En prélude à cette importante rencontre, les travaux ont d’ores et déjà commencé, le mardi dernier, avec l’ouverture de la 31ème session ordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité (CMS), qui regroupe les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des Etats membres de la Cedeao. Cette rencontre a conclu sur la situation politique et sécuritaire au Mali ainsi que sur les derniers développements de la situation en Guinée-Bissau. Elle a aussi fait des exposés concernant les efforts de médiation entrepris dans chacun de ces deux pays en sortie de crise. Hier mercredi s’est tenue la 13ème session extraordinaire du Conseil des ministres de la Cedeao. Le président de la Commission, Kadré Désiré Ouédraogo, et Charles Koffi Diby, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire, président du Conseil des ministres, l’ont coprésidée. La session a permis d’examiner les conclusions de la réunion du Comité ministériel de suivi des négociations APE, qui a eu lieu le 17 février 2014 à Dakar.
La décision majeure qui est attendue à Yamoussoukro ce week-end est la désignation du successeur du président ivoirien, Alassane Ouattara, qui est en fin de mandat de président en exercice de l’organisation ouest-africaine, et dont le mandat avait été prolongé d’une année. Ce dernier et ses pairs feront le bilan de la gestion des deux dernières années de leur organisation. Le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Désiré Ouédraogo, présentera lui aussi aux chefs d’Etat son rapport annuel d’activités. Ils entendront aussi le discours du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest et celui de la présidente de la Commission de l’Union africaine. La situation du Mali sera examinée à la loupe pour consolider les acquis et trouver des perspectives afin de renforcer le dialogue inter-malien. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, présentera à ses pairs un rapport détaillé des avancées accomplies récemment, notamment sur le processus de dialogue avec les groupes armés et la situation sécuritaire au Nord du Mali.
Selon certaines sources proches de la Commission de la Cedeao, le Mali, à travers le président IBK, devra informer officiellement sur le ou les pays médiateurs devant intervenir dans le dialogue avec les groupes armés. Rappelons que sur cette délicate question nul ne sait si c’est le Burkina Faso qui poursuivra la médiation entamée ou si c’est l’Algérie (ou encore le Maroc) qui devra continuer. A Yamoussoukro, le Mali sera vivement entendu sur cette interrogation par la communauté ouest-africaine.
Rokia DIABATE