Le sommet “se penchera essentiellement sur des questions économiques”, indique le texte. Mais les chefs d’Etat “ne devraient pas manquer d’évoquer (…) des questions d’actualité dans la sous-région, notamment la situation au Mali et en Guinée-Bissau, ainsi que la menace de crise postélectorale en Guinée”, précise-t-il.
Concernant le Mali, les dirigeants ouest-africains dont les pays participent à la Mission intégrée de stabilisation de l’ONU (Minusma) dans ce pays devraient en particulier étudier l’appel à un renforcement de la mission en troupes et matériel lancé par son responsable, Bert Koenders.
La Minusma compte actuellement 6.000 hommes et doit théorqiuement doubler ses effectifs d’ici à la fin de l’année. Alors que des éléments jihadistes restent actifs dans le nord du Mali où ils ont récemment commis des attaques meurtrières à Tombouctou et Gao, la Minusma manque cruellement de matériel militaire, en particulier d’hélicoptères.
La France, qui avait lancé en janvier une opération armée toujours en cours pour chasser les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda ayant occupé le nord du pays en 2012, a prévu de réduire le nombre de ses soldats de 3.000 actuellement à un millier fin janvier 2014.
Manifestations en Guinée
Des élections législatives sont prévues le 24 novembre au Mali, après la présidentielle de juillet-août remportée par Ibrahim Boubacar Keïta.
En Guinée, l’opposition a demandé l’annulation des élections législatives du 28 septembre remportées par le pouvoir du président Alpha Condé, l’accusant d’avoir organisé des “fraudes massives”. Elle a pour l’instant décidé de le faire par des recours devant la Cour suprême, mais n’exclut pas d’appeler à des manifestations si elle n’obtient pas satisfaction.
Le sommet devrait donc appeler au calme dans ce pays où les manifestations sont le plus souvent brutalement réprimées par les forces de l’ordre.
La Guinée-Bissau, où la Cédéao a déployé des troupes, est un autre sujet de préoccupation pour les dirigeants ouest-africains. Après un nouveau coup d’Etat militaire en avril 2012, un régime de transition a été mis en place et doit en principe organiser le 24 novembre des élections générales dont la tenue semble néanmoins encore très incertaine.