En voulant aller vite en besogne, le président de l’AMM occulte volontiers l’essentiel dans la gestion d’une structure. Fervent adepte du spectaculaire et du sensationnel, il ne s’est jamais montré à la hauteur des missions qui lui sont confiées à la tête de l’AMM. Malgré le calvaire du personnel technique de la structure, Boubacar Bah dit Bill organise un forum au nom des collectivités locales afin de recueillir des propositions et des recommandations pour une sortie de crise. Cette entreprise aurait pu avoir tout son mérite, si toute fois Bill se souciait un tout petit peu du sort de ses collaborateurs directs au sein de l’AMM.
De par sa nature et ses missions, l’Association des Municipalités du Mali est une structure différente des autres. Jadis prisée par les partenaires techniques et financiers, aujourd’hui elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Sous le poids de la mauvaise gestion instaurée par l’équipe du maire de la commune V depuis plus de 2 ans, l’AMM collectionne les difficultés. Dans sa gestion quotidienne, aucune règle administrative et financière n’est observée. Les deux activités phares organisées depuis l’arrivée de Bill (Journée Nationale des Communes 2010 et la coopération décentralisée de 2011) ont montré les limites d’un pilotage à vue dicté par la volonté de se servir et non de servir contrairement à son prédécesseur. Autrement, il est difficile de comprendre que pendant que certaines communes croupissent sous le poids des difficultés, que Bill se permet par un simple coût de tête d’engager la structure dans une dépense de plus de 13 millions FCFA dans un déjeuner au Musée National, rien que pour faire plaisir à ATT. Comme on pouvait si attendre, aujourd’hui les conséquences de cette dilapidation à outrance se fait plus que jamais sentir sur la structure.
Les conséquences des dérives de Bill
En seulement deux ans de gestion de Boubacar Bah dit Bill, l’AMM traine aujourd’hui des casseroles de créances derrière elle. Ces comptes bancaires avaient même fait l’objet de saisine par des huissiers pour non payement de ces créances. A ces créances viennent s’ajouter logiquement plus de huit (8) mois d’arriérés de salaires du personnel technique.
Quand on sait que le Bureau sortant n’a jamais accusé de retard dans le payement des salaires du personnel technique encore moins être assigné par les créanciers, il y a lieu de se poser des questions sur les dessous de la gestion de l’équipe de Bill qui a déjà commencé à se fissurer.
Comment Bill qui dormait jusque là a-t-il puis embobiner les partenaires pour l’organisation d’un tel forum dont les vrais objectifs restent inavoués ? Pourquoi son indifférence face aux calvaires de son personnel ?
A suivre…
Alfonse Maïga