CEDEAO-Mali : Le non d’un peuple

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Arrivé au Mali pour s’enquérir de l’état d’avancement du processus qui devait sortir le pays de la crise, Nana Akufo-Addo, Président ghanéen et Président en exercice de la Cédéao a affirmé, en réponse aux questions des journalistes, qu’il ne retient « rien » de son tête-à-tête avec le Président de la Transition Assimi Goïta. Pourtant, selon des sources proches de la rencontre, plusieurs sujets ont été abordés, entre autres le respect des engagements sur la tenue des élections, l’insécurité, les Assises nationales prévues du 25 octobre au 7 novembre, la situation des responsables politiques arrêtés et la sulfureuse et embarrassante « affaire Wagner ».

Toutefois, un membre de la délégation de la Cédéao, cité par l’AFP, a laissé entendre : «notre message est sans ambigüité et nous l’avons clairement dit : il faut que les élections se tiennent aux dates prévues, l’objectif est de faire passer un message ferme et nous l’avons fait ». Cette déclaration (belliqueuse à la limite) bat en brèche ce pour quoi les autorités de la Transition n’ont de cesse de se battre pour donner une nouvelle virginité à la démocratie malienne et relancer un pays complètement à terre. En effet, dans une sortie opérée le 26 septembre dernier, le Premier ministre, le Dr. Choguel Kokalla Maïga, avait déjà averti en ces termes : « l’essentiel pour nous, c’est moins de tenir le 27 février que de tenir des élections qui ne seront pas contestées » tout en indiquant que la décision sera prise à l’issue des assises annoncées. Et pour enfoncer le clou, le ministre de la Refondation de l’Etat, Ibrahim Ikassa Maïga, a martelé ce qui demeure comme bréviaire pour les autorités de la Transition : « mieux vaut des élections reportées que des élections bâclées ». En d’autres termes, les autorités de la Transition tablent sur un report des échéances dans l’optique de disposer d’un temps suffisant pour mener à bien les réformes entamées.

 

Le Mali, prisonnier des velléités de la Cédéao

Que comprendre donc de cette pression exercée par la Cédéao sur les autorités de la Transition ? De ces déclarations qui frisent le ridicule ? La Cédéao veut-elle réellement l’intérêt du peuple malien ? Est-elle la « Cédéao des peuples » ou « la voix de son maître » (France) ? Le problème est d’autant plus crucial qu’au niveau des ambassadeurs, l’on a constaté une discordance des voix à même de figer davantage les positions. La France et les pays de la Cédéao demandent de tenir les élections et d’abandonner les Assises nationales. La Russie, la Chine, l’Algérie et le Maroc demandent de tenir compte du contexte et de soutenir et accompagner la Transition. De ces positions qui se dégagent, on distingue nettement les vrais amis du Mali. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, ce ne sont pas ceux qui partagent la même entité sous-régionale (et avec qui nous partageons la même communauté de destin) mais ceux qui, comme jadis, n’ont jamais attendu que le Mali « s’écroule » pour lui venir en aide. Pouvait-il en être autrement ? Non, la voix de son maître a été entendue et appliquée à la lettre. Mais, cette posture de la France et de ses présidents vassaux cache mal leur jeu. Et pour cause :

-L’institution sous-régionale ne veut pas entendre parler des Assises nationales, or c’est à l’issue de ces Assises que le peuple décidera de la prolongation ou non de la Transition. Et tout le monde sait de quel côté se penchera la balance, ce qui pourrait constituer un désaveu cinglant pour la Cédéao. Parce que là, c’est le peuple qui aura décidé.

-Mieux, en organisant les élections à la date exigée par la Cédéao, c’est accepter mettre un frein à toutes ces réformes entreprises par la Transition et surtout cette lutte implacable contre la corruption qui donne déjà des résultats encourageants. Ce diktat de la Cédéao innocentera tous ces délinquants à col blanc qui se verront blanchis et retrouveront la liberté au nez et à la barbe du peuple. Ensuite, les autorités de la Transition se verront traquées comme des loups jusque dans leur dernier retranchement, parce que le politique n’est jamais à mesure de tenir tête à la France qui est derrière toutes ces sanctions contre notre pays. Et ce sera l’occasion à la France de tirer sa revanche de cette humiliation qu’elle subit présentement au Mali. Enfin, en acceptant ce diktat de la Cédéao, c’est accepter le retour à l’ordre ancien jonché d’injustices et d’impunités. Autrement dit, les prises de position de la Cédéao et des autorités de la Transition sont à géométrie variable selon la capacité de telle ou telle partie à faire valoir intrinsèquement ses intérêts. Mais, l’atout de la Transition, c’est qu’elle bénéficie du soutien populaire tant qu’elle reste dans sa logique de la refondation et de création d’un Mali kura digne du peuple.

 

La Cédéao a détruit le peu de confiance en elle

Tenter de démontrer une évidence et/ou d’énoncer une banalité en la présentant comme une découverte ou une nouveauté, cela s’appelle « enfoncer une porte ouverte ». Depuis le coup d’état contre IBK, la Cédéao a toujours brandi des sanctions contre le Mali. Et chaque rencontre apporte son lot de désapprobations du pouvoir en place pour renforcer davantage les sanctions. Elle en a pris tellement (de sanctions) qu’elle ne sait plus quoi imaginer sans pourtant inquiéter ce silence tombal observé par le Président de la Transition Assimi Goïta. Un silence qui hérisse à plus d’un titre la France et ses présidents vassaux. La Cédéao, doit comprendre qu’à force de contraintes et de privations, le peuple malien (les rationnels comme les « paranoïaques ») finit par perdre patience. C’est normal. C’est humain. Et parfois justifié. Toutes choses qui s’expliquent qu’au sortir de l’aéroport, des manifestants vent debout au bord de la route au passage du convoi de la Cédéao pour scander les slogans comme « trois ans » de Transition et sur des banderoles, on pouvait lire « bienvenue à la Cédéao mais les Assises nationales d’abord », « la refondation du Mali, gage d’élections crédibles et transparentes », « seul le droit du peuple souverain du Mali compte ».

Les rapports entre la Cédéao et notre pays pourraient bien se ressembler au fameux chat de Schrödinger, à la fois mort et vivant. D’un côté des déclarations et des prises de positions qui ne laissent apparaître aucun signe d’espoir, de l’autre des  populations de cette même Cédéao qui font fi des décisions prises par le sommet pour continuer leur commerce et vivre en toute quiétude avec le peuple malien. Et, dans ce bras de fer entre l’instance sous-régionale et notre pays, ne plus distinguer l’essentiel de l’accessoire ne revient qu’à supprimer l’essentiel, ce qui est inadmissible pour les maliens dont le souci majeur est et demeure la sécurité. Dans un pays coupé en deux et dont le contrôle des 2/3 échappe aux autorités, un pays qui compte chaque jour son lot de morts, de blessés et de désolations causé par l’incurie des djihadistes-terroristes, des villages entiers complètement abandonnés par leurs habitants, des champs détruits et des semences brûlées, comment peut-on et doit-on parler d’élections si ce n’est cette volonté inavouée, démesurée et sordide d’amener les électeurs à l’abattoir. Des hommes sans foi ni loi qui n’ont pas accepté les marchés de foires de se tenir en massacrant tous ceux qui y vont, peuvent-ils accepter que des élections se tiennent dans les localités contrôlées par eux ? Et comment justifier que certains jouent sur ce registre pour créer une fracture qui serait, non plus entre les citoyens, toutes origines confondues, et les terroristes ou leurs soutiens, mais entre les frères de sang ? N’importe quel esprit un peu lucide comprend que l’absurdité des règles et le sentiment prolongé des Maliens de subir des vexations inutiles de la France à travers la Cédéao minent la cohésion nationale et détruit le peu de confiance qui pouvait rester en cette institution sous-régionale. Rien n’est pire dans les rapports entre la Cédéao et les pays qui la composent que d’imposer et de multiplier les normes inapplicables et inappropriées.

 

Le Non d’un peuple

En fait, voilà bientôt quatre mois (depuis la vraie prise du pouvoir par le Colonel Assimi Goïta) que le peuple malien est prisonnier des velléités de la Cédéao, condamné à se demander s’il tiendra un jour, deux jours, une semaine, dans l’incapacité, non seulement, de se projeter, mais aussi de se demander avec un peu de lucidité si les choix opérés par lui à la suite des manifestations du M5-RFP sont les bons, si les arbitrages qu’il veut cautionner collectivement (en donnant son quitus à la prolongation de la Transition) sont acceptables, ou tout simplement raisonnables. L’attitude des Chefs d’Etat de la Cédéao exprime un certain gène et surtout une capacité immédiate à produire de l’exaspération. A les regarder de près, ces Chefs d’Etat font de la peine, acculés qu’ils sont à vouloir exécuter des ordres qu’ils n’approuvent pas en réalité et qui finiront par les discréditer aux yeux mêmes de leurs propres peuples. A part présentement le président-marionnette Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’Ivoire et le président-perroquet de la France, Mohamed Bassoum du Niger, tous les Chefs d’Etats de la Cédéao éprouvent un pincement de cœur, voire un regret quand on parle de sanctions contre le Mali. Ils savent que les Maliens sont dans leurs droits et ont exprimé haut et fort ce que (eux) ils cachent sous les manteaux. Ces discussions entre l’instance sous-régionale et notre pays sont à l’orage depuis son commencement, pas étonnant que la foudre ait fini par tomber, claquant comme un coup de tonnerre dans un ciel trop sombre. Ce « rien » exprimé par Akufo-Addo aux journalistes ne signifie ni plus ni moins que le Mali a refusé tout diktat de la Cédéao et donné un avertissement sérieux à la France qui tient les rênes de cette institution sous-régionale et qui instrumentalise autant qu’elle le peut la souffrance et les amertumes de ses ex-colonies.

 

Par Mohamed Sacko

Journaliste

 

Commentaires via Facebook :

12 COMMENTAIRES

  1. President Addo of Ghana plus at this moment President of ECOWAS very very much appear to be another nigger leader of African nation whose mistreated whore of that European pimp of niggers known as France, What is France allowing President Addo besides kiss macron ass?
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  2. Dire NON à la CEDEAO,c’est dire NON à la DÉMOCRATIE.
    ELLE AGIT POUR FAVORISER L’EXPRESSION DE LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
    Quel PEUPLE a autorisé les COLONELS et une branche du M5-RFP incarnée par CHOGUEL MAIGA à organiser les ASSISES NATIONALES afin non pas seulement de proposer des RÉFORMES STRUCTURELLES nécessaires,mais à proposer une prorogation de la durée de la transition???
    Le PEUPLE,sans passer par les élections,c’est un GOUVERNEMENT INCLUSIF et un ORGANE LÉGISLATIF représentatif des couches essentielles de la nation.
    Les COLONELS ont montré le chemin de la confiscation du pouvoir par un gouvernement composé de leurs proches et un ORGANE LÉGISLATIF dont les membres ont été nommés par ASSIMI GOITA.
    Dans ce contexte organiser les ASSISES NATIONALES,c’est s’attribuer une caution populaire fictive.
    C’est la méthode des dictateurs.
    C’est comme un PRÉSIDENT en exercice qui modifie la constitution qu’il propose ensuite au référendum prétextant de la caution du peuple.
    La France est dans ses NEOCOLONIES pour ses INTÉRÊTS.
    Elle passe soit par le chemin POLITIQUE soit par le chemin MILITAIRE.
    Faire pression sur certains CHEFS D’ÉTAT est le chemin politique suivi pour espérer IMPOSER un LAQUAIS au sommet de l’Etat du Mali.
    Elle utilise le droit international pour arriver à ses fins.
    LA RÈGLE INTERNATIONALE EXIGE LES AUTORITÉS POLITIQUES ÉLUES AU SOMMET DES ÉTATS MEMBRES DE L’ONU.
    La France a utilisé le droit international pour dégager GBAGBO du pouvoir pour ensuite le caser longtemps à la CPI.
    Elle a utilisé le même DROIT INTERNATIONAL pour se débarrasser de KADAFFI.
    GBAGBO et KADAFFI avaient des supporteurs dans leurs pays respectifs sans empêcher la France d’atteindre ses objectifs.
    Par contre elle a échoué en Syrie.
    Barak Obama n’a pas voulu la suivre après l’expérience désastreuse de la LYBIE dont la crise a constaté l’assassinat de son ambassadeur.
    Il faut procéder intelligemment,si on veut empêcher le NÉOCOLON de réussir.
    ASSIMI GOITA et CHOGUEL MAIGA sont entrain de donner des munitions à la France en refusant l’inclusivité dans la gestion de la transition.
    La France s’en sert.
    Elle ne fera pas assez d’efforts pour convaincre les autres pays de l’ONU au constat de la protestation d’une frange importante de la CLASSE POLITIQUE MALIENNE.
    La France ne cache plus ses intérêts pour le Nord du Mali.
    Tout est fait pour faciliter l’application de L’ACCORD D’ALGER,son instrument pour diviser le Mali.
    SI NOS COLONELS N’ÉTAIENT PAS INTÉRESSÉS QUE PAR LA JOUISSANCE DU POUVOIR,ILS ALLAIENT FAIRE DES EFFORTS DE CONSENSUS NATIONAL NÉCESSAIRES POUR AFFRONTER LA FRANCE.
    Sans ce CONSENSUS NATIONAL impossible d’espérer gagner le pari de la SOUVERAINETÉ NATIONALE.
    La CEDEAO est dans son rôle d’exiger la SOUVERAINETÉ DU PEUPLE.
    L’affronter va à l’encontre des INTÉRÊTS SUPÉRIEURS DU MALI.
    Elle n’est pas manipulée par la France,mais pressée par elle pour appliquer le droit international.
    OSER LUTTER,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue.

  3. 🙂 LA DEMOCRATIE NON ENDOGENE, IMPOSEE DE L EXTERIEURE, N EST QU UNE ARME DE DESTRUCTION MASSIVE TOUT COMME LE MONOTHEISME MONDIALISE, UNE DES RELIGIONS , CREEES PAR LA MINORITEE EXCLUSIVE DU DIEU – HOMME- ESCLAVAGISTE- EGOISTE- INHUMAIN-DESTRUCTEUR! 🙂

    KA AFRI

  4. SALUTATIONS AUX KAFARO W DE MPETIONAH, SOMASSO!

    🙂 LEUR CHATEAUX DE CARTES S EFFONDRE DEJA! C EST LA PANIQUE TOTALE! VOUS VIVEZ MAINTENANT LEUR SORTIE D EGYPTE LA FUITE, LA GRANDE FUITE, OU MAINTENANT QUE LE MONDE ENTIER N EST PLUS VIERGE? VERS LES ETOILES ILS NOUS DIRONT , CES FOUS DES LIVRES ET CES MALADES MENTAUX DES RELIGIONS DONT LA PSEUDO-DEMOCRATIE AUSSI DECOMPOSANTE ET NAUSEABONDE 🙂

  5. VIVE L ESPRIT DE ROBERT MUGABE, MANDELA A ETE UN FAIBLE ESPRIT. 21 Oct 2021 at 20:16
    MERCI BIEN A MAITRE FETICHEUR POUR L INTERVENTION!

    🙂 L AVENIR N APPARTIENT PAS AUX HYPOCRITES DES LIVRES ET DES RELIGIONS MAIS AU MONDE DES HOMMES SIMPLES ET JUSTES ASPIRANT AU BONHEUR COMMUN PAS A LA DOMINATION ET L ALLIENATION 🙂

    Répondre
    LE ROI BITON DE SEGOU 22 Oct 2021 at 00:30
    Il y a des milliards de personnes qui trouvent une partie de leur bonheur dans la spiritualite’! Je ne te demande pas de faire comme eux mais je te conseille de cesser tes attaques contre les religions par respect pour les gens qui les pratiquent! DANS LA VIE, IL FAUT ETRE TOLERANT!

    Répondre
    QUEL IDIOT CE ROI BITON DU SAHARA AUX USA 23 Oct 2021 at 11:29
    tolerer
    endurer
    supporter
    se rabaisser

    🙂 TOUT CA SOUS LES FESSES DU DOMINANT, LUI MEME INTOLERANT 🙂

    🙂 QUEL IDIOT CE ROI BITON DU SAHARA AUX USA 🙂

  6. Pourquoi la négociation avec les djihadistes maliens est une fuite en avant dangereuse et une irresponsabilité grave

    https://youtu.be/KtHkGQWJXKs

    Ça cafouille déjà de contradictions entre le communiqué du gouvernement transitoire du Mali et les déclarations du ministre des affaires religieuses et des cultes du Mali à propos d’une hypothétique négociation avec Amadou Koufa et Iyad Ghali.

    Signe d’amateurisme ou de fébrilité?

    Mais il n’y a jamais fumée sans feu dit l’adage et on ne veut pas de ce feu qui brûle tout chez nous.

    I. Rappels historiques et faits religieux

    C’est en 1324 que Kankou Moussa, alors empereur de l’empire du Mali (à ne pas confondre avec le Mali d’aujourd’hui) effectua son célèbre pèlerinage à la Mecque.

    A son apogée l’empire du Mali s’étendait de l’océan Atlantique jusqu’au Sahara nigérien et englobait des territoires dans les actuels Sénégal, Gambie, Guinée Conakry, Burkina, Mauritanie, Mali et Niger notamment.

    Kankou Moussa amena avec lui d’Arabie des érudits et savants arabes du Moyen-âge et a fait la renommée des villes historiques de Tombouctou et Djenné (dans l’actuel Mali) autour du savoir islamique et scientifique 4 siècles avant l’avènement du wahhabisme en Arabie saoudite (né au 18ème siècle).

    Les pseudos djihadistes maliens qui se réclament d’un islam rigoureux, basé sur l’application stricte de la charia et qui s’abreuvent à satiété du Wahabisme d’Arabie Saoudite, du Qatar ou des “Madersas” des zones tribales du Pakistan, doivent savoir (et c’est un devoir d’histoire qu’on doit leur faire) que nos terres de Djenné, de Tombouctou, de Mopti et Ségou, où se dressent encore les emblématiques mosquées de Djenné (plus grand bâtiment construit en terre) de Sidi Yaya , de Djenkeribère et de Sankoré, ont connu la pratique de l’islam 4 siècles avant la naissance du courant wahhabiste qui les aiguillonne dans leur folie religieuse au Sahel.

    Tombouctou fut le plus grand centre culturel, religieux et scientifique du Moyen Âge africain et il le doit en grande partie au pèlerinage remarqué de Kankou Moussa à la Mecque en 1324 et sa foi inébranlable à l’islam.

    Tombouctou était un excellent lieu de rencontre et de commerce entre ceux qui naviguent en pirogue sur le fleuve Niger et ceux qui cheminent en chameaux dans le dessert du Sahara entre l’Afrique et le Moyen Orient.

    Les manuscrits de cette époque glorieuse du rayonnement du Moyen Âge malien existent encore au centre Ahmed Baba de Tombouctou.

    https://www.google.fr/amp/s/amp.dw.com/fr/ahmed-baba-le-savant-de-tombouctou/a-42769831

    Les érudits de toutes sortes comme, Ahmed Baba, l’Amamy Samory Touré, Sekou Amadou, Cheick Hamaoula Haidara, Cheick Salah, Sidi Modibo Kane, Goundo Almany, ont fleuri partout dans le Mali contemporain pour perpétuer la pratique de l’islam sahélien qui nous ressemble et qui nous rapproche de Dieu, le Tout Puissant, le Miséricordieux voilà déjà 700 ans.

    L’ère musulmane commence avec l’Hégire de 622. Si la pratique islamique a 1400 ans dans le monde, le peuple millénaire du Mali l’a accompagné sur la moitié du chemin.

    Partant de là et sur le plan strictement religieux, les maliens que nous sommes n’avons aucune leçon d’islam à recevoir ni d’Amadou Koufa ni d’Iyad Ag Ghali, ni d’aucun autre troubadour barbu qui se déambule avec des pantalons ou des djellabas raccourcis et du Kalachnikov chargé.

    Pour nous, ils sont plutôt des bandits de grands chemins plutôt que des religieux fondés sur le Saint Coran.

    II. Les pratiques criminelles et sadiques des pseudos djihadistes au Mali

    Les bandits armés qui se font appeler “djihadistes” au Mali font la technique de la terre brûlée soit en rasant les villages qu’ils pillent régulièrement soit en détruisant et en brûlant les vivres dans les champs et dans les greniers des villages qu’ils attaquent gratuitement tout en emportant le bétail.

    Leur intention est carrément criminelle et génocidaire d’un peuple millénaire chevillé dans la pratique de l’islam.
    Ces criminels n’ont aucun penchant religieux, ils sont pire que Daesh.

    Ceux qui au Haut Conseil Islamique du Mali, veulent négocier avec ces bandits de bas étage, doivent nous dire d’abord dans quelle partie du Saint coran il est indiqué qu’il faut brûler les champs et les vivres des populations qui prient déjà le Bon Dieu depuis 700 ans.

    Aussi le Haut conseil islamique qui veut négocier avec ces voyous sans vergogne, doit nous dire dans quelle partie du Saint coran, il est dit qu’un djihadiste doit voler et piller les pauvres populations de tous leurs biens (bétail, argent et autres biens matériels).

    Ensuite le Haut Conseil islamique, doit nous dire dans quelle partie du Saint Coran, il est dit aux djihadistes de violer les femmes et les enfants avant de les massacrer et les brûler.

    Nous voyons tous les talibans en Afghanistan et malgré leur supériorité militaire sur le terrain, ils n’ont jamais brûlé, ni pillé, ni violé aucune population afghane.
    Les talibans appliquent la charia dans les zones qu’ils contrôlent mais ils n’ont jamais eu à faire des pratiques de voyous criminels ni d’Amadou Koufa ni d’Iyad Ag Ghali.
    Malgré la rigueur religieuse de leur régime, les talibans restent pieux et disciplinés en Afghanistan.

    III. Face aux voyous armés, c’est à l’armée malienne de s’assumer ou de se démettre de sa mission régalienne de défense nationale devant le peuple malien.

    Choguel l’a dit devant les micros de la journaliste française du journal le monde cette semaine: c’est 20 à 25 % du budget national qui est consacré à la defense nationale au Mali.

    https://m.facebook.com/watch/?v=399005668356697&_rdr

    Pour un budget d’État annuel de 2800 milliards de FCFA, 20% équivaut à 560 milliards.
    C’est le montant minimal consacré à l’armée malienne pour défendre l’intégrité du territoire national et protéger nos populations civiles.

    Si les colonels de Kati qui squattent illégalement Koulouba, savent qu’ils sont incapables de protéger les maliens du banditisme d’Amadou Koufa, d’Iyad Ag Ghali et de tous leurs semblables sanguinaires, alors qu’ils le disent clairement au peuple malien et que le peuple reprenne ses 560 milliards de FCFA pour se défendre lui même et défendre ses biens contre les bandits armés de tout acabit.

    Les chasseurs traditionnels « Donzos » le font déjà au plateau dogon et d’autres localités du pays sans aucune aide de l’État malien.

    https://youtu.be/yCvu7P7sthE

    Mais qu’ils ne viennent pas nous présenter un Vaudeville avec la complicité du Haut Conseil Islamique pour essayer de négocier ou imposer aux maliens les pratiques criminelles et génocidaires des bandits armés sous le fallacieux sceau du djihad.

    Négocier avec le diable ne le rend pas ange pourtant.
    Et la non guerre avec un bandit armé qui a fait profession habituelle de piller et de tuer gratuitement nos populations ne signifie pas la paix ni aujourd’hui ni demain pour le Mali.

    Voilà pourquoi, les négociations qui s’annoncent à bamako avec des pseudos djihadistes sont une perte de temps inutile et un leurre pour la paix et la sécurité des maliens.

    Les colonels qui veulent s’éterniser au pouvoir à bamako en faisant la technique de la non guerre aux pseudos djihadistes au centre du notre pays tout en espérant ne pas organiser les élections et défier la communauté internationale dans une double politique d’autruche et d’œillères doivent comprendre cela et très très vite.

    Wa Salam
    Allah Hollame Sidi Modibo Kane

  7. Le président en exercice en ce moment à la CEDEAO est Ghanéen ..et le Ghana est un pays indépendant sans rapport avec la France..

    Alors la soumission de la CEDEAO à l’Europe et à la France il faut oublier
    La Russie et la Chine édifient leur monde c’est évident ..Mais les Maliens qui quittent leur pays pour un autre continent ne se dirigent pas vers ces 2 pays..
    La Russie veut reconstituer l’ancienne URSS qui c’est effondrée non pas à cause de l’occident mais par ce que les habitants des pays concernés étaient espionnés sans arrêt ..
    Quand à la Chine que je prend pour modèle de développement économique interne remarquable …Je pense qu’aucun clandestin ne pourra planter une tente sur son territoire en réclamant un permis de séjour..!!!

    • Si vous voulez reconnaitre un troll français, ce n’est pas difficile: ce sont des racistes comme POIL A GRATTER ci-dessous qui sont tous obsédés par les immigrés, notamment maliens. Ils ne se disent pas que les Français eux, sont venus chez nous nous trouver pour nous esclavagiser et coloniser pendant six (6) siècles et que ça continue encore. Ils ont volé nos richesses, ont sucé notre sang pendant six (6) siècles, nous ont laissé sans rien, dans la misère totale et ils se plaignent que les quelques milliers de Maliens aillent chercher la richesse qu’on leur a volée là où elle se trouve: en France.

      MAIS NOUS SOMMES DEBOUT MAINTENANT. NOUS ALLONS CHASSER LES FRANÇAIS DE NOS TERRES. DE GRÉ OU DE FORCE. NOUS NE NOUS LAISSERONS PLUS JAMAIS PIÉTINER PAR CE PAYS D’ARROGANTS INDÉCROTTABLES QUI CROIENT QUE NOUS, DIEU NOUS A CRÉÉS POUR LES SERVIR. NI LA CEDEAO, NI AUCUNE ORGANISATION CONTRÔLÉE PAR EUX NE NOUS DÉVIERA DE NOTRE OBJECTIF ULTIME QUI EST DE CHASSER LA FRANCE DE NOS PAYS, QUEL QU’EN SOIT LE PRIX.

      Les minables provocateurs français tels que Poil à gratter peuvent donc continuer à venir tenter d’empoisonner nos débats pour nous divertir. ILS PEUVENT CONTINUER A FAIRE DE L’INTOX, DES FAKE NEWS COMME LA RÉCENTE CAMPAGNE MENSONGÈRE DE LA FRANCE CONTRE LE MALI ET L’ALGÉRIE RESPECTIVEMENT ACCUSÉS DE NÉGOCIER AVEC IYAD OU DE FINANCER WAGNER POUR LE CAS DE L’ALGÉRIE. ILS N’Y CHANGERONT RIEN. NOUS SOMMES DÉTERMINÉS ET NOUS ALLONS BOUTER DÉFINITIVEMENT LA FRANCE HORS DE NOS TERRITOIRES.

  8. PERSONNE N’A ELU CE POUVOIR SANS VISION! QU’IL DEGAGE! QUE CONNAIT-IL DU PEUPLE POUR NOUS DIRE QUE LE PEUPLE DIT NON? N’EST-CE VPAS CE GOUVERNEMENT FANTOCHE DIT QU’IL N’EST PAS PRET POUR ALLER AUX ELECTIONS PARCE QUE LE FICHIER N’EST PAS PRET! COMMENT A-T-IL FAIT POUR SAVOIR QUE LA MAJORITE’ DES 20 MILLIONS DE MALIENNES ET DE MALIENS DIT NON! OUBIEN CE SONT LES COLONELS FELONS ET LES VOYOUS DU M5/RFP QUI SONT DESORMAIS LES 20 MILLIONS DE MALIENNES ET DE MALIENS? QU’ILS DEGAGENT! ILS NE SONT RIEN D’AUTRES QUE DES USURPATEURS DU POUVOIR!!!!

    • NOUS N AVONS PAS BESOIN D ELIRE!

      EST CE LE PEUPLE QUI A AU REFERENDUM ACCEPTE LA RELIGION QUI EST IMPOSEE AU PEUPLE? LA PSEUDO-DEMOCRATIE?

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