Une volonté populaire emprunte du sceau de la junte s’était courageusement élevée contre toute mesure relative au déploiement d’une quelconque force sur le Mali tant que le peuple souverain n’en exprime le besoin.
Faut-il le rappeler, cette décision avait été envisagée par les chefs d’état de la CEDEAO pour disent –ils accompagner la transition malienne. Toute chose qui était loin d’avoir l’assentiment d’une certaine opinion nationale. A dessein ?
L’histoire n’est pas sans rappeler la tactique du chat et de la souris. Les chefs d’état de la cedeao avaient-ils pressenti une éventuelle interférence des militaires sinon des acteurs de la société civile dans le champ institutionnel ? L’on s’en doute. La seule raison aurait justifié leur démarche visant à aller à des mesures pour sécuriser la transition par l’envoi d’un contingent en charge d’étouffer dans l’œuf toute velléité d’éclosion d’une fronde contre le mécanisme d’un mali en marche pour sa réhabilitation.
Le rideau n’était pas si opaque qui sépare la junte and co des présidents de la cedeao. Les uns pouvaient, sans longueur, entrevoir le schéma des autres. C’est en cela qu’il était donné de lire la prise de position énergique contre tout atterrissage des forces en attente sur notre tarmac. Les récents évènements asseyent notre conviction que s’ils étaient présents le pays n’aurait pas connu une monstruosité digne de l’époque des gladiateurs. C’est du moins l’avis de plus d’un que nous avons interrogés dans le feu de l’action. Une attaque en règle contre le symbole de la première institution de notre pays comme pour donner des motifs de réjouissance à des apatrides. L’outrage ne pouvait que susciter des réactions de désapprobation à travers le monde et du coup, mettre en ordre de bataille, les troupes de la cedeao, conformément à une volonté clairement exprimée des nations unies. A l’évidence, preuve vient d’être donnée au mali du malaise des dispositifs de sécurité ou, à tout le moins de leur dysfonctionnement. Ceci est d’une pertinence telle qu’il plus difficile aux gains d’attraper un lezard que de se farcir la peau d’un lion dans sa tanière. En attendant de reconstituer le puzzle dans un contexte où tous les chats sont gris, il urge de développer un stratagème à même de mettre le pays à l’abri de pareille mésaventure. Toute chose pour laquelle nos services de défense et de sécurité ont mis en évidence leur seuil d’incompétence. Par voie de fait, force revient à la CEDEAO de déployer ses ailes , un bouclier certain pour endiguer au mali le phénomène du divisionnisme.
Bina Aly