S’il y a une personnalité qui a bénéficié des hommages de ses pairs au sortir de ce sommet, c’est bien le président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Son implication pour la recherche de la paix au sein de l’espace communautaire, en est la raison. IBK, a, quant à lui, su mettre, comme toujours, l’intérêt des Maliens en avant, en embrassant celui-là même qui a envoyé son ami Gbagbo à la CPI.
« Nous avons pu circonscrire avec succès les crises au Mali et en Guinée-Bissau ». Cette phrase est d’Alassane Dramane Ouattara, président de la République de la Côte- d’Ivoire, lors de l’ouverture du 44ème sommet des chefs d’Etat, tenu à Yamoussoukro. Ce qu’il ne dit pas, c’est le rôle prépondérant qu’il à jouer pour que cela soit.
On se rappelle, les décisions courageuses prises par lui et ses pairs africains pour dissuader la bande à Sanogo de tendre au Mali un piège sans fin. Incompris en son temps, il a essuyé les critiques venant de partout et de « tous ». Quelques moi après, l’élection présidentielle a pu se tenir au Mali. Ainsi, beaucoup de gens se sont rendus à l’évidence.
Quoi qu’on dise, les mesures dissuasives, d’embargo, de blocage d’armes aux ports de Dakar et de Conakry, qui ont abouti à l’accord de Ouaga et écarté la bande à Sanogo, ont permis au Mali de sortir la tête de l’eau. Aux côtés du Président par intérim de la transition, le Pr Dioncounda Traoré, le président de la République de la Côte d’Ivoire, Alassane D.Ouattara et ses pairs, ont toujours été là. La preuve : ils l’ont accompagné jusqu’à la tenue de l’élection présidentielle, la plus belle (en terme de mobilisation) que notre pays n’aie jamais organisée. Au sortir de laquelle élection, Ibrahim Boubacar Keïta à été élu président de la République. “Notre marche vers plus d’intégration et de solidarité, reste encore tributaire de la situation sécuritaire dans le vaste ensemble sahélo-saharien et de la réponse que nous apporterons aux menaces qui le traversent“. Cette énième phrase du président sortant, témoigne de la volonté de la CEDEAO à accompagner le Mali jusqu’à la résolution définitive de la crise qui secoue notre septentrion. Donc, à terminer ce qu’ils ont commencé.
Pour saluer l’effort qu’il déploie en faveur du Mali, le Président Ouattara a reçu, au même titre que le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, Yayi Boni du Bénin, Goodluck Jonathan du Nigéria, des trophées de la part de la société civile malienne dès l’ouverture du sommet. Il s’agit de trophée de remerciement de la nation malienne. Ce geste a été précédé de celui du Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta qui a élevé dans différents grades de l’ordre national du Mali, trois officiers supérieurs et le colonel sénégalais Jean-Paul Ntab, ancien chef d’Etat-major de la Misma et trois autres.
On le sait, Laurent Koudou Gbagbo était l’ami d’IBK. Au plus fort de la crise ivoirienne au moment où le régime Ggagbo était accusé par les Maliens d’exactions sur leurs frères, IBK fidèle en amitié, a soutenu que « Gbagbo n’avait aucun sang malien sur ses mains. »
Si ce même Gbagbo séjourne aujourd’hui à la Haye, IBK ne lui en tiendra pas rigueur. Il sait se mettre au dessus de la mêlée. Au micro des journalistes de l’ORTM, il s’est dit satisfait du nouveau « modus operendi » par ADO qui consiste à laisser la gestion de la crise du Nord aux Maliens.
Mohamed DAGNOKO depuis le CESTI Dakar
