Aujourd’hui dans le monde, la mèche est devenue l’accessoire phare de la beauté pour les femmes. Ici, au Mali, la plupart d’entre elles ne peut s’en passer. Ainsi, pour ces femmes avec la mèche elles sont encore plus belles. Cette matière faite souvent de plastique a une valeur incalculable dont aucune tresse importante ne peut se faire sans elle. En cette période de fête de tabaski, c’est encore plus valorisé, et la clientèle devient de plus en plus nombreuse. A cet effet, nous avions approché certaines femmes qui nous livrent leurs impressions.
Oumou Traoré, une coiffeuse, explique comment cela se passe dans son salon de coiffure : «J’utilise dans la semaine au moins 30 paquets de mèches. Ainsi, ce moment de fête ça va au-delà. Mais, cette année ça ne marche pas beaucoup, c’est la crise actuellement. Certes dans les cas j’y gagne quand même beaucoup dans la tresse et la vente des mèches».
Nakany Kéita dite Batoma, coiffeuse au sans fil : «Cette année, les choses ne marchent pas très bien. Car, le prix du mouton est cher donc beaucoup de maris n’ont pas pu satisfaire à tous les besoins. Ils ont dû faire le choix en achetant le mouton et les habits des enfants. Alors, les femmes ne courent pas trop dans les salons. Malgré tout, je suis de 20 à 30 paquets alors qu’il nous reste encore plus d’une semaine. N’oublions pas que certaines femmes se tressent pour aller fêter au village.»
Mais d’où vient cet amour fort des femmes pour la mèche ?
A cette question, Batoma pense que la mèche est un accessoire pour la beauté. Car, soutient-elle, les femmes aux longues chevelures ont un avantage sur les autres. Selon elle, la mèche a toujours été utilisée car : «Nos mamans disent qu’elles utilisaient le «Yôchi» une autre qualité de mèche». Toute preuve reste à faire que l’utilisation des mèches va à l’imitation de la petite blonde «les blanches». Non, rétorque Oumou qui indique que toutes les femmes ont des chevelures longues seulement voilà que c’est l’entretien qui crée la différence.
Assétou KANTE, stagiaire
