La Gabonaise Cynthia Ondias Oyini, candidate au concours Miss des Cinquantenaires du 5 mars prochain au CICB rn«Je veux être la Miss des Misses du Cinquantenaire !»

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La Miss Elite Model Afrique Centrale 2010, la Gabonaise Cynthia Ondias Oyini  veut mettre à profit son aura à l’issue de sa participation, à Shanghai en Chine, au concours mondial Miss Elite Model, pour remporter haut la main le concours Miss Cinquantenaire prévu le 5 mars prochain au Centre International de Conférences de Bamako. La Miss Elite Model Afrique Centrale 2010 (Congo, Gabon et Guinée Equatoriale) répond ici aux questions de Bamako Hebdo, à quelques jours du concours de Bamako.

Bamako Hebdo : Vous avez remporté, en septembre 2010 à Libreville, la finale sous régionale du concours de mannequinat Elite Model Look.  Selon vous, qu’est ce qui a été déterminant dans votre victoire ?
rnCynthia Ondias OYINI : Participer à Elite Model Look a été une expérience enrichissante tant par le fait que c’était mon introduction officielle au monde de la mode mais aussi de par les rencontres que j’y ai faites. Toutes les candidates étaient magnifiques et beaucoup sont aujourd’hui de très bonnes amies. Mais je crois que ce qui, au final, a été déterminant, est ma passion pour le mannequinat et mon envie de gagner qui devaient se lire sur mon visage et dans mon attitude en général.

Cette distinction vous a valu beaucoup d’honneurs au Gabon et sur le plan international. Six mois après, comment vivez-vous ce sacre ?

C’est vrai qu’à mon retour de Chine, le public gabonais m’a reçu à bras ouverts. Je me suis vraiment sentie comme la " fille du pays " tant les inconnus, dans la rue, avaient une aisance à m’approcher comme s’ils me connaissaient. Bien sûr, après quelques semaines, je suis un peu redescendue sur terre et ma vie a repris son cours.  Mes études demeurent ma priorité et je continue mes activités de mannequin lorsque les opportunités se présentent et qu’elles sont approuvées par mon agent.

En tant que représentante de l’Afrique Centrale, vous avez participé à 27ème édition de la finale mondiale du concours Elite Model Look à Shanghai en Chine où vous êtes sortie prématurément de la compétition. Qu’est ce qui s’est passé réellement ? Pourquoi vous n’êtes pas allée loin alors que vous en aviez les capacités ?

Ecoutez, tout ce que je peux dire c’est que la compétition était rude. Nous étions 71 filles, toutes aussi belles les unes que les autres. Dès mon arrivée à Shanghai, j’étais sans cesse arrêtée dans les couloirs de l’hôtel pour être complimentée sur ma beauté et la possibilité d’être mieux connue. Malheureusement, le marché de la mode internationale reste encore très fermé pour les femmes ethniques et j’avais le sentiment qu’on nous mettait en compétition entre nous car à la fin du concours, il n’y avait qu’une place pour les filles noires contre 14 pour les autres. Je n’en suis pas pour autant découragée car un Top Model tel que Naomi Campbell n’était pas non plus parmi les finalistes du même concours il y a plus de 20 ans de cela, et regardez, elle est aujourd’hui l’un des Top-models noirs les plus célèbres. Donc pourquoi n’en serait-il pas de même pour moi ?

Quelles sont les retombées concrètes de votre participation au concours mondial de Shanghai ? Avez-vous été contactée par des grandes marques ou des grandes entreprises de mannequinat ?
rnJ’ai eu quelques propositions, mais pour l’instant rien de concret. Du Gabon, il est très difficile pour moi de me rendre aux entretiens et castings divers de Paris, Milan ou New York. J’ai donc décidé de me concentrer sur le marché africain qui m’est plus accessible et de me préparer petit à petit à une carrière internationale.

Vous aviez été contactée par des agents de Miami et de Milan. Comment cela s’est passé, des contrats en vue ?
rnJe ne peux rien dire à ce sujet pour l’instant, tant que rien n’est encore signé.
rnA part la Chine, quels autres pays ou continents avez vous déjà visités ?
rnMalheureusement, je ne connais pas bien l’Afrique. Compte tenu de mon jeune âge, tous mes voyages sont encore pris en charge par ma mère qui est mon premier soutien. J’ai voyagé en Europe, et je connais l’Afrique du Sud.

Une reine de beauté s’investit naturellement dans l’humanitaire. Quelles sont vos actions dans ce domaine ?
rnLe concours Elite s’est passé en Octobre dernier, ce qui fait que ça fait à peine 5 mois que je suis rentrée. Pour la seconde édition du concours cette année, en tant que gagnante de l’année dernière, je vais participer à un tour des écoles sur la sensibilisation des jeunes filles gabonaises sur le " pouvoir de l’estime de soi ". La misère, dans mon pays, mène souvent les jeunes filles à faire des choix qu’elles regrettent pas la suite. Si elles croyaient plus en elles-mêmes, en leurs capacités, si elles respectaient davantage leur corps et leur âme, elles ne cèderaient pas à certaines tentations et feraient de meilleurs choix. J’utiliserai donc mon propre exemple, le fait que ma mère soit un pilier de moralité pour moi et ma foi en Dieu, car ce sont ces choses qui m’ont rendu plus forte.

On voit que vous êtes toujours à l’école. Est-ce que votre sacre a changé vos rapports avec vos amies, vos camarades de classe, vos professeurs, ou tout simplement l’homme de la rue ?
rn(Rires) Pas du tout. Bien au contraire. Lorsque je commençais à faire ma diva, mes amis et professeurs étaient les premiers à me faire retomber sur terre. Mais en ce qui concerne les autres élèves de mon lycée, il est vrai qu’à mon retour de Chine, beaucoup m’observaient avec émerveillement, comme si je n’étais pas la même Cynthia qu’ils avaient connue. Mais cela n’a duré qu’un temps.

Vous devez représenter en tant qu’Ambassadrice de la beauté le Gabon au Concours Panafricain de beauté pour l’élection d’une Miss des Cinquantenaires africaines. Comment voyez cette initiative? Quel sera votre ambition dans cette compétition?

Je suis d’abord très fière d’avoir été choisie pour  représenter mon pays, et je prends cela avec beaucoup d’humilité car je sais que j’aurai des concurrentes de taille. Ce concours rassemble des pays africains qui partagent un passé similaire qui doit aujourd’hui être une force pour nous tous africains, et non pas nous séparer. Commémorer les indépendances en célébrant la femme africaine, qui porte sur elle le bien-être des siens est une initiative qui doit nous rappeler nos valeurs africaines. Certes, nous sommes à l’époque de l’EMERGENCE " (pour citer notre Président de la République Ali Bongo Ondimba dans son programme de développement), mais tant que l’Afrique n’en fait pas un objectif commun, nous serons toujours derrière l’Europe. En ce qui concerne mes ambitions dans cette compétition, elles sont d’être réellement l’ambassadrice de mon pays, pas seulement une ambassadrice de charme, mais au-delà de ça, un symbole du possible. Ainsi, je veux être la Miss des misses du Cinquantenaire !

Quel métier aimerez vous exercer et pourquoi ?
rnMa passion demeure dans le secteur de la mode. J’aimerais évoluer dans ce milieu. Tout d’abord avec une carrière de mannequin international et internationalement reconnue, mais par la suite, évoluer comme l’ont fait des dames de la mode qui ont su se créer un empire, comme Katoucha, Iman ou Tyra Banks. Le mannequinat est vraiment un métier.
rnMa passion ne me voile pas les yeux sur cela. Je sais que ça va demander beaucoup de sacrifices et de volonté. Mais je suis prête à affronter ce challenge.
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rnAlou B HAIDARA

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