A travers Ogobagna, GINNA DOGON entend consolider la paix et le retour d’un développement durable par l’interpénétration culturelle. Le festival permet au public national et international d’avoir accès à une grande connaissance de la culture et du savoir-faire Dogon. Aussi, est-il ouvert à la promotion des artisans et artistes, voisins et cousins des Dogons que sont les Bozo, sonrhaïs, peulhs, arabes, tamasheqs, etc.
Le festival « Ogobagna» permet de transporter le monde dogon dans la capitale Bamako. Plusieurs activités phares sont habituellement au rendez-vous : conférences-débats, des défilés de masques dogons, des musiques traditionnelles dogon de toutes les composantes ethniques du pays avec des concerts. Mais aussi et surtout des expositions d’objets d’art et de cuisine dogon.
Le festival Ogobagna initiée en janvier 2016 est un événement annuel proposé par la Commission technique des cadres de l’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Culture Dogon « Ginna Dogon ». Cette association fut créée en 1991 vue de la protection et de la promotion de la culture Dogon qui suscite depuis des millénaires l’admiration du monde entier.
Il vise à rapprocher de la population citadine les éléments culturels du monde dogon en faisant une ouverture aux autres communautés avec lesquelles ce monde forme un tout sociologiquement et historiquement ancré. Ce concept événementiel favorisé inopinément par la crise que traverse notre pays depuis quelques années offre également l’occasion de mettre la culture, expression fondamentale de notre identité, au service de la réconciliation, de la paix et du développement.
Le thème 2018 porte sur : les savoirs traditionnels en matière de santé chez les Dogons. Soutenu par le Ministère de la culture du Mali et le Ministère en charge de la Sécurité, ce festival offre un cadre d’expression aux chercheurs, aux acteurs de la culture, de l’artisanat et du spectacle dans un décor campagnard et rural bâti de toutes pièces comme l’expression d’un pont entre deux mondes aux réalités accidentellement antagoniques.
Il est mis en œuvre par une Commission d’organisation bénévole dirigée par un Président et comprenant plusieurs sous-commissions techniques.
Au cours de ce festival, il est donné au public l’opportunité de découvrir et redécouvrir les prestations de troupes traditionnelles venues du pays dogon et d’ailleurs.
Les concerts sont offerts tous les soirs avec les artistes de renom au plan local et international.
Les compétitions de lutte et autres défilés de mode joutent le programme avec les espaces de contes, les sorties de masques, les conférences thématiques et une foire africaine constituée de stands d’exposition-ventes et de restaurants.
Le marché artisanal permet aux artisans venus de la campagne de proposer divers articles aux visiteurs afin de valoriser leur savoir-faire et rentabiliser un secteur tombé en désuétude à la faveur de la crise du tourisme.
La Rédaction
Et pendant ce temps, les paysans crèvent de faim au pays Dogon. Je le sais. Mes amis sont dans cette situation. Il est essentiel de ne pas les oublier, eux, et de ne pas simplement instrumentaliser cette culture à des fins touristiques. Le pays Dogon n’attend qu’une chose : se réouvrir et partager ses richesses, mais sur place ! Tous les discours “sur” seront vains si la vie sur place est oubliée, méprisée. Qui restera là-bas si toutes les forces vives vont en exil comme c’est le cas actuellement ? Qui fera vivre le pays ? Certainement pas les manifestations à Bamako, seulement. Même si cela peut être une manière d’attirer le regard.
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