L’élection, chaque année, de Miss ORTM soulève un tollé général dans l’opinion. A telle enseigne que d’aucuns soupçonnent derrière le choix de l’heureuse élue la main de la mafia locale. Un choix contesté et contestable selon les cas, même si du point de vue beauté et charme il n’y a pas de modèle standard. Côté amour et même musique, dit-on, chacun a son goût et le goût ne se discute pas.
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De là à prendre une gourde à la place de Mami Wata indique tout simplement qu’il y a anguille sous roche. Certains hommes préfèrent regarder en haut, d’autres scrutent le bas. On a déjà eu des élections « miss beaux yeux », pourquoi pas, demain, des élections « miss belles fesses » et « miss beaux Fotbalove Dresy seins » ? Pour ne frustrer personne. Même les « gourgandines » de Mody Soumano présentées en avant-première de chaque élection Miss ORTM affolent certains hommes.
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Après avoir échappé de peu à la vendetta des islamistes qui qualifiaient l’événement d’œuvre de Satan, le comité syndical de l’ORTM a encore appelé cette année les plus belles filles du pays à exhiber leur charme sur la place publique pour une finale qui aura lieu en décembre. Avec 1 500 000 Fcfa pour la miss, l’affaire sent une forte odeur d’argent. Seulement la promotion n’est guère au rendez-vous car d’hier à aujourd’hui on n’a jamais vu une de ces heureuses élues battre le haut du pavé. Après la fête, adieu le saint.
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Gageons qu’il y aura grand monde une fois de plus pour participer à une foire qui jure avec nos us et coutumes. « Femme noire, femme nue ; femme au dos huilé… » courbée sous le chaud soleil de midi. Chantée par Senghor, la beauté de la femme africaine est irrésistible. Les sponsors seront hautement sollicités pour fotbollsskor webshop un gain qui n’est pas évident. Même s’il faut pour cela que l’on fasse du porte à porte, peu importe de tendre la sébile, « la passion du service public » n’a pas de prix. Pour des sociétés qui ont déjà pignon sur rue, Bozola est un sésame qui ouvre tous les coffres, même ceux de la caverne d’Ali Baba. Après Miss ORTM, demain peut-être Miss Mali pour un choix qui ne fait jamais l’unanimité et qui fait couler beaucoup d’encre et de salive ? Au finish, c’est le comité syndical de la boîte qui se frotte les mains.
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Mamadou Lamine Doumbia
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