l’Ouest, réunis dimanche à Abidjan, ont déploré, ce qu’ils appellent le  “déphasage” de l’ONU par rapport à “l’urgence” à agir au Mali, après le rapport de Ban Ki-moon adressé au Conseil de sécurité insistant sur les risques d’une intervention militaire africaine dans le nord du pays.

Ils ont fortement regretté le décallage entre les recommandations du rapport de Ban Ki-moon et l’urgence d’action que nécessite la situation, notamment en ce qui concerne l’autorisation du déploiement d’une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma). Selon le communiqué final de la rencontre : ”une non-intervention dans le nord du Mali, occupé par des groupes islamistes armés, notamment al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), ou tout recul devant l’urgence d’envoyer une force pourraient entraîner une aggravation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la région et en Afrique”. Ne pas agir, selon les Ministres, ”équivaudrait à une forme de non-assistance au peuple malien et favoriserait, ainsi, l’enracinement des groupes terroristes et criminels”. Ils ont appelé, par conséquent, au déploiement, sans délai, de la Misma.

Ce déploiement est, par contre, considéré par le rapport Ban Ki-moon comme une nécessité en derniers recours. D’où le déphasage entre la CEDEAO et l’ONU.

Les Ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’ouest craignent qu’un chèque en blanc ne soit donné aux terroristes. Rappelons que dans un rapport adressé le 28 novembre au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a soutenu qu’une intervention militaire dans le nord du Mali serait “sans doute nécessaire en dernier recours contre les plus extrémistes”. Mais il a averti sur les risques du recours à la force sur la situation humanitaire et les chances d’une solution politique.

Avant la Cedeao, le président en exercice de l’Union africaine Thomas Boni Yayi, chef de l’État béninois, avait jugé le rapport de Ban Ki-moon “en deçà des attentes” africaines. Le 11 novembre, à Abuja, la Cedeao a approuvé l’envoi dans le nord du Mali d’une force militaire de 3 300 hommes soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux. Le Conseil de sécurité de l’ONU est appelé à se  prononcer, en ce mois de décembre, sur cette intervention en se fondant, notamment, sur le rapport de Ban Ki-moon. Il faut juste garder en mémoire et se souvenir malheureusement que les altermoiements et petits calculs de la Communauté internationale sont à la base du Génocide Rwandais et de la déstabilisation de la région des Grands lacs notamment la RDC dont on n’a fini de gérer les conséquences désastreuses.

ILK  

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