Blocage des armes du Mali : La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest joue-t-elle franc jeu avec les autorités maliennes ?

La lettre du Professeur Dioncounda Traoré, adressée à la CEDEAO, pour appuyer nos forces armées à récupérer le nord du Mali,  n’est-elle pas la bienvenue ? Pourquoi la CEDEAO bloque-t-elle les armes du Mali dans différents ports de pays voisins ?

Autant de questions qui nous font dire que des divergences nées de ces différentes prises de position de part et d’autre pourraient constituer de frein aux stratégies et plans en cours de planifications pour la reconquête du septentrion de notre pays, sous l’occupation anarchique de terroristes et de bandits armés, qui ne se  nourrissent que sur le sang d’autrui.
Et si de part et d’    autre, l’on mettait de l’eau dans les vins ; parler le même langage et partir en rang serré pour bouter hors de nos frontières ces assaillants islamistes et terroristes ?
Autant dire que le peuple malien a confiance en son armée, autant dire que ce même peuple regarde ses autorités compétentes et notamment son Gouvernement pour un dénouement heureux de cette situation de plus en plus dramatique. En tout d’état de cause, les Maliens de tous bords devraient apporter  leur soutien aux actions conjointes du Président par intérim le Professeur Dioncounda Traoré et du Premier Ministre, le Docteur Cheick Modibo Diarra.
Ce qui est embarrassant dans cet imbroglio, est que d’une part la CEDEAO fait croire qu’elle veut soutenir le Mali à récupérer les régions occupées au nord du pays, d’autre part cette même CEDEAO on ne sait quelle explication donnée à cette autre attitude, est en train de bloquer des armes de l’armée malienne dans différents ports de pays voisins du Mali. D’où cette interrogation : la CEDEAO joue-t-elle franc jeu avec les autorités maliennes pour reconquérir les régions du nord sous occupation islamistes et terroristes depuis plus de cinq mois ?
Nul ne doute de la conscience que les plus hautes autorités, notamment le Président de la république par intérim, le Prof Dioncounda Traoré ; du Premier Ministre, le Docteur Cheick Modibo Diarra et de son Gouvernement, l’armée malienne et même le citoyen lambda de notre pays, sont gênés aujourd’hui à cause des exactions qui se passent tous les jours dans cette partie de notre pays. Mais, au regard de l’évolution de la situation sur le terrain, surtout après l’occupation de la localité de Douentza à 175Km de Sévaré et de Mopti, nul n’ignore QUE L’HEURE EST GRAVE ET LE TEMPS PRESSE !!! , donc il faut et vite agir, quitte que cela soit avec l’appui de forces étrangères. L’objectif premier pour le peuple malien, est la reconquête  de son intégrité territoriale.
Bien qu’elle semblerait être fondée comme information, de sources non confirmées indiqueraient que la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest agirait sous le contrôle d’une doctrine cachée de la puissance coloniale française.
Le Mali pour reconquérir ses régions nord a bien entendu besoin d’un appui de l’extérieur, mais il faudrait que cet appui soit fait dans les normes et surtout en respectant notre dignité et notre honneur. Aussi, il est plus logique que notre armée soit respectée dans son âme. Une armée, qui faut-il le rappeler aurait pendant un petit temps refuser de combattre l’ennemi, mais aujourd’hui après avoir jugé la gravité de son erreur, elle veut et elle tient à cœur de corriger le mal commis de façon malencontreuse. Donc à la CEDEAO, particulièrement au Président Alassane Dramane Ouattara et à toutes les personnalités  impliquées dans la gestion de la crise au Mali, de s’asseoir autour de la même table de discuter afin  de parler le même langage et de faire main levée sur les armes destinées à l’armée malienne et qui se trouvent être sous embargo dans certains ports frontaliers de la sous région.
Celui qui veut aider un perclus à se lever, il doit forcement lui apporter en premier lieu des béquilles…
Par Zhao Ahmed A. Bamba

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