Cédéao: réunion d’urgence sur la sécurité en Afrique de l’Ouest

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Cédéao: réunion d'urgence sur la sécurité en Afrique de l'Ouest
Les 15 chefs d’Etat de la Cédéao réunis ici les 28 et 29 mars à Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire.
AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO

La Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest se réunit ce vendredi 30 mai à Accra. Un sommet extraordinaire convoqué par la présidence ghanéenne de la Cédéao. Deux dossiers vont occuper en particulier les quinze chefs d’Etat conviés, le Nigeria avec les jihadistes de Boko Haram et le Mali, avec le dialogue entre Bamako et les groupes armés du Nord.

 

 

C’est une réunion d’urgence à plusieurs titres. D’abord parce que Boko Haram continue ses attaques dans le nord du Nigeria, avec trente-cinq morts mercredi. Hier, le président nigérian Goodluck Jonathan a promis une guerre totale contre le terrorisme. Alors qu’il est très critiqué pour sa gestion de cette crise, et que plus de deux cent lycéennes enlevées sont toujours introuvables, il a promis de chasser les voyous, tout en déclarant les portes du dialogue ouvertes pour ceux qui s’engageraient vers la paix.

 

Des engagements concrets

La Cédéao devra prendre des engagements concrets, notamment pour améliorer la collaboration entre Etats, car Boko Haram déborde désormais au-delà des frontières nigérianes. Toute la sous-région serait menacée selon certains. Cela avait été le sens du sommet de l’Elysée d’il y a dix jours. Le Nigeria et ses voisins avaient promis d’améliorer leur coopération. Depuis, le Cameroun envoie des renforts dans le nord de son territoire, touché encore cette semaine par une attaque.

 

Concernant la crise malienne, un diplomate confie que la Cédéao devrait d’abord condamner les violences récentes à Kidal, et devrait pousser vers le dialogue entre Bamako et les groupes armés. Chaque camp a fait des concessions cette semaine. Le gouvernorat a été remis aux forces internationales. Le Premier ministre malien, lui, s’est engagé à mettre en place les organismes prévus dans les accords de Ouagadougou , qui datent d’il y a presque un an.

 

Hier, les groupes armés et un représentant de la présidence malienne se sont rencontrés au Burkina. Donc il y a une avancée. Maintenant, beaucoup de problèmes sensibles restent à régler comme le cas des prisonniers détenus des deux côtés, et les détails du dialogue, où, quand, avec qui.

La Cédéao devrait demander des décisions concrètes en vue d’un début rapide des négociations.

 

par RFI

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