La journée de sensibilisation et d”information sur le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG), tenue le vendredi 1er juin au Centre Aoua Kéïta a permis aux femmes leaders maliennes d”approfondir davantage leurs connaissances sur la politique du genre. L”occasion était bonne pour la Directrice par intérim du CCDG, Mme Aminatta Dibba de prendre en charge toutes les préoccupations des femmes maliennes.
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C”est en décembre 2003, sur décision des Chefs d”Etat et de Gouvernement que le Centre de la CEDEAO pour le développement du genre (CCDG) a vu le jour. Cette structure dont le siège se trouve à Dakar a été créée afin d”impulser davantage toutes les initiatives allant dans le sens de l”intégration du genre. Aujourd”hui, force est de reconnaître que ce centre est un maillon important dans la prise en compte du genre au niveau de la sous région. Comme l”a si bien souligné la Directrice par intérim du CCDG, Aminatta Dibba, "le centre fournit aux Etats membres un appui pour la prise en compte du genre dans les projets et programmes portant sur la coopération et l”intégration régionale, notamment ceux relatifs à la réduction de la pauvreté, aux échanges commerciaux, au développement humain, à la gestion des conflits et au maintien de la paix".
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Pour créer un mécanisme de coopération entre acteurs, dans la recherche et la vulgarisation des questions relatives à l”approche genre, le CCDG a décidé de se concerter avec les partenaires au développement, les organisations de la société civile ainsi que les leaders femmes du Mali. Cette rencontre qui a permis aux participants d”avoir une meilleure compréhension des rôles et responsabilités du CCDG, a eu lieu le vendredi 1er juin dans la salle de conférence du Centre Aoua Kéïta.
C”est le ministre de l”Emploi et de la Formation Professionnelle, Mme Ba Aoua Kéïta qui a présidé la cérémonie d”ouverture des travaux au nom de son homologue de la Promotion de la Femme, de l”Enfant et de la Famille. La Directrice par intérim du CCDG, Mme Aminatta Dibba est convaincue que "le genre, en tant qu”outil de diagnostic et de développement basé sur l”équité pourra nous aider à gagner la bataille du développement durable en Afrique à travers la sensibilisation et la formation des femmes et des hommes dans tous les secteurs de la vie économique, politique et sociale". Mme Ba Aoua Kéïta a salué l”engagement de la CEDEAO dans le combat légitime de l”amélioration des conditions de vie des femmes africaines. Plusieurs thèmes ont été débattus au cours de cet atelier comme "droits des femmes" ; "genre et mécanisme institutionnel", "genre, bonne gouvernance et prise de décisions".
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A travers le thème sur "les droits des femmes : instruments juridiques nationaux et internationaux", présenté par Me Soyata Maïga, avocate à la Cour, présidente de l”Association des juristes maliennes, il ressort que malgré l”existence de conventions internationales de promotion des droits des femmes, les Chefs d”Etat africains ont adopté en 2004 la Déclaration solennelle sur l”égalité entre hommes et femmes. Selon elle, "cet engagement constitue une feuille de route qui n”a pas encore changé la réalité des femmes". Le constat qui s”impose, selon Me Soyata Maïga, "c”est le faible niveau de prise de conscience par les femmes de leurs droits fondamentaux et des mécanismes internationaux et régionaux pour les promouvoir et en s”organisant, les femmes peuvent pousser les gouvernements à agir".
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S”agissant du thème portant sur "Genre, bonne gouvernance et prise de décisions", Mme Berthé Mariétou Macalou estime que "dans la société malienne, les concepts sociaux concernant les relations de genre maintiennent la subordination de la femme à l”homme. Il va de soi que les relations de genre entre femmes et hommes sont inégales". Selon la conférencière, la condition de la femme au Mali se caractérise par le pourcentage élevé du taux de d”analphabétisme ; de l”état de santé précaire ; la sous estimation du rôle économique de la femme ; la faible représentation des femmes au sein des organes de décision. Sans oublier l”absence de conseillers genre au sein de certains départements ministériels et l”insuffisance des moyens financiers, humains et matériels des structures chargées de la promotion des femmes.
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Alou B HAIDARA
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