Adiaratou Nènè Tall, Miss Ortm 1998 se confie à Bamako-Hebdo : Le titre de Miss ORTM ne m''a rien apporté de spécial". "Je suis aujourd''hui une femme d''affaires""

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Adiaratou Nènè Tall a été sacrée Miss ORTM 1998 à l”âge de 19 ans. Elle avait comme dauphines Kankou Kanté (première) et Siran Kouyaté, la fille de Karfala Kouyaté, comme deuxième dauphine. Depuis quelques années, Nènè s”est lancée dans les affaires. Elle dispose aujourd”hui de deux boutiques qui portent le nom de "Tallokunda", à Torokorobougou et à Sogoniko. Parlant de Miss ORTM, Nènè estime que le titre ne lui a rien rapporté, à part 1 200 000 FCFA et des cadeaux. Elle pense aussi que les Miss ne sont pas suivies par les organisateurs puisqu”elles sont délaissées après le concours. Ce qu”elle ne trouve pas normal.

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Bamako Hebdo : Si on vous demandait de vous présenter, que diriez-vous à nos lecteurs?

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Nènè Tall : Mon nom, c”est Adiaratou Nènè Tall. Je suis kayésienne d”origine, mais je suis née à Bamako. Je suis la fille de Demba Tall (propriétaire de Kalanba Loisirs) et d”Anna Doumbia (ancienne coiffeuse). Le salon de coiffure de ma maman s”appelait "Anna Coiffure". J”ai été élue Miss ORTM en 1998. J”ai fait des études de socio-anthropologie à la FLASH pendant trois ans. Après je suis partie aux Etats-Unis pour apprendre la comptabilité. Je suis restée aux USA pendant cinq ans.

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Il faut dire également que j”ai été hôtesse de l”air de la Compagnie Aérienne du Mali (CAM). C”est après tout cela que j”ai ouvert deux boutiques, à Torokorobougou et à Sogoniko en face de Multicanal. C”est vous dire que je suis devenue aujourd”hui une femme d”affaires. 

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Etes-vous mariée?

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Il faut dire que je ne suis pas mariée. J”ai été fiancée aux Etats-Unis et j”ai eu un enfant, aujourd”hui âgé de cinq ans. Il s”appelle Bengaly Diago Cissé et vit avec moi au Mali.

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Pourquoi n”êtes-vous plus avec votre fiancé?

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Je pense que c”est personnel et je ne veux pas entrer dans les détails.

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Que faites-vous actuellement?

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Je fais du commerce entre la France, les Etats-Unis, l”Italie et le Mali.

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Vous souvenez-vous toujours du jour où vous avez été couronnée Miss ORTM? 

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Il faut préciser que ce sont des amis qui m”ont poussée à me présenter à ce concours de beauté. Quand j”en ai parlé à ma maman, elle s”est déplacée personnellement pour aller m”inscrire à l”ORTM. Au départ, j”avais peur. Puis j”ai été élue Miss ORTM. J”étais vraiment contente ce jour-là. C”était une fierté pour moi d”enlever cette couronne de la beauté malienne.

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J”ai ensuite représenté le Mali à l”élection Miss CEDEAO de Bamako. Les rumeurs ont affirmé que j”avais été recalée parce que je ne savais pas m”exprimer en français. Chacun a dit son mot. A l”issue de ce concours, j”ai terminé quatrième, après la Côte d”Ivoire, le Sénégal et la Zambie.

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Qui étaient vos dauphines?

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La première s”appelle Kankou Kanté, une tante à moi. Elle est actuellement à Paris. La deuxième dauphine est Siran Kouyaté, la fille de Karfala Kouyaté. 

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Combien avez-vous reçu comme récompense?

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J”ai reçu 1 200 000 FCFA et des cadeaux.

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Qu”avez-vous fait de cet argent?

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J”ai tout partagé entre mes parents. Vous savez, l”argent n”est rien du tout.

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Qu”est-ce que le titre de Miss ORTM vous a apporté?

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Je pense qu”être Miss ORTM n”apporte rien, sauf 1 200 000 FCFA. Après ce concours, on ne te suit pas, on ne te contacte plus. Tu ne vois même plus les gens de l”ORTM.

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Pour la petite histoire, quand je me suis présentée à Miss CEDEAO, je n”avais que mes parents à côté de moi. Alors que toutes les autres Miss avaient un encadreur. Moi, je n”ai même pas vu un agent de l”ORTM.

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 Les mèches que je portais, c”étaient mes parents qui les avaient achetées. Quand tu ne gagnes pas, on dit tout et n”importe quoi sur toi. Je pense que ce n”est pas normal.

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Comment avez-vous fait pour ouvrir vos boutiques?

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En fait, je suis partie aux Etats-Unis pour étudier. J”ai profité de cela pour travailler un peu dans une agence de location de voitures. J”ai ramené un peu d”argent. J”ai ouvert une première boutique à Torokorobougou. Elle a bien marché. C”est après que j”ai ouvert la seconde.

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Peut-on avoir une idée sur votre chiffre d”affaires?

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C”est personnel. Je ne veux pas dévoiler mon chiffre d”affaires dans les journaux. Mais je peux dire que c”est costaud.

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Quel genre de marchandises vendez-vous?

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La plupart de mes marchandises viennent des Etats-Unis, de la France et de l”Italie. Sans oublier Dubaï, puisque je vais souvent dans ce pays. Je ramène de l”or et des tissus pour femmes.

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Je ne mets pas ces marchandises dans mes boutiques. Je les vends en dehors. Dans mes boutiques, vous trouverez des produits cosmétiques, des accessoires féminins et masculins, des habits pour enfants, des chaussures, des jeans, des sacs, des mèches.

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Ces boutiques portent-elles un nom?

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Le nom que j”ai voulu donner à mes boutiques, c”est "Tallokunda". Qui veut dire tout simplement la famille Tall.

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Peut-on dire que vos affaires marchent?

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Je pense que ça marche bien. Je ne me plains pas du tout. Vous savez, ouvrir une boutique à Bamako, ce n”est pas du tout facile, il y en a plein. Et les gens continuent d”en ouvrir.

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En dehors des boutiques, faites-vous d”autres affaires?

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Je ne gère que mes boutiques. C”est vous dire que ma vie est consacrée à ces magasins. Il faut dire que je compte faire d”autres affaires, mais, pour le moment, je n”ai rien décidé.

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C”est ma tante qui s”occupe de la boutique de Torokoro. Celle qui est à Sogoniko est gérée par ma grande sœur de lait.

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Pouvez-vous nous parler de vos projets?

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Je compte développer davantage mes affaires.

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On sait que vous vivez aujourd”hui avec un homme. Peut-on savoir si vous parlez mariage?

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Effectivement, je compte me marier sous peu.

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Quelle est la différence entre la Nènè Tall de 1998 et celle d”aujourd”hui?

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Je pense qu”il y a une très grande différence. En 1998, j”étais une jeune fille de 19 ans et j”étudiais. Aujourd”hui, je suis âgée de 29 ans et je fais des affaires. J”ai un enfant. Il faut reconnaître également que j”ai un peu grossi.

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Qu”est-ce que Nènè déteste dans la vie?

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Je déteste la jalousie et la méchanceté. Sans oublier l”hypocrisie.

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En avez-vous été victime?

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Bien sûr. Plusieurs fois.

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Qu”est-ce que Nènè aime dans la vie?

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J”aime la franchise. Etre franc, c”est très important pour un être humain. Je pense qu”il faut être franc pour bien vivre.

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Quel appel avez-vous à lancer au comité syndical de l”ORTM, organisateur de Miss ORTM?

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Ce que je conseillerais au Comité syndical de l”ORTM, c”est de mieux s”occuper des Miss. Ce n”est pas l”avant Miss qui compte, mais l”après. Ici, au Mali, les Miss sont délaissées après le concours. Après l”élection, tu redeviens comme toutes les filles. Tel n”est pas le cas dans les autres pays.

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Que pensez-vous de l”organisation de ce concours de beauté?

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Vous savez, moi je ne regarde plus Miss ORTM depuis des années. Je n”aime pas tellement la télé.

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Comment meublez-vous alors votre temps de loisirs?

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J”aime beaucoup la lecture. Quand je regarde la télé, c”est pour les dessins animés. Avant j”aimais aller en boîte danser. Maintenant je ne fais plus ça.

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Quel est l”artiste préféré de Nènè?

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Il faut reconnaître que j”aime bien la musique. Actuellement, j”adore les chansons de Mohamed Diaby. Je trouve qu”il chante très bien. J”aime également les voix de Baba Salah et de Salif Kéïta, pour ne citer que ceux-ci.

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C”est dire que vous n”êtes pas très fan des griottes de chez nous?

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Je n”aime pas les griottes. Je ne peux pas aller galérer et chercher de l”argent pour venir le distribuer aux griottes. Je donne de l”argent aux griottes, mais pas beaucoup. Juste le minimum.

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Aimez-vous le sport?

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Bien sûr, j”aime le sport. Il faut préciser que je le pratiquais mais que j”ai cessé de le faire, à cause de mes obligations. C”est pour cela que je commence à prendre un peu de poids.

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Suivez-vous un peu le football malien?

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Pas trop, parce que, si quand mon équipe ne gagne pas, cela me fait mal.

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Savez-vous que les Aigles du Mali sont qualifiés pour la CAN 2008?

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Il paraît. Lorsque cela est arrivé je n”étais pas au Mali. Donc, je n”ai pas bien suivi cette qualification.

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Quel est votre joueur préféré au sein des Aigles?

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Je n”ai pas de préférence. J”aime toute l”équipe malienne. J”aime la victoire. Il y a beaucoup de Maliens qui n”aiment pas la défaite. Mais la victoire aussi bien que la défaite font partie de la loi du sport. Au Mali, quand on ne gagne pas, les supporters se mettent à tout casser tout. Ce qui n”est pas normal. Moi, par exemple, j”aime le football, mais je ne veux pas regarder les matches, parce que si l”équipe que je supporte ne gagne pas, cela me fait mal. Mais cela ne veut pas dire que quand tu ne gagnes pas, tu dois tout casser.

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Quel appel avez-vous à lancer aux supporters?

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Se maîtriser. Si tu ne veux pas supporter la défaite, il ne faut même pas regarder le match ou il faut cesser de supporter une équipe.

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Quel est votre souhait pour la CAN 2008?

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Je souhaite qu”on ramène la coupe, pour le bonheur de tout le peuple malien. 

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Réalisé par Alou B HAIDARA

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Miss ORTM cuvée 2007

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Le Comité syndical de l”ORTM a programmé la finale de l”édition 2007 du concours de beauté Miss ORTM pour le 29 décembre au Centre international de conférences de Bamako (ex-Palais des Congrès). Auparavant, la demi-finale aura lieu le 15 décembre au Palais de la Culture Amadou Hampâté Bah, au cours d”un concert qui regroupera une kyrielle d”artistes.

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"Cette année, il n”y aura pas la présélection que nous avions l”habitude d”organiser à la cantine de l”ORTM. C”était pour trier un lot de candidates. Nous avons jugé que cela ne vaut plus la peine. Les filles viendront s”inscrire. Et elles seront toutes présentes au Palais de la Culture. C”est au cours de cette soirée que nous allons choisir certaines pour représenter le District de Bamako lors de la finale. C”est vous dire que l”édition 2007 se déroulera en deux phases, au lieu de trois habituellement" nous a confié un responsable du Comité syndical de l”ORTM.

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 A.B. HAIDARA

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