Les acteurs de la coopération décentralisée sont en conclave à Bamako, pendant toute la semaine des rencontres ont fait vivre l’idéal du développement local. Mais très vite, collectivités locales, partenaires, tutelle… ont noté une certaine présence qui décidait de tout et de rien à la fois. C’est le tout puissant président de l’AMM (l’Association des Municipalités du Mali) le vieux Boubacar BAH dit Bill.
A quelques mois de la présidentielle, tout acte minime soit-il s’interprète. Mais, il y a des actes grossiers à éviter. Comme ce que vient de faire le tout puissant Bill, imposé à la tête par les acteurs politiques, après que Abdel Kader Sidibé ait accepté de s’effacer, malgré sa victoire devant les tribunaux. Qu’a fait Bill ?
Il a bloqué, manipulé, obstrué toutes les initiatives dès lors qu’elles n’étaient pas au bénéfice de la commune V. Ainsi, il a orienté toutes les manifestations et autres activités des assises dans sa commune. Il est important de savoir que l’AMM dirigée de nos jours par Bill est l’Association des municipalités du Mali. Donc en tant qu’association elle œuvre pour l’épanouissement de ces entités locales dédiées au développement. C’est cette situation d’autonomie et une certaine opacité des textes réglementaires qui donnent au Président des marges de gestion assez mal définies. Ainsi, dans les coulisses, la tutelle de l’association a du mal à comprendre certaines décisions du Président qui agit tel un roi sans concertation. Un cadre du département de tutelle ayant requis l’anonymat expliquait ainsi : " l‘AMM est une Association. Elle est sensée être autonome mais c’est à ce niveau que se situe le malentendu, car aujourd’hui cette indépendance est utilisée par son président pour jouer en solo. Alors si nous voulons intervenir pour recadrer certaines choses, très vite on va nous accuser d’ingérence, sinon ce n’est pas possible ce qui se passe…"
Du coté de l’AMM, un proche de Bill explique qu’il est tout à fait normal que le président ait un regard sur les différentes activités des assises, car selon lui, au moment du bilan, c’est le président qui sera au devant.
Pourtant dans ce contexte ce qui est reproché au président, c’est son unilatéralisme et sa volonté d’hypothèque de l’AMM et non son implication dans les décisions. Tout compte fait, cette omniprésence du président a été notée par de nombreux participants.
Ousmane COULIBALY