Depuis la tenue du congrès extraordinaire du 16 mai 2010, les protagonistes étaient en attente. Il s’agit de Abdel Kader Sidibé, président sortant de l’Association des Municipalités du Mali (AMM) et Boubacar Bah dit Bill, président imposé par une coalition de partis politiques. Finalement le verdict a été rendu hier jeudi 3 mars 2011 au tribunal civil de la commune III du district de Bamako. Il ordonne la reprise des opérations électorales.
«Il faut savoir faire preuve de patience. Un homme patient voit venir les choses et au bout de la patience, il y a le miel… Enfin, la patience est la moitié de la foi», disait Me Alioun Blondin Beye. Aujourd’hui, sans nul doute, le maire Abdel Kader Sidibé peut se targuer de sa patience. Car, Dieu vient de lui donner raison sur le grand mensonge et le montage tout azimut effectué par ses propres partisans.
Le 16 mai 2010, au CICB de Bamako, l’association des municipalités du Mali sortait divisée de la tenue de ses assises. Avec à la clé, la mise en place de deux bureaux. Le 1er dirigé par Bill et le second par Kader. Depuis, commença un long procès intenté par Abdel Kader Sidibé. Il a évoqué pour la circonstance deux raisons fondamentales : l’immixtion des partis politiques dans la sphère de la société civile ; les graves violations des textes de l’association. Sur ce dernier point, il a mis en cause le choix opéré par le clan Bill du plus jeune (20 ans au moment du congrès) alors que la loi parle de 21 ans entre autres griefs. Ce procès à rebondissement avait auparavant été renvoyé par la Cour Suprême devant le tribunal civil en septembre 2010. Suite d’abord à la victoire de Abdel Kader en juillet au tribunal administratif qui avait suscité le rappel du camp Bill.
Désormais, le contentieux est définitivement vidé. Car, le tribunal civil de la CIII statuant contradictoirement en 1er ressort annule les opérations électorales du 16 mai 2010 et ordonne la reprise desdites élections. C’est ce verdict qui a été rendu hier devant les avocats des deux camps. Finalement, c’est le triomphe de Abdel Kader Sidibé et de ses hommes. La certitude que Abdel affichait s’est confirmée. Il a toujours laissé entendre que la justice malienne, à qui il fait confiance, va annuler l’élection de ce 16 mai 2010 pour qu’à jamais les partis politiques ne s’immiscent pas dans la sphère civile.
Ce verdict rendu, il va alors falloir trouver une nouvelle forme de gestion de l’association avant la tenue d’un nouveau congrès. Aux Bill et clics de faire leurs valises pour libérer le siège de l’association.
B. DABO
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