La 62ème session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) s’est tenue le 04 décembre 2022 à Abuja au Nigeria. Ladite rencontre s’est prononcée sur la situation politique du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso
En ce qui concerne notre pays, le Mali, contrairement à certaines informations diffusées par certains medias et sur les réseaux sociaux, aucune menace de sanctions n’a été prise contre notre pays. En effet, dès la fin de cette rencontre, certains médias et journalistes ont annoncé que dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus à Bamako, les chefs d’Etat ont exigé leur libération d’ici le mois de janvier 2023. A défaut de quoi, la Cedeao infligerait de nouvelles sanctions contre le Mali. Ce qui est très loin de la réalité.
S’agissant du Mali, le contenu du communiqué final est clair. La conférence a noté avec satisfaction que le processus de transition suit son cours et que les autorités maliennes ont réalisé des progrès avec la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi et évaluation du calendrier de la transition impliquant le gouvernement, la Cedeao, l’Union africaine, l’ONU, le médiateur de la Cedeao, le Comité directeur et le comité technique. Les chefs d’Etat et de gouvernement ont instruit la commission de la Cedeao d’aider les autorités maliennes, avec l’appui de l’UA et de l’ONU, à organiser une réunion avec les partenaires financiers et techniques pour mobiliser les ressources nécessaires pour relever les défis socio-politiques et sécuritaires afin d’aider au respect du délai de la fin de la transition fixé à 2024. Toutefois, la Conférence a montré sa vive préoccupation face à l’affaiblissement de la Minusma à la suite du retrait de certains pays contributeurs de troupes. Et a appelé au renforcement de l’effectif et des prérogatives de la Mission afin de lui permettre de s’acquitter efficacement de son mandat.
Par ailleurs, la Conférence a rappelé et salué les différents efforts diplomatiques déployés par la Cedeao et ses Etats membres ainsi que par les Nations unies pour obtenir la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali. Les chefs d’Etat ont appelé les autorités maliennes à répondre positivement aux différents appels à la libération desdits soldats. Ainsi, contrairement aux fausses informations relayées, aucune menace de sanctions n’a été évoquée par les chefs d’Etat ouest-africains contre le Mali concernant le dossier des militaires ivoiriens encore détenus à Bamako.
Hadijatou Fily SISSOKO