S’il y a un pays qui doit applaudir à pleines mains la réalisation de la carte d’identité biométrique de la Cedeao couplée à l’assurance Mali, c’est bien évidemment le Mali qui fait face malheureusement, depuis 2012, à des attaques terroristes, le plus souvent perpétrées par des membres des groupes obscurantistes qui ne sont pas de la sous-région ouest africaine.
La place de cette carte aussi bien dans la lutte contre le terrorisme à travers l’identification des populations que dans le processus de l’intégration sous régionale n’est plus à démontrer. Car lors d’une réunion des experts de la Cedeao en novembre 2016 dans notre pays pour faire le point sur l’état d’avancement du processus de mise en œuvre de la dite carte, tous les experts ont reconnu, sans ambages, son importance. D’ailleurs bien avant cette rencontre, les chefs d’Etat de la sous-région ouest africaine s’étaient engagés à introduire dans leurs pays respectifs cette carte d’identité biométrique de la Cedeao dès 2007.
Et le directeur de la libre circulation de la Cedeao, N’Faly Sanoh, a lors d’un point de presse en novembre 2016, salué le grand pas et l’innovation que notre pays va apporter dans la confection de cette carte d’identité de la Cedeao qui sera couplée à l’assurance maladie obligatoire. Celui-ci a par ailleurs salué cette initiative qui prouve à suffisance que les plus hautes autorités du pays, en l’occurrence le président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, et son gouvernement, ont souci de la sécurité et de la santé des populations maliennes.
“La carte d’identité biométrique de la Cedeao est un instrument d’intégration qui forge une identité communautaire. J’ai la ferme conviction que les Etats membres de la Cedeao viendront s’inspirer de l’expérience malienne. Il est donc plus que jamais nécessaire que les Etats membres de la Cedeao qui n’en ont pas encore prennent des mesures nécessaires pour matérialiser leurs engagements dans la réalisation de ces cartes biométriques” avait en son temps affirmé N’Faly Sanoh.
En tout cas, avec une puce sécurisée, contenant les informations et des données non falsifiables, les populations maliennes attendent à bras ouverts cette carte biométrique dont les plus hautes autorités comptent faciliter son obtention à moindre coût à travers sa subvention. Et sa mise en circulation va certainement réduire la marge de manœuvre des terroristes qui opèrent avec plusieurs identités.
Kassoum THERA