Dans la crise opposant le Mali et la Cote d’Ivoire à propos de l’affaire des mercenaires de Alassane Ouattara, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont choisi leur camp : ils ont décidé (ce n’est guère une surprise) de voler au secours du dirigeant ivoirien.
En effet, les dirigeants de la CEDEAO ont ténu jeudi dernier une réunion à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU. Au menu : la détention des mercenaires ivoiriens et la transition guinéenne.
A l’issue de cette réunion, les chefs d’Etat de la CEDEAO ont décidé de voler au secours d’Alassane Ouattara par l’envoi à Bamako d’une mission composée de trois Présidents à savoir Macky Sall du Sénégal, Faure Gnassingbé du Togo, Nana Akufo Ado du Ghana. Ils ont pour mission de venir à Bamako pour discuter avec les Autorités maliennes sur la libération des prisonniers ivoiriens. Cette mission était attendue à Bamako le mardi prochain. Cependant, elle est reportée sur demande des Autorités maliennes pour une question de calendrier. Mais la mission de la CEDEAO sera dans notre pays d’ici la fin de la semaine.
Mais le coté regrettable de cette prise de position de l’organisation sous régionale est qu’elle prend carrément position en faveur d’un pays (la Côte d’Ivoire) dans un contentieux entre deux Etats. Ainsi, les chefs d’Etat de la CEDEAO prennent carrément faits et causes pour Ouattara pour lui éviter sans doute une humiliation dans cette affaire.
Dans leur maladresse, les compères de ADO ont publié un communiqué dans lequel, ils « condamnent fermement l’incarcération des soldats ivoiriens… ». Ce n’est pas tout, l’instrumentalisation de la CEDEAO par le vieux Président ivoirien est flagrante lorsque, les Chefs d’Etat de cette organisation parlent de chantage exercé par les autorités maliennes. Et les mêmes Chefs d’Etat réclament la « libération sans condition » des soldats ivoiriens.
Cette position en faveur de la version de la Côte d’Ivoire dans le contentieux qui oppose ce pays au Mali dans le dossier dit des « 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako »est une violation flagrante de tous les textes qui régissent la Cedeao.
Aussi, il est incohérent de parler d’une ” incarcération” sans reconnaître les ” manquements” dans le processus de déploiement de ces militaire. Manquements et des erreurs de procédure reconnus par les autorités ivoiriennes lors des négociations à Lomé.
Il est tout aussi malveillant de parler de « chantage », alors que Bamako n’exige à la Côte d’Ivoire, que l’exécution de décisions judicaires avec l’arrestation et l’extradition de certains anciens responsables du régime d’IBK. Ceux-ci séjournent actuellement en Côte d’Ivoire.
Les autorités maliennes avaient lancé un avertissement aux chefs d’Etat de la CEDEAO, qui ces derniers temps, ont multiplié des sanctions et autres décisions illégales contre le Mali.
En effet, le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, avait souligné que l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus à Bamako “est purement judiciaire et bilatérale”. C’est pourquoi, il met en garde contre “toute instrumentalisation de la Cédéao par les autorités ivoiriennes pour se soustraire à leur responsabilité vis-à-vis du Mali”. C’est dire que les Autorités maliennes avaient vu le coup venir…
Mémé Sanogo
SI LA COTE D’IVOIRE VOULLAIT LA VERITE DANS CETTE AFFAIRE, ELLE AURAIT DU DEMANDER A LA COURS DE LA JUSTICE DE LA CEDEAO DE S’ASSOCIER A LA JUSTICE MALIENNE POUR UNE ENQUETE “INDEPENDANTE”.
QUI A PEUR DE LA VERITE?
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