La 1re édition du Salon du livre de Ségou a été pour les habitants un moment privilégié de “vivre avec le reste du Mali”. Notre reporter a fait un premier tour de ville. Voilà ce qu’il en a rapporté.
Jeudi 17 avril 2014 à Ségou. Il est presque 17 h, les deux bus de la délégation de Bamako franchissent le poste de sécurité à Sékoro. Un convoi escorte la délégation à Ségou ville. Cap sur le domicile du maire de la Commune urbaine de Ségou, Ousmane Simaga, et du directeur de l’Académie d’enseignement de Ségou, à pas pesants.
Ici, c’est l’image d’une ville en proie en une véritable fête qui frappe au premier regard. On savait les artères principales des centres de lecture d’ordinaire propres, mais les activités d’assainissement ont été sérieusement renforcées par les autorités de Ségou ces derniers temps. Et ça se voit.
Au site du Salon, les stands des écrivains retrouvent leur splendeur, tandis que les organisateurs mettent les bouchées doubles pour accueillir leurs hôtes. Le vendredi, dans les hôtels et restaurants de la 4e région, un seul sujet dominait les débats : le livre et la culture de la paix. Dès 10 h du matin ce 18 avril, le siège du “Salise-2014” est pris assaut par les écrivains et journalistes venus des quatre coins du Mali et de certains pays d’Afrique, comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
Les journalistes se bousculent dans les couloirs pour avoir leur passeport précieux : le badge, qui donne droit à toutes les manifestations, notamment les ateliers de débats et conférences. Au même moment, certains sont préoccupés à se fournir les documents du “Salise-2014” (catalogues et programmes). Ici, c’est le basculement sur le système rooming à un coût intenable pour les journalistes et participants.
En dehors du siège, c’est un autre décor différent de celui de l’intérieur. Mais moins tendu. Les restaurants et autres exposants exposent dans la cour alors que les grands “slameurs” sont à leur comble dans les stands à travers le site.
“C’était la troupe des amis du livre”… décrit un écrivain, qui se croit sur un plateau de tournage. Ce n’est point tous les jours que Ségou revêt une telle image, mais ce jour l’enjeu vaut vraiment la peine. Car la ville s’apprêtait à lancer les travaux de la 1re édition du Salon du livre de Ségou 2014. Les restaurants à travers Ségou ont investi. Leur objectif : offrir un meilleur cadre à leurs clients.
A Ségou le manger dans les restaurants commence à rentrer dans les mœurs. Le Salon a été un moment très prisé. Au deuxième jour du Salon, les hôtels avaient déjà affiché les couleurs. C’est le cas par exemple à la Résidence Ségou, la Savane et le Village du Festival sur le Niger ou les délégations sont reparties. Situé sur les berges du fleuve Niger, en face du camp Sékou Amadou Tall.
Bréhima Sogoba, envoyé spécial