Réunie en sommet extraordinaire le dimanche 7 novembre, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a décidé d’imposer des sanctions aux autorités de la Transition du Mali. « Une décision inappropriée a fait savoir le gouvernement du Mali » qui dénonce un manque de prise en compte des aspirations des Maliens de la part de la Communauté sous-régionale.
Déclarant déplorer vivement l’absence de progrès dans la préparation des élections, notamment l’absence d’un calendrier détaillé des activités pour la tenue des élections aux dates convenues, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Cédéao a décidé d’imposer des sanctions contre les individus et les groupes qui ont été identifiés, y compris les membres des Autorités de Transition et des autres institutions de la transition. Ces sanctions seront également imposées aux membres de leur famille. Des sanctions relatives à l’interdiction de voyage et au gel des avoirs financiers des personnes concernées. Cela, en attendant d’autres sanctions lors de la prochaine session ordinaire prévue le 12 décembre 2021, si la situation devait persister, selon l’organisation sous-régionale.
En réaction à la Cédéao, les autorités de la transition malienne ont dit regretter les décisions prises lors de ce sommet extraordinaire. Elles estiment qu’elles ne tiennent pas suffisamment compte des aspirations profondes du peuple malien et des efforts déployés au quotidien par les autorités de la Transition pour relever les défis multiformes auxquels le pays est confronté et pour une stabilité durable.
Néanmoins, le gouvernement du Mali a fait savoir qu’il réitère sa volonté de poursuivre le dialogue avec la Cédéao en vue de permettre la tenue d’élections libres et crédibles dans les meilleurs délais et conditions d’organisation.
Alassane CISSOUMA