À la Une: retour sur le sommet de la CEDEAO lundi

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Un sommet par visioconférence, pour tenter de sortir de la crise. Sur Maliweb, Le Pays s’interroge. S’agira-t-il d’une « panacée sans conséquences » ? Le journal revient sur les résolutions avancées par la CEDEAO, qui demande notamment « la démission des 31 députés dont l’élection est contestée, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale avec le M5-RFP, et la mise en place d’une commission d’enquête sur les manifestations des 10, 11 et 12 juillet dernier ».

« Se rapproche-t-on enfin de la paix des braves tant recherchée au Mali ? », interroge Wakatsera depuis le Burkina Faso. « Rien n’est moins sûr, les égos surdimensionnés des uns et des autres ayant tout de suite repris le dessus, que ce soit du côté du pouvoir ou du M5-RFP ». Pour Wakatsera, « la fièvre est loin d’être retombée à Bamako. Et s’il faut toujours encourager la prise du pouvoir par les urnes et non par la rue, il ne faut pas non plus priver le peuple de son droit, ce privilège de retirer à ses dirigeants, le mandat qu’il leur a confié, quand ils en font une mauvaise gestion. Le cas du Burkina Faso, où la rue, au nez et à la barbe de la CEDEAO, a fait partir Blaise Compaoré, en Octobre 2014, devrait rappeler aux chefs de l’Etat que la légitimité populaire peut bien prendre le dessus sur la légalité quand la situation de déliquescence s’établit » conclut Wakatsera.

L’Indépendant du Mali, remarque de son côté que le M5-RFP a « rejeté les conclusions du sommet de la CEDEAO. Son président Choquel Kokalla Maïga a confié au journal qu’il maintenait sa principale revendication : « la démission d’IBK et de son régime ».

La crise du coronavirus à présent, avec la situation particulière du Maroc.

SlateAfrique revient sur la « décision éclair » des autorités marocaines, dimanche soir, de « fermer » 8 villes, dont Marrakech et Tanger. Résultat : « des embouteillages géants sur les routes et des gares prises d’assaut ». « Je comprends que tout le monde soit en colère mais nous n’avons pas le choix, dit le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb qui ajoute : la situation épidémiologique au Maroc est inquiétante avec une hausse du nombre de décès et des cas graves ». Il faut dire que le Maroc a « enregistré en une semaine plus de cas de contamination qu’en quatre mois ».

Et dans Telquel, le ministre de la Santé accuse : « ce qui est arrivé a pour cause l’indolence et le non-respect des procédures préventives lors de la troisième phase de déconfinement ». L’augmentation ayant été attesté dans un premier temps à Tanger, avant de gagner les sept villes concernés ajourd’hui par l’interdiction d’accès.

Mais l’Opinion n’est pas convaincu et parle de décisions « démesurées » et prises « à l’improviste ». « Encore une fois, les autorités ont préféré pointer du doigt la population, plutôt que d’assumer leurs propres mesures ratées , nous dit le journal, qui poursuit : « Dans ce sillage, le ministre Aït Taleb a déclaré que la propagation de la Covid-19 est due à un manque de mesures préventives, y compris le fait que certains citoyens ne portent pas de masques dans les espaces publics »

Enfin, la presse sénégalaise revient sur la mort de Babacar Touré.

Nous en parlions hier, et ce mardi les hommages se multiplient. À la Une de Sud quotidien , bien sûr, qui titre :« Babacar Touré n’est plus ! Le fondateur du groupe Sud Communication, BT, comme l’appelaient ses intimes a été une figure de proue de la presse privée sénégalaise. Sans occulter son rôle déterminant dans le processus de démocratisation au Sénégal et dans la sous-région ». « De Sud Hebdo, à Sud Quotidien en passant par Sud au Quotidien, Babacar Touré a participé à la formation et à l’encadrement de beaucoup de journalistes africains, raconte le journal… Doté d’une culture générale hors du commun, rigoureux professionnel, homme de culture, Babacar Touré était un grand intellectuel dont les analyses et autres éditoriaux, étaient attendus, suivis par les différents régimes d’ici et d’ailleurs ».

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