La Radio KLEDU en collaboration avec l’USAID-Mali et l’Initiative Intégrée pour la Croissance Economique au Mali (IICEM) a organisé son 71 ème club de la presse sur le thème : « campagne pour la suppression des entraves au commerce de céréales dans la sous région ». C’était le 09 octobre 2012 à l’Hôtel Mandé à la cité du Niger.
La conférence était animée par Mr Salihou Guiro, consultant du projet IICEM/USAID ; Mr Issa Keita, commerçant céréalier et Mr Karim Fomba, transporteur routier. Il y avait à leurs cotés Mme Aminata Niane, vice présidente de la CNPM, chargée du commerce.
En effet, les 15 Etats membres de la CEDEAO sont liés par des dispositions réglementaires autorisant la libre circulation des denrées alimentaires de base au-delà de leurs frontières. Cette libre circulation favorise l’accès à tous les citoyens de la CEDEAO à l’alimentation. Les denrées alimentaires concernées par le libre-échange au sein de la CEDEAO sont : les produits du cru, dont, les céréales, les produits d’origine animale, les fruits et légumes. Malheureusement, les obstacles routiers et les paiements illégaux entrainent des couts sur ces denrées à tous les nivaux.
Dans son exposé, Mr Salihou Guiro a soutenu que la liberté de circulation des personnes et des biens est déjà une expression de fois dans le traité de la CEDEAO et de l’UEMOA. « Nous sommes là à vouloir supprimer les entraves qui sont réelles et qui sont sur le terrain. Au Mali, il y a plusieurs postes de contrôle. Les commerçants sont obligés de payer et s’ils paient, ils vont le récupérer sur le prix », constate-t-il. Quand un paysan doit investir son produit pour accroitre la production et la productivité, ajoute-t-il, il aimerait être assuré d’abord qu’il pourra écouler sa marchandise. S’il n’y a pas cette assurance, il n’y a pas d’incitation à produire plus. C’est pourquoi, cette activité de plaidoyer a été initiée par les commerçants céréaliers sous l’égide de la CNPM.
Parlant des tracasseries des transporteurs aux différents ports de contrôle au Mali, Mr Karim Fomba, transporteur routier, a dénoncé les règlements et décrets de la CEDEAO qui n’ont jamais été respectés au Mali. Ils sont obligé parfois de payer 50 000 ou 100 000F CFA pour pouvoir passer les pond bascule.
Pour montrer que les politiques ne peuvent pas gérer ce problème, il a donné l’exemple de la réunion du 1er ministre Sénégalais et celui du Mali qui s’est tenue à Kayes. « Il y a quelle décision qui n’a pas été prise ? Des déclarations incroyable ; on a applaudi mais, jusqu’à ce jour, un seul n’a pas été exécuté », regrette-t-il.
Adama DAO