Zalihatou Maïga (Miss Ortm Mali 2011) Cynthia M’Boni (1ère dauphine) Léïla Touré (2ème dauphine) et Fatimé Kita (Miss Kidal). C’est là le trio gagnant de l’édition 2011 de la grande compétition nationale de beauté, Miss Ortm Mali. Elles livrent ici, comment elles entendent conduire leur mandat.
Zalihatou Maïga, Miss Ortm Mali 2012
«Je suis très contente d’avoir remporté cette couronne et remercie les initiateurs de ce concours qui permet à la femme malienne de valoriser sa beauté. C’est vrai que le parcoure a été un peu difficile et fatiguant parce que parfois on est sous pression. Tout comme mes prédécesseurs, j’ai des projets. Mais j’avoue que ce qui me tient à cœur, c’est de m’impliquer dans la lutte contre l’insécurité dans notre pays en général et de contribuer à la consolidation de la paix dans le Nord Mali en particulier. Il faudrait que tout Malien noir ou blanc, où qu’il soit comprenne que rien ne vaut la paix, l’unité est ce qu’il ya de mieux pour un pays. Je pense qu’avec les armes nous ne pouvons pas maîtriser la situation. La meilleure solution est celle préconisée par le chef de l’Etat, celle de régler ce problème de façon pacifique.Il y a un programme qui est déjà établi par le comité syndical en charge de Miss Ortm Mali, qui est la structure dirigeante de la compétition. D’abord, je vais essayer de suivre ce programme et l’exécuter. Mais moi aussi j’ai des projets que je vais réaliser pour la suite de mon mandat, selon que le temps me le permette. Il y aura entre autres, l’organisation des séances de don de sang, de don de vêtements et de produits vivriers dans les centres sociaux comme les orphelinats et aux enfants démunis. C’est ce que je peux dévoiler pour l’instant.
Pour le reste, je garde le suspens. Ce suspens, c’est notamment en matière de mes projets personnels, beaucoup d’innovations que je ne veux pas exposer pour le moment. Le peuple malien aura le temps de les découvrir et de les apprécier le moment venu. Toutefois, je peux déjà le rassurer que ce sera beaucoup de surprises agréables tant sur le plan social que culturel. Je martèlerai donc à faire un mandat qui va servir d’exemple pour mes successeurs et qui va certainement permettre de relever un certain nombre de défis. Il faudra beaucoup de moyens oui, mais il faut aussi comprendre, du moins à mon avis, qu’il y a des projets que je peux réaliser sans grands moyens. Juste en organisant des soirées de mode par exemple. En tout cas avec mes deux dauphines, notre mandat sera différent. Un mandat de " défis " comme je me plais à le dire. Et je les vois toutes dans cette dynamique.»
Léïla Touré, 2ème dauphine
« Je proposerais à la Miss un plan de travail lié à la sensibilisation de la population du Nord Mali sur la consolidation de la paix
Pour notre mandat, je n’aurai pas à mener des actions parallèles à celles de la Miss. Je vais l’accompagner dans ses actions. Ensemble nous allons suivre le comité. Cela ne veut pas dire que je ne pourrai pas émettre des idées. Si j’ai des propositions, je lui en parle et de commun accord avec le comité, nous allons essayer d’étudier la faisabilité. Je puis déjà vous confirmer pour ne pas faire de répétition que notre mot d’ordre pour le moment est notre implication totale et entière dans la consolidation de la paix dans le Nord Mali. Moi étant la Miss élue de la région de Gao, je proposerai à la Miss et à la 1ère dauphine dans les jours à venir un plan de travail lié à la sensibilisation de la population du Nord Mali sur la consolidation de la paix. On ne doit pas tomber dans les pièges de ceux qui ont pour objectif de nous diviser. Il est anormal que de nos jours les Maliens vivent avec la peur dans le ventre. Nous allons nous engager dans le combat de la lutte contre l’insécurité au Mali tout en espérant pouvoir y arriver.
Ensuite, comme l’a dit la Miss, nous ferons en sorte que notre mandat puisse contribuer à relever les défis auxquels fait face le comité syndical. Nous sommes conscientes de ce que nous devons évoluer dans cette vision du comité qui est de faire percevoir au peuple malien la vraie, réelle et bonne image de la compétition Miss Ortm Mali. Car, plusieurs choses racontées dans les rues sont carrément en opposition à ce qu’est vraiment Miss Mali. C’est de notre rôle, de par notre comportement dans la société par exemple, de suciter davantage l’engouement non seulement des belles jeunes filles maliennes mais aussi des parents à autoriser ces dernières pour les éditions prochaines.
Cynthia M’Boni, 1ère dauphine
Notre mandat sera vraiment un modèle. A propos de ce défi relatif à la consolidation de la paix et de la lutte contre l’insécurité dans le Nord Mali, nous sommes on ne peut pas dire impliqué. Nous allons accompagner la Miss dans l’accomplissement de cette tâche. En ce qui concerne notre second combat qui est celui de regagner la confiance de la population et des sponsors, je pense que cela appel d’abord à un comportement digne de la part des Miss et de leurs dauphines. Et nous, nous en sommes conscientes. Car, si les gens ont encore des mauvaises images du concours Miss Mali, c’est parce que, il y a eu certaines Miss ou dauphines, qui en cette qualité n’ont pas su préserver la valeur de la beauté malienne, peut être de part leur vie en société pendant ou après leur mandat. C’est une obligation pour chacun de nous de contrôler nos actions.
Fatimé Kita, Miss Kidal
« Je pense que les forces de l’ordre exerçant dans le Nord Mali sont débordées»
Je pense que mes prédécesseurs ont tout dit. Nous sommes toutes mobilisées pour soutenir la Miss dans un projet très sensible. Il faut que la paix revienne dans le Nord Mali. Moi j’aimerais revoir ma région (Kidal) redevenir comme par le passé, une région de paix. Nous ne méritons pas de vivre avec la peur dans nos cœurs tous les jours. Aujourd’hui je lancerai un appel au chef de l’Etat juste pour lui demander de revoir la situation de l’armée malienne exerçant dans le Nord Mali, je pense qu’elle est quelque peu débordée. La population fait de son mieux dans la collaboration parfaite mais je pense que les forces de l’ordre sont en faillite. Elles doivent savoir qu’elles sont là pour assurer notre sécurité et non pour faire autre chose
Réalisé par Clarisse NJIKAM